08 janvier 2023

142. A propos d'épidémies - Extraits de l'oeuvre de Rudolf Steiner - Ed. Triades

 « A propos d’épidémies » Rudolf Steiner


 
Perspectives spirituelles

Éditions Triades

Faux et usage de faux pour promouvoir les vaccins

(Préface anonyme)

« Tel qui trahit se perd, et les autres avec lui »

La chanson de Roland

 


 

 

Avant lire

 

Comment les Editions Triades ont-elles pu laisser un courageux anonyme manipuler, tronquer et interpréter, c’est-à-dire fausser, des écrits de Rudolf Steiner afin de les faire coïncider avec ses propres opinions, partisanes et militantes en faveur des vaccins. ? Faire passer Rudolf Steiner pour un défenseur de la vaccinothérapie tel semble être le dessein de l’éditeur Triades dans « A propos d’épidémies. Rudolf Steiner Perspectives spirituelles », ce que nous entendons critiquer et réfuter avec conviction.

 

Nous. Lecteurs assidus de beaucoup de titres de l’œuvre de Rudolf Steiner que  nous nous sommes procurés justement auprès des Éditions Triades, jusque là connues et reconnues pour leur sérieux et leur indéfectible respect de Rudolf Steiner. Jusque là, donc.

 


Ce petit ouvrage, truffé d’erreurs, d’approximations, d’interprétations grossières, voire de mensonges, nous l’avons lu très attentivement, nous en avons vérifié les sources (environ 80 % de l’ensemble, 100 % pour les parties polémiques), nous en avons scrupuleusement noté les dérives ; nous ne pouvions ne pas réagir et nous avons rédigé la présente critique.

 

Au plan stylistique, une « préface de l’éditeur » nulle et non avenue

 

Nous entendons par le terme « éditeur », non pas l’ensemble de la Maison Triades[1], mais le responsable de l’édition française, que nous supposons auteur de la préface, du découpage des chapitres et des intertitres.

L’ouvrage promet en couverture, sous le titre de « A propos d’épidémies  Rudolf Steiner Perspectives spirituelles » de nous offrir des fragments des conférences concernant le thème annoncé avec tous les sujets connexes « prévention, infection, microbes, contagion, peur, influences karmiques, immunité, fanatisme, mensonges, matérialisme ». Les extraits publiés abordent effectivement ces sujets, mais leur présentation est tout simplement un énorme manquement à la déontologie du métier.

Tout aurait pu être parfaitement intéressant si le livre n’était précédé d’une « préface de l’éditeur » dont le contenu, combiné à une mise en page entrecoupée d’intertitres souvent tendancieux, polémiques et déplacés, d’un style général négligé, pauvre et médiocre, n’avait complètement oublié le programme annoncé pour ne devenir qu’une vulgaire brochure de propagande vaccinale.

Une partition bien mal jouée. Car, à l’arrivée, il n’y a rien : Faux et usage de faux.

Commencer un ouvrage de « perspective spirituelle » par cette phrase « Les vaccins font partie des grandes conquêtes de l’époque récente. Ils ont permis aux hommes… les vaccins influencent notre style de vie quotidienne au même titre que la voiture, le réfrigérateur et le téléphone[2]» ne peut, effectivement, que choquer le lecteur habituel de Rudolf Steiner ayant un minimum de culture scientifique indépendante.

 


 

L’ouvrage est composé  

 

►D’une page d’exergue (deux citations de R. Steiner, dont une entièrement fausse et l’autre faussée)

►La préface

►Le découpage (arbitraire) de l’ensemble en 10 parties avec quelque 70 intertitres qui viennent, parfois, couper l’extrait en plusieurs parties.

►Les fragments extraits de l’œuvre orale de Rudolf Steiner, tous précédés d’un (et même plusieurs) intertitre que nous supposons rédigés par « l’éditeur »

 

 

1. La page d’exergues

 

Là manipulation dans cet ouvrage commence même avant la préface, dès la page d’exergues. : Le texte exact dans l’œuvre de Rudolf Steiner citée en référence[3] est :

 

« Vouloir tout saisir avec la raison est réellement épouvantable. En médecine on ne peut réellement rien saisir avec la raison. La raison permettrait tout au plus de comprendre les maladies  des minéraux, mais ceux-ci ne font l’objet de traitements. Tout ce qui a trait à la médecine doit être saisi par la vision imagée directe, faculté qu’il faut d’abord développer. »

 

Et le mot « directe » est suivi d’une note de bas de page indiquant que « le terme allemand ‘Anschauung’ n’a pas d’équivalent en français. Ce que Rudolf Steiner  envisage ici consiste en une faculté de perception vivante, non conceptuelle, où l’on laisse l’objet contemplé ‘parler’ de lui-même, sans chercher à l’expliquer. » C’est tout de même très différent de la version donnée en exergue :

 

« Que les gens veuillent aujourd’hui tout comprendre par l’intellect est ce qu’il y a de plus épouvantable. En médecine, on ne peut absolument rien comprendre par l’intellect. Tout ce qui est médical doit être saisi par la vision directe, et celle-ci doit d’abord être formée à cet effet


Malheureusement, celle-ci est loin d’être l’unique simplification réductrice de la pensée de Rudolf Steiner.

 

 

2. La préface

 

Composée de dix alinéas, pas un seul où le mot vaccin, ou ses différentes déclinaisons, ne soit présent, souvent plusieurs fois

 

Il (le vaccin) apparaît cité 33 fois, dont 9 dès le premier paragraphe.

 

Les termes qui caractérisent le mieux le travail de Steiner : « investigation spirituelle », « science de l’esprit », explorations du « suprasensible », sont absentes de cette préface, remplacés par des concepts vagues et imprécis, comme « penseur holistiques » (p. 10), «bonne santé au sens global » (p. 11), « maladies d’une manière plus globale » (p. 10)


Sont absents également dans cette préface les notions de vie après la mort, de vies successives, pourtant bien présents dans les extraits choisis, pudiquement remplacés par « karma », un terme dont l’usage commun travestit le sens profond qui lui donnait R. Steiner.

 

Dans cette préface on ne s’intéresse pas aux causes, on s’intéresse seulement à un remède : la vaccination ! Alors que, nous ne le répéterons pas assez, dans son « Élargissement de l’art de guérir », coécrit avec le Dr Ita Wegman, le vaccin n’est pas du tout cité.

 

 

Dans le corps du texte : approximations, insinuations, généralisations abusives et beaucoup de bla-bla-bla… Le parcours du faussaire

 

Le texte de cette préface comporte de nombreuses inexactitudes, des affirmations polémiques et inutiles concernant la vaccination. On se demande quelle mouche a piqué Triades qui paraît se complaire dans un rôle militant pro-vaccin totalement malvenu et particulièrement déplacé. Il y a des experts de tous bords qui font cela très bien et qui ont, en plus, le bon goût de ne pas mêler Rudolf Steiner à ces sombres et mercantiles manipulations.

 

Ce texte est fait des phrases sujettes à caution, approximatives souvent, incompréhensibles parfois, bref un bavardage sans intérêt sauf à vanter le mérite de la vaccination cette « mesure matérielle » qui exige « un équivalent spirituel » (sic !). Nous reprenons ci-dessous (en rouge) sinon toutes, du moins une grande partie de ses  phrases, que nous entendons critiquer et réfuter.

 

Page 9 de l’ouvrage

 

►« Les vaccins font partie des grandes conquêtes de l