30 août 2022

112. 2022, Le pantouflage nouveau est arrivé - Le Canard enchaîné & Vincent Jauvert

 

L’ACTUALITÉ DU PANTOUFLAGE DOSSIER

 


Le pantouflage nouveau est arrivé

 

 


Deux articles du CANARD ENCHAINE, à une semaine d’intervalle mettent à jour l’actualité et alertent sur la vivacité du phénomène dit du pantouflage[1] après les dernières élections et les changements dans les ministères.

 

Le présent dossier comprend :l

 

►Le résumé d’un article du Canard Enchaîné du 17 août 2022 : « Les Marcheurs des ministères démarchés au pas de course. »

 

►Le résumé d’un article du Canard Enchaîné du 24 août 2022 : « Les Marcheurs des cabinets ont l’esprit d’entreprise. » 

 

►Le compte-rendu sous forme de résumé de l’ouvrage : « Les intouchables d’Etat – Bienvenue en Macronie, »  de Vincent Jauvert.

 

 

I.

 

« Les Marcheurs des ministères démarchés au pas de course. »

 


Le début de cet article s’appesantit tout d’abord sur le sort de Roselyne Bachelot qui souhaitait rentabiliser sa dernière expérience de ministre dans le gouvernement Macron, mais, selon le journal « son projet de réaliser un éditorial hebdomadaire et un podcast » sur France Musique a été jugé par la Haute Autorité pour la Transparence de la Vie Publique (HATVP) « incompatible avec ses anciennes fonctions gouvernementales. »

 

Le journal conclut : « Si la HATVP n’hésite pas à retoquer publiquement certains souhaits de reconversion des ministres (…), elle se montre nettement plus clémente – et opaque – dans ses avis concernant les conseillers ministériels. »

 

Dans un deuxième article intitulé « Lobby ne fait pas le moine », le journal cite certains transfuges du public au privé, et cite des noms, tels ceux de Margaux Bonneau, ex-conseillère du ministre Véran à la Santé devenue « responsable des affaires publiques – le nom pudique du lobbying auprès du géant de la bouffe Nestlé ».

 

Selon le journal, « Marine Impert, conseillère auprès de Marc Fesneau lorsqu’il était ministre chargé des Relations avec le Parlement, est à présent responsable des affaires publiques d’Intercéréales, le lobby du secteur céréalier. »

 

« Quant à ex-cheffe de cabinet de Fesneau, poursuit le Canard Enchaîné, Eléonore Lepprêtre, elle a rejoint comme une fleur le lobby des pesticides Phyteis en tant que dircom. » Le problème, souligne le journal, est que selon l’avis de la HATVT, elle « devra s’abstenir de toute démarche auprès de M. Fesneau tant que celui-ci sera membre du gouvernement. » Or, L. Fesneau est devenu entre-temps ministre de l’Agriculture. Et le Canard se demeande « Comment qu’elle va faire ?»

 

Oui, comment qu’elle va faire ? On a une idée.

 

Et le Canard égrène encore les cas de Alicia Botti, François-Xavier Huard et Charlotte Bulliard, tous anciens conseilleurs qui rejoignent le privé. Cette dernière, ex-conseillère

diplomatique de Jean-Baptiste Djebbari (ancien ministre des transports) « donne un coup d’accélérateur à sa carrière » en devenant directrice des affaires institutionnelles – lobbyiste donc – d’Hopium, une boîte spécialisée dans les voitures à hydrogène dont Djebbari a lui-même pris la tête du conseil d’administration. »

 

Elle est pas belle la vie du pantouflage ?

 


 

II.

Les Marcheurs des ministères démarchés au pas de course

 

Ce nouvel article publié dans le numéro du 24 août 2004, revient sur la question.

 

« Faire fructifier son carnet d’adresses quand on bosse en cabinet peut se révéler être un art très lucratif… Ces derniers temps, alors que prenait fin le premier mandat d’Emmanuel Macron, de nombreux conseillers ministériels et autres hauts fonctionnaires ont quitté les allées du pouvoir pour se reconvertir dans des groupes privés. Chargée de veiller à l’absence de conflits d’intérêts, la Haute Autorité pour la Transparence de la vie publique (HATVP) a bloqué le parachutage de Jean-Baptiste Djebbari, ancien ministre des Transports chez le leader du fret maritime CMA CGM. Elle a en revanche accepté qu’(il) prenne son envol à la tête du conseil d’administration d’HOPIUM, une statt-up spécialisée dans les voitures à hydrogène, au moment où le gouvernement lançait un plan à 7,2 milliards d’euros pour pousser les boîtes à investir dans l’hydrogène vert d’ici 2030. Comprenne qui pourra. »

 

« Les boîtes qui recrutent au sein des ministères ne cherchent pas seulement des crânes d’œuf (polytechniciens, normaliens, énarques) : avant tout, elles « achètent » des cadres entretenant des liens avec les collectivités territoriales, l’Etat et le régulateur. En tête des recruteurs de ce mercato quinquennal ? Les sociétés spécialisées dans l’environnement, l’énergie ou les transports. »

 


L’article cite certains cas :

► « Le polytechnicien Stanislas Reizine, ex-conseiller énergie à l’Elysée, (…) parti se ressourcer chez Suez. »

 

► « La Saur, troisième fournisseur d’eau privée en France,  a repêché Marie Francolin, chargée de la coordination Covid-19 au cabinet d’Olivier Véran. »

 

► A 47 ans, Lucie Muniesa, (…) ex-directrice de cabinet de Frank Riester (…) s’est hissée à la direction du développement durable de Paprec, specialiste de la collecte de déchets. »

 

► Et Cédric Bozonnat, Julien Dumond, Sylvain Durand, Aloïs Kirhner, Audrey Goffi, Marin Beyret et tant d’autres, ça y est, ils sont recasés… Des entreprises comme Casino (Monoprix, Franprix, etc.), Orange-Business, la Poste, EDF, Orano, Air-France, Aéroports de Paris… ont fait leur marché dans les différents ministères…

 



En résumé, une cueillette fort intéressante censée donner ses fruits dans les mois et les années à venir.

 

L’osmose entre la sphère publique et les intérêts privés se porte bien, merci.

 

 



 

III.

 

«Les Intouchables d’État - Bienvenue en Macronie», un livre de Vincent Jauvert[2]

 

Les intouchables d'Etat

Malgré les dires de Macron, dans son livre de campagne, «la Macronie» est peuplée d’intouchables d’état, inspecteurs des finances, conseillers d’État ou ingénieurs des Mines qui profitent de tout sans le moindre risque, des avantages du public et de l’argent privé.»

Macron est «la bouée de sauvetage...de cette nouvelle noblesse d’État… hommes et femmes diplômés de l’ENA qui s’accrochent à leur statut privilégiés, ...conseillers d’État qui monnayent leurs carnets d’adresses et leur connaissance intime de l’appareil administratif en devenant avocats d’affaire ou lobbyistes puis reviennent dans la fonction publique pour profiter à vie de leur statut exorbitant, …de hauts fonctionnaires de Bercy

(200.000 Euros/an) recrutés par de grands groupes privés pour révéler les failles des lois fiscales qu’ils ont eux-mêmes rédigées,...des membres de la Cour des  Comptes qui se partagent les postes culturels les mieux rémunérés ou aident au démantèlement de l’État...des inspecteurs des finances qui deviennent banquiers d’affaires... des énarques dont les erreurs de gestion coûtent des centaines de millions d’Euros aux contribuables et sont promus... des couples d’énarques de plus en plus nombreux qui se font la courte échelle au long de leur carrière, etc.»

Ces hommes et ces femmes, de droite comme de gauche, « ont en commun le mépris de l’intérêt général et des règles éthiques.»

Leur cupidité et leur égoïsme ne sont empêchés par aucun contre pouvoir, par aucun agent politique actuellement et pillent la république sans vergogne.

«Macron n’ignore rien de ces pratiques ...scandaleuses. Rien non plus ...du poids considérable … de ces intouchables dans la vie publique et économique de notre pays

 

Le rôle caché des grandes écoles

L’ENA et Polytechniques sont des écoles chargées de former des hauts fonctionnaires, l’état paye leurs études 85000 euros par an. En échange ils devraient rester au service de l’état, mais au lieu de cela, ces jeunes diplômés pratiquent le «pantouflage» : «alterner fonctions et emplois privés pour profiter de la retraite de fonctionnaire, des avantages des fonctionnaires et des emplois du privé et font profiter les grosses boites privées de leur carnet d’adresses et de leurs connaissances des lois fiscales afin de les contourner

 

Mais de qui s'agit-il ?

Liste incomplète d’intouchables ou de ceux qui s’opposent à toute réforme les concernant, cités plus tôt par ordre d’apparition dans le livre avec, éventuellement, leurs fonctions au moment de l’enquête de Jauvert. Les noms à retenir sont :

Les 4 piliers de la haute administration

-le vice-président du Conseil d’État, Jean-Marc Sauvé,

-le patron de la Cour des Comptes, Didier Migaud, 

-le secrétaire général de l’Elysée,

-Alexis Kohler,  le secrétaire général du gouvernement

 Mais aussi…

Jean-Pierre JOUYET, secrétaire  général de la présidence, inspection des finances, ambassadeur en 2017

Michel Sapin (Economie et finances)

Benoît Ribadeau-Dumas

Florence Parly dirigeante à la SNCF avant de devenir ministre des armées de Macron

Nathalie Loiseau directrice de l’ENA

Alain Juppé (38 ans de cotisation retraite d’inspecteur des finances pour 4 ans de travail de 1972 à 1976  Son cumul retraite et mandats locaux : 11.454 euros par mois)

Emmanuel Moulin, énarque, ancien banquier d’affaires dirige le cabinet de Bruno Le Maire, ministre de l’Economie.

François Hollande, après quelques tentatives infructueuses pour réformer des pratiques de l’ENA qui favorise le «pantouflage», finit par maintenir le statu quo en 2017.

 

Emmanuel Macron et tous les autres – Revue d’effectifs

Emmanuel Macron, protecteur de sa propre caste et «de ses privilèges parfois exorbitants. Comme à Bercy».

La rémunération du chef de l’État fut  baissée par François Hollande en 2012 : 150.000 euros nets par an.

En 2015, 150 cadres de Bercy sont mieux payés que le chef de l’état. Un simple conseiller «contractuel» d’un ministre a reçu 181.395 euros brut.

Pour le cabinet Macron en charge de l’économie (quand il était Ministre), « Michel Sapin, en charge des finances, avoue en 2017 ne pas en connaître les rémunérations, validées par le cabinet du 1er ministre (Manuel Valls à l’époque). »

 «Le trésorier-payeur général (TPG)  d’Ile-de-France, en 2015, Philippe Parini, (fidèle de Sarkozy, placé par Hollande) a touché  255.579 euros nets soit 21.298 nets par mois. En 5 ans il empochera 1,2 millions d’euros

 

«104 administrateurs généraux des finances publiques, c’est-à-dire. tous les patrons départementaux ou régionaux du fisc et certains de leurs adjoints sont mieux rémunérés que le chef de l’état

Entre autres...

Dominique Lamiot, TPG des Hauts de Seine, rescapé de l’ère Sarkozy, qui, en plus, «occupait un bureau somptueux au siège des ministères économiques.»

Bruno Parent, directeur général des finances publiques, maître d’œuvre de la baisse de l’impôt sur la fortune, voulue par E. Macron.

Martin Vial, commissaire aux participations de l’état, époux de la ministre des armées du gouvernement E. Philippe.

Bruno Bezard, directeur du trésor, devenu ensuite patron d’un fond d’investissement chinois

Denis Morin, directeur du budget, remplacé en 2017 par une camarade de Macron: l’inspectrice des finances Amélie Verdier.

Tous, y compris de simples chefs de services, 14 hauts fonctionnaires des douanes, et 7 contrôleurs budgétaires et comptables sont mieux payés que le président et le 1ier ministre.

Seul le patron des Mines a perçu 15.000 euros de plus que les inspecteurs des finances.

En 2012  l’Elysée a demandé une liste des fonctionnaires les mieux payés que François Hollande dans le but de rogner sur les primes annuelles mais les lobbies de la haute fonction publique ont bloqué l’opération: les 600 fonctionnaires qui gagnaient plus que 150.000 euros par an, d’après ce document resté secret, ont conservé leurs privilèges.

Parmi eux: le Quai d’Orsay arrive devant Bercy.

Ex: l’ambassadeur de France en Afghanistan gagne  29.000 euros par mois, dont une indemnité de résidence non imposable de 23.000euros.

François Richier, ancien conseiller de Sarkozy, et d’autres ambassadeurs touchent 20 – 21.000 euros par mois, 3/4 de leurs revenus ne sont pas imposables.

Parmi eux J-P Jouyet nommé par Macron en 2017, ambassadeur à Londres

En tout 300 ambassadeurs, des chefs de poste, des consuls généraux, des secrétaires généraux  du ministère

Ensuite les mieux payés sont le secrétaire général du gouvernement (14.000 euros par mois) puis les secrétaires généraux des grands ministères  et aussi des directeurs généraux d’administration de la fonction publique, de l’enseignement scolaire  gagnent plus ou autant que le président de la république.

 

Au dessus de 200.000 euros par an il y a l’ancien ministre socialiste de la santé Claude Evin, nommé par Sarkozy en 2009 à la tête de l’Agence régionale de la Santé d’Ile-de-France, il y restera 6 ans puis deviendra avocat d’affaires dans le domaine de la santé.

Son successeur Christophe Devys, ancien conseiller social de Jean-Marc Ayrault, touche 190.000 euros annuels et une prime de fin d’année de 20.000 euros,

 

La garde des Sceaux Nicole Beloubet a dû faire connaître son salaire précédent de membre du Conseil Constitutionnel, pour la transparence de la vie publique: 13.300euros nets par mois

 

En 2017 le patron du Conseil d’État J-M Sauvé, le gouverneur de la Banque de France et l’inspecteur des finances François Villeroy de Galhau touchent 283.129 euros bruts par an et une indemnité de logement de 67.716 euros soit un total de 350.845 euros bruts annuels,

Fr. Villeroy de Galhau a d’autres revenus en tant que membre du conseil d’administration de la Banque des règlements internationaux à Bâle (50.031 euros annuels supplémentaires) à quoi s’ajoute une prime d’assiduité du même montant s’il assiste à au moins 6 réunions, soit au total 100.062 euros

 


Le gouverneur de la Banque de France 
perçoit en tout un revenu annuel total de 450.907 euros bruts par an

 

Sylvie Hubac, conseillère d’État, gère le Grand Palais192.000 euros par an

Pascale d’Artois de Bournonvilledirectrice de l’AFPA, en 2015 on lui attribue 186.750 euros par an puis obtient une rallonge de 8.000 euros: rétribution définitive fixée à 194.750 euros alors que l’AFPA est en quasi-faillite

Bruno Lechevinpatron de l’ADEME, émarge à 190.000 euros bruts malgré une gestion insuffisante d’après la Cour des Comptes

Philippe Yvinpatron du Grand Paris (futur métro) touche 204.000 euros par an

Muriel Pénicaut, ministre du travail, nommée à la tête de Business  France en 2015 par Macron et Fabius, elle obtient 225.000 euros par an, près de 19.000 euros par mois

 

Les agences d’État

Les agences de l’État 1244 organismes, selon le rapport de l’inspection des finances de 2012, qui coûtent chers et n’apportent pas d’amélioration significatives des services publiques.

Une annexe de ce  rapport qui révèle les revenus des directeurs de 250 agences n’est pas rendue  publique, par crainte du scandale selon son commanditaire: François Fillon qui est aussi le responsable de cette dérive par sa circulaire de 2008 qui fait disparaître les plafonds de certaines rémunérations. Depuis, le salaire moyen d’un dirigeant d’organisme public (122 866 euros par an) est plus élevé que celui de ses homologues privés

Le directeur de l’INA (archives audiovisuelles) en 2015, l’énarque Laurent Vallet: 185.000 euros par an

L’ingénieur des Ponts et Chaussées196.000 euros par an

L’Agence National de l’Habitat, financée par les quotas carbone (20 Millions par an): en 2015 le total des 10 plus hauts salaires s’élevait à 1,6 Millions d’euros soit en moyenne 160 000 euros par an ou 13 000 euros par mois.

L’OFII (immigration et intégration): le salaire moyen de ses 10 plus hauts cadres est 10 000euros par mois

Business France dirigé par Muriel Pénicaut avant qu’elle ne devienne ministre de Macron : en 2015

2,348 Millions d’euros pour les 10 plus hauts salaires, soit 19.500 euros par mois en moyenne, toujours au frais du contribuable. Bruno Le Maire et Gérard Darmanin ont accordé au nouveau patron Christophe Lecourtier une rémunération inférieure à celle de M, Pénicaut : 192.000 euros par an

 L’ancien patron de Sciences Po, établissement public, Richard Decoing touchait 537.000Euros par an

Son successeur Frederic Mion touche moins: 200.000 euros

Des euros comme s’il en pleuvait

Dans les 81 entreprises d’état (SNCF, La Poste, aéroports, ports) et entreprises où l’État joue un rôle, depuis 2013, le plafond de salaire est de 450.000 euros par an,

La patronne de la Française des Jeux, Stéphanie Pallez320.000 euros par an, Son adjoint, Charles Lantieri: 249.0000 euros

Gullaume Pepy, conseiller d’état et patron de la SNCF: 450.000euros par an

Le montant cumulé des 15 dirigeants  de la SNCF en 2015 : 4 Millions d’euros soit 266.000 euros par tête, en moyenne

Florence Parly directrice de SNCF Voyageurs a touché pendant le 1ier semestre 2017 la somme de 52.000 euros nets par mois (sa déclaration avant de devenir ministre des Armées)

La Poste: 170 dirigeants gagnent plus de 150.000 euros par an, avec voiture de fonction pour déplacements professionnels et personnels pour eux et leur famille. Le patron de La Poste, Philippe Wahl, conseiller d’état, touche 450.000 euros par an

Certains anciens de La Poste, pour des fonctions imprécises, voire non désignées  gagnent plus de 200 000 euros par an (rapport Cour des Comptes)

 

La Caisse des Dépôts et Consignations : 6000 salariés gèrent les livrets A (économies des plus modestes), la Sécu et les fonds de retraite. Son patron Pierre-René Lemas perçoit 349.871 euros de salaires, les multiples directeurs de branche touchent entre 269.889 et 416.950 euros.

Les dirigeants, en 2016 du moins, sont les copains de Hollande.

Sa filiale d’assurance, la  CNP,  en 2016, a un président J-P Faugère qui a gagné  plus de 302.000 euros,  les 2 adjoints de Faugère ont gagné chacun 599.386 euros (pas de plafond pour des dirigeants non officiels).

Stephane Pallez, (présidente de la Française des jeux) au conseil d’administration, a touché 85.000 euros de jetons de présence en 2015 (en plus de son salaire).

Un ancien président de la Cour des Comptes, en retraite depuis 2011,  touche une indemnité de 27.000 euros en 2015 comme administrateur de la CNP (en plus de sa retraite).

 Jean-Claude Trichet, inspecteur des finances de 75 ans est administrateur d’Airbus depuis 2013. En 2016 pour 6 réunions a encaissé 160.000 euros. En 4 ans 585.000 euros en plus de sa retraite et de sa pension de gouverneur honoraire de la Banque de France

Anne-Marie Idracancienne patronne de la RATP et de la SNCF, administratrice de Bouygues, de Total et  de Saint Gobain : en 2016 indemnités de 194.144 euros en plus de ses retraites de fonctionnaire.

Pour en revenir à l'ENA

L’ENA fabrique des couples d’état qui se renvoient l’ascenseur tout au long de leurs carrières respectives pour profiter encore plus de l’argent public:

Christine Okrent / Bernard Kouchner ont été les premiers a inaugurer le conflit d’intérêts, suivies, entre autres, par ces modernes couples d’état:

Claudia Ferrazzi / Fabrice Bakhouche (culture et communication/ HachetteLivre)

Florence Parly / Martin Vial (conflit d’intérêt sous Jospin puis sous Chirac puis sous Macron)

Agnès Buzyn / Yves Lévy (santé/ INSERM)

Geneviève Fioraso / son mari (Enseignement supérieur et Recherche/ Commissariat à l’énergie atomique)

Carine Chevrier / Thomas Fatome (Pole Emploi/ secrétaire d’état à l’emploi)

Justine Coutard / Paul Bazin de Jessey (Comptes publics/ Pôle Emploi)

Sylvie Hubac / Philippe Crouzet

Annemarie et Françis Idrac / Sylvie et Guillaume Goulard

Des familles d’état également, des dynasties se sont crées  peu à peu, par exemple: les Bérard-Andrieu, la plus grande dynastie d’énarques, la famille Debré, et d’autres…qui monopolisent fonctions et titres.

 

Comment cela fonctionne

Toutes ces personnes cumulent diverses fonctions, siègent dans divers organismes, conseils ou institutions et cumulent donc salaires et indemnités diverses, jusque tard dans leur vie.

 

Dans le Tout Paris de la finance «l’effarante consanguinité... prévaut entre banquiers d’affaires, grands patrons et hauts fonctionnaires de Bercy... charriant une montagne  de conflits d’intérêts» jamais dénoncés ni par des politiques ni par des journaux.

 

Un décret de 1991 permet aux cadres supérieurs de devenir avocats…

A part Pierre Joxe devenu avocat pour mineurs tous les autres (ex. : Dominique de Villepin ou de nombreux anciens de Bercy) sont devenus avocats d’affaires et «monnayent leur connaissance intime de l’État» auprès de cabinets français ou étrangers dont ils boostent l’«optimisation fiscale». Ils se consacrent alors à réduire les recettes de l’état qui les a formés et les nourrit jusqu’à leur retraite qu’ils conservent par le jeu des disponibilités.

 


Par exemple…

Nicolas Jacquot «M. Impôts» de Sarkozy, recruté par un cabinet anglo-saxon, fut chargé de trouver une faille dans la loi (2012) du gouvernement socialiste qui instaurait une taxe de 3% sur les dividendes versés aux actionnaires. Il a trouvé la faille au bénéfice des entreprises du CAC 40 et leur fit rembourser 9 Milliards d’euros, en 2017, par l’état. Un désastre pour le budget de la France !

 

►Edouard Philippe, ancien du Conseil d’État et ancien lobbyiste du nucléaire, membre du «Siècle», club ultra select de la nomenklatura française. Il s’est fait mettre en disponibilité pour conserver sa retraite de fonctionnaire du Conseil d’État et a «pantouflé» dans un cabinet d’affaires américain puis chez Areva.

 

►Laurent Wauquiez issu du Conseil d’État est toujours en disponibilité, il conserve la possibilité de retoucher son salaire de maître des requêtes et la retraite correspondante.

 

►Philippe Martel, du Front National, en disponibilité des Finances

 

►Marisol Touraine du Conseil d’État, en disponibilité de  1997 à 2002 puis de 2007 à 2017 

 

►François Hollande, de la Cour des comptes, avoue  en 1988: «si je ne faisais absolument rien à la Cour des Comptes, je continuerais à toucher 15.000 francs par mois, 25.000 francs si je faisais des rapports.» Lui aussi va utiliser le jeu des disponibilités puis demander sa retraite en 2017. Comme ancien conseiller il touchera 3.473 euros par mois en plus du reste.

 

►Benoit Loutrel ancien directeur général de l’ARCEP, le gendarme du secteur des télécoms «pantoufle» maintenant chez Google: aide fiscale, aspiration de données personnelles, etc.

 

►Les cabinets de conseil en stratégie sont également friands de hauts fonctionnaires disposés à «pantoufler».

 


Encore des exemples…

Vincent Jauvert cite encore et encore des exemples…

Il termine son livre avec des exemples de gabegies, de pertes importantes dues à de mauvaises gestion des affaires publiques par ces hauts fonctionnaires qui non seulement reste impunis mais sont encore promus après leurs erreurs ou manquements.

Un exemple, parmi d’autre : en 2007 Sarkozy décide de regrouper les logiciels de paye de la fonction publique. Eric Woerth nomme la ponte de Bercy, sophie Mahieux, à la tête de l’organisme crée pour cette opération, l’ONP. En 2014 le projet est abandonné, cet échec a coûté, selon Bercy, 290 Millions d’euros, Le syndicat UNSA-DGFiP évalue la perte à 580 Millions. La responsable a «ignoré» un grand nombre de risques  selon la Cour des Comptes. Elle n’est pas sanctionnée, seulement exfiltrée dans un placard doré à la direction de la Banque Municipale de Paris puis en 2016 revient à Bercy et en 2017 est nommée T-GP du Val d’Oise avec 180 000euros nets par an.

D’autres scandales sont énumérés, dans l’agriculture, la Santé, la gabegie des hôpitaux de Paris (1044 consultants à 4.950 euros par jour), au Quai d'Orsay, aux Douanes, à la culture, etc.

Des notes de frais faramineuses s’ajoutent à tout cela.

Exemple: 10 cadres de France Télévisions ont dépensé de 2012 à 2014, chacun de 7500 à 22.000 euros par an de frais de taxi alors que 2 d’entre eux disposaient de voitures de fonction. L’affaire est classée sans suite.

 

 

 

En guise de conclusion

Le coût de ces hauts fonctionnaires incompétents ou «pantouflards» s’ajoute à celui de toutes les dérives et fraudes des hommes politiques, de nos représentants de tout poil, députés, sénateurs, etc. (Voir le Canard Enchaîné les dénonçant régulièrement – ce qui lui vaut des procès incessants …qu’il gagne !!!)

Comparons leur poids économique en France avec celui des plus « pauvres »!

Comparons le coût des aides sociales et le coût des hommes politiques et de leur haute administration, monsieur Macron, vous qui regrettez «le pognon de dingue» distribué en aides sociales !

 

 

Pour en savoir plus sur le livre de Vincent Jauvert

 

I. Quatrième de couverture

Incarnée par Emmanuel Macron et Édouard Philippe, une nouvelle noblesse d'État dirige la France. Une " caste " de hauts fonctionnaires plus que jamais minée par l'entre-soi et les conflits d'intérêts.


Ils exploitent leurs carnets d'adresses pour faire fortune comme banquiers d'affaires, consultants ou lobbyistes. Ils bénéficient du démembrement de l'État qu'ils ont eux-mêmes organisé. Ils se répartissent des postes très lucratifs en multipliant les établissements publics inutiles. Et parviennent à masquer leurs échecs, même les plus graves. Par quel miracle ?
Grâce à une centaine de témoignages et à des documents inédits, cette enquête révèle les secrets inavouables de ces intouchables d'État si nombreux au sein de la Macronie : des hauts cadres de Bercy rémunérés plus de 200.000 euros par an, puis recrutés par de grands groupes pour leur révéler les fragilités des règles fiscales... qu'ils ont eux-mêmes édictées ; des conseillers d'État qui monnayent dans le privé leur connaissance intime de l'appareil administratif... avant de revenir dans la fonction publique profiter à vie de leur statut ; des inspecteurs des Finances dont les erreurs de gestion coûtent des millions d'euros aux contribuables, qui sont rarement sanctionnés... et souvent promus.


Après deux ans d'enquête, Vincent Jauvert dévoile la face cachée de cette haute fonction publique qu'il est urgent de moraliser.

 

II. Une critique trouvée sur Babelio

 

« Voilà un livre salutaire. Excellemment documenté, l'auteur permet aux "simples citoyens" que nous sommes d'avoir une vision très nette des privilèges des hauts fonctionnaires.

Cette lecture édifiante cause un profond malaise, ou plutôt la nausée.

Les hauts fonctionnaires qui entrent en politique et demandent à la population d'accepter de devoir faire des efforts, d'accepter des mesures qui n'ont rien de social...alors qu'ils s'occupent bien de leur place, de leurs privilèges… certains (comme Wauquiez), se permettent de fustiger "l'assistanat", alors que les contribuables que nous sommes lui permettent de pantoufler.

Les hauts fonctionnaires de Bercy quittent leurs fonctions pour rejoindre les grandes entreprises du privé...afin de leur permettre de contourner la fiscalité...et qui reviennent ensuite pantoufler à Bercy.

Ces hauts fonctionnaires peuvent se tromper, dilapider des sommes colossales d'argent public dans des projets qui n'aboutissent pas car mal gérés, alors qu'à longueur d'année des salariés du privé sont licenciés pour une peccadille ou pour les actionnaires…

Les salaires de cette "aristocratie républicaine" sont sans commune mesure avec ceux de la "vraie vie", celle vécue par des millions de Français.

C'est nauséeux...Et ces gens-là lorsqu'ils s'expriment en public ont sempiternellement à la bouche les mots "république", "démocratie" et "justice sociale".

Tous ces énarques qui se plaignent à longueur de temps des mouvements de grève, eux ils ne manquent pas de défendre leurs acquis sociaux...il faut les voir courir, faire jouer les relations, aller caresser dans le sens du poil un tel ou un tel, pour conserver, bien au chaud, leurs privilèges lorsqu'ils vont professionnellement "excursionner" dans le privé…

Donc, après avoir lu ce livre, vous les regardez d'une manière tout à fait différente ces "premiers de la classe" qui pourrissent la vie des citoyens...en s'en organisant une bien douillette pour eux-mêmes.

Vincent Jauvert aborde non seulement le sujet en ce qui concerne Macron et son entourage, mais également Sarkozy, Hollande et leurs entourages respectifs.

Nominations de copains et copines...passe droit.
Le ver est dans le fruit depuis longtemps et concerne toutes les majorités.

Même si je me doutais et connaissais certains points peu ragoûtants de la vie politique française, cet ouvrage est une source d'information majeure sur la bonne "gamelle" de l'aristocratie républicaine.

Il y a des moments "savoureux", comme le cas de la directrice de l'INA, Agnès Saal, cette énarque à laquelle les contribuables français ont offert des dizaines de milliers d'euros de promenades en taxi...alors qu'elle disposait d'un véhicule de fonction avec chauffeur...et qui se plaint d'avoir été pincée ! (Cette personne a d'ailleurs eu une promotion il y a plusieurs mois, c'est un amie de l'actuel couple présidentiel). Cerise sur le gâteau : son fils faisait également ses déplacement en taxi. Pour lui aussi c'était open bar.

Dans cet univers, il n'y a pas, comme dans la réglementation du travail pour les salariés "lambda", un barème de sanctions en cas de faute : faute grave, faute lourde...Pour eux c'est l'impunité totale.

Donc voilà un livre majeur dont il faut se souvenir au moment de payer ses impôts...ou d'aller aux urnes.
 »

(signé Zippo)

 

III. Sommaire et citations

 

Macron et les intouchables

« Emmanuel Macron déteste les privilèges des grands commis de la République. Leur entre-soi mortifère aussi. C’est ce qu’il dit, en tout cas. Dans son livre de campagne, Révolution, il fulmine contre ‘les hauts fonctionnaires [qui] se sont constitués en caste’. ‘Il n’est plus acceptable, ajoute-t-il, qu’ils continuent à jouir de protections hors du temps’. Fort bien.

Seulement voilà : son univers – la Macronie – est peuplé de ces intouchables d’État. »

 

  1. « Vous allez tuer la République »

« Intouchable : au figuré, hors d'atteinte, protégé.» (définition du Petit Robert)

 

  1. Un secret si bien gardé

« Dans un rapport éreintant, la Cour des comptes révèle que, grâce à un code auprès d’un prestataire, dix cadres dirigeants de France Télévisions ont, de 2012 à 2014, dépensé chacun de 7.500 à 22.000 euros par an de frais de taxi, alors que deux d’entre eux disposaient de voitures de fonction. Mais l’affaire est classée sans suite. »

 

  1. Fromage et desserts

« Ah, un conseil d'administration ! Pour un haut fonctionnaire c'est fromage, dessert et pousse-café. Prenez Jean-Claude Trichet, ancien gouverneur de la Banque de France et de la BCE (banque centrale européenne). Cet inspecteur des Finances de 75 ans (qui) début 2013 a été désigné administrateur d'Airbus, comme représentant de l'Etat qui détient 11% du capital. En 2016, le conseil d'administration s'est réuni six fois. A chaque reprise il était présent. Il a donc encaissé le maximum de jetons de présence: 160 000 euros. Depuis 4 ans, 585.000 euros, de quoi arrondir sa pension. Mais au fait, pourquoi se retrouve-t-il là, lui qui a fait sa carrière dans la banque, pas dans l'aéronautique ? "Détrompez-vous, lance-t-il en fronçant ses épais sourcils, j'ai été conseillé aéronautique d'un président français." Lequel ? "Giscard." C'était en 1974, il y a plus de quarante ans. Oui, immuable France. »

 

  1. Leurs chères entreprises publiques

« Tenez-vous bien : en 2015, cent cinquante cadres de Bercy étaient mieux payés que le chef de l’Etat ! Même un simple conseiller « contractuel » d’un ministre a reçu 181 395 euros bruts, soit 150.622 nets par an. »

 

  1. Les couples d’État

« C’est une histoire de conflit d’intérêts conjugal, comme on en trouve de plus en plus souvent dans la haute administration. En 2001, à l’ENA, la rousse Claudia Ferrazzi rencontre un grand jeune homme au visage émacié, Fabrice Bakhouche. Ils se marient font plusieurs enfants. Et mènent leurs carrières dans le même domaine : la culture et la communication. De belles carrières. Fabrice devient le conseiller du chef du gouvernement (…) tandis que Claudia est numéro deux du musée du Louvre ; Fabrice prend la direction du cabinet de la ministre de la culture (…) Puis survient l’aventure Macron…. »

 

  1. Les ménages du Conseil d’ État

« Vous connaissez les « ménages » du Conseil ? demande Jean-Louis Debré, l’œil gourmand. C’est comme cela que cette tribu appelle les petits boulots qui leur rapportent de jolis compléments de salaires. ».

 

  1. Le syndrome « Jardiland »

« Connaissez-vous « Jardiland » ? L’enseigne de jardinage ? Non, la formidable opération secrète qui, début 2016, a mobilisé le Tout-Paris de la finance. Plus que d’autres, elle met au jour, si besoin est, l’effarante consanguinité qui prévaut entre banquiers d’affaires, grands patrons et hauts fonctionnaires de Bercy. Et la montagne de conflits d’intérêts que cette endogamie charrie. »

 

  1. La République des avocats d’affaires

« Des conseillers d’Etat, gardiens ultimes du droit public, qui monnayent leurs carnets d’adresses et leur connaissance intime de l’appareil administratif en devenant avocats d’affaires ou lobbyistes. Puis reviennent dans la fonction publique profiter à vie de leur statut exorbitant…sans que personne ne  les inquiète.
Des hauts fonctionnaires de Bercy qui, après avoir gagné plus de 200 000 euros par an dans leur administration, se font recruter par de grands groupes privés pour révéler la fragilité de la loi fiscale… qu’ils ont parfois eux-mêmes rédigée !
Des membres de la Cour des comptes qui se répartissent les postes dans les établissements culturels les mieux rémunérés, qu’ils sont censés contrôler. D’autres qui deviennent consultants privés pour aider au démantèlement de… l’Etat.
Des inspecteurs des Finances qui deviennent banquiers d’affaires et vendent, très cher, leurs conseils à leur ancienne administration…pour y retourner quelques années plus tard.
Des énarques dont les erreurs de gestion coûtent des centaines de millions d’euros aux contribuables, qui ne sont jamais sanctionnés…mais souvent promus.
Des chefs de grands corps qui mènent des combats acharnés en coulisses contre des ministres de la République afin de conserver leurs pouvoirs et leur influence…et qui y parviennent.
Des couples d’énarques, de plus en plus nombreux, au sein desquels les époux se font la courte échelle tout au long de leur carrière… avec succès
. »

 

  1. Scandale aux impôts

« On s’en doutait, l’homme le mieux payé de Bercy est le trésorier-payeur général (T-PG) d’Ile-de-France. Ce « directeur régional des finances publiques », son titre officiel, est à la fois le collecteur en chef des impôts et le signataire des chèques publics. En 2015, il a touché la modique somme de 255.579 nets, soit 21.298 nets par mois. Huit fois le salaire moyen des fonctionnaires d’Etat. Et trois fois celui d’un ministre. »

 

  1. Lobbyistes made in France

« Bienvenue dans le monde du lobbying à la française. Qui s’épanouit dans le concubinage des grands corps. Pour forcer l’antichambre, le ‘lobby’, disent les britanniques, de la noblesse d’֤État,  il est hautement préférable d’en être. Il est vrai que, pendant longtemps, les hauts fonctionnaires ont rechigné à embrasser cette profession mal considérée. (…) Depuis une quinzaine d’années, nos aristocrates de la fonction publique ne font plus la fine bouche. »

 

  1. La politique sans risque

« Dans un rapport éreintant, la Cour des comptes révèle que, grâce à un code auprès d’un prestataire, dix cadres dirigeants de France Télévisions ont, de 2012 à 2014, dépensé chacun de 7500 à 22.000 euros par an de frais de taxi, alors que deux d’entre eux disposaient de voitures de fonction. Mais l’affaire est classée sans suite. »

 

  1. Affaires publiques… Très privées


« Voyez encore le patron de l’Agence de l’Environnement et de la maîtrise de l’énergie, l’ADEME, dont la gestion souffre, selon la Cour des Comptes, «d’insuffisances notables ». N’empêche que son président Bruno Léchevin, ex-leader de la branche gaz-électricité de la CFDT, devenu haut fonctionnaire, émarge à 190.000 euros bruts… »

 

  1. Ces drôles de consultants

« Je connais bien cette institution (la Cour des comptes). Je l’ai choisie après l’ENA pour pouvoir trouver le temps de faire parallèlement de la politique. D’ailleurs, les membres sont deux par bureau, pour que chaque personne puisse vérifier que l’autre n’est pas en train de dormir.
F. Hollande 2017.

 

  1. Sanctionné ? Moi jamais

« C’est la loi : ‘Tout fonctionnaire, quel que soit son rang dans la hiérarchie, est responsable des tâches qui lui son confiées’. Pourtant, la plupart du temps, les hauts-fonctionnaires qui commettent de graves erreurs ne sont pas sanctionnés. »

 

  1. Sus aux intouchables !


« Et puis il y a Sciences Po... Certes les temps ont changé... Jusqu'à son décès en 2012, son président Richard Descoings, dit "Richie" gagnait la modique somme de 537.000 euros par an ! Aujourd'hui, son successeur, Frédéric Mion, dit "le Roi Mion", émarge à 200.000 euros bruts par an. Ce montant qui est le double du salaire moyen d'un président d'université, paraît déraisonnable à la Cour des Comptes (qui) ne peut pas dire toute la vérité. Que Sciences Po est un établissement public à part : tous les pontes des grands corps de l'Etat en sont administrateurs. »

 

Remerciements



[1] À l’origine, « pantoufle » désignait, dans l’argot de l'École polytechnique, le montant à rembourser en cas de non-respect de l’engagement décennal. C’est assez souvent l’entreprise recrutant le fonctionnaire qui s’acquitte de la pantoufle. (Wikionnaire).


Le terme « pantouflage » désigne de manière familière le fait pour un haut fonctionnaire d'aller travailler dans une entreprise privée. Le pantouflage, notamment quand il ne se fait pas dans la plus grande transparence, pose des problèmes d’étique et de déontologie liés au mélange des sphères privées et publiques, et des sphères de l'intérêt général et des intérêts particuliers ou de grandes entreprises. Il est source de situation de conflit d’intérêt.

Le terme « pantouflage » prend en particulier un sens très péjoratif lorsqu'il s'applique à des fonctionnaires qui passent d'une administration exerçant un contrôle sur une industrie ou lui passant des commandes, à une entreprise de cette industrie.

On parle aussi de rétro-pantouflage dans le cas de hauts fonctionnaires ayant fait leurs armes dans les cabinets ministériels, étant ensuite parti « pantoufler » dans le privé avant de revenir servir l'État dont ils pourraient éventuellement espérer, en échange de ce retour, qui peut être pour eux un « sacrifice » financier, un poste important. Emmanuel Macron, inspecteur des finances ayant travaillé pour la Banque Rothschild avant d'entrer au gouvernement en 2014 et devenir Président de la République trois ans plus tard, constitue un cas emblématique de rétro-pantouflage. (Wikipédia)

 

 


[2] Né : 1959,  Vincent Jauvert est un journaliste français. Il est grand reporter au service Monde du Nouvel Observateur. Il tient un blog intitulé "Affaires étrangères". Dans l'émission Rendez-vous avec X de Patrick Pesnot du 23 février 2013, Vincent Jauvert est évoqué comme étant à l'origine de la révélation en 1998 d'un rapport scientifique classé confidentiel défense issu des archives de la Dircen  (Direction des Centres d'Expérimentations nucléaires). Ce document tente d'évaluer l'ampleur, plus importante que prévu, et l'impact sur les zones habitées et les soldats des retombées radioactives de certains essais nucléaires français voulus par De Gaulle en Polynésie française dans les années 60. 2000 "L'Amérique contre de Gaulle - Histoire secrète 1961-1969". Grand reporter au service Monde du Nouvel Observateur, il est l'auteur de Les Intouchables d’État, bienvenue en Macronie (Robert Laffont, 2018), La Face Cachée du Quai d'Orsay (Robert Laffont, 2016) et L'Amérique contre De Gaulle, histoire secrète 1961-1969 (Seuil, 2000). Il est également co-auteur de deux documentaires télévisés : L'Ami Américain, tiré de son premier ouvrage (FR3, 2001 avec Patrick Jeudy) et Révolution, Mode d'Emploi (Arte, 2007 avec Tania Rackhmanova) (Babelio)

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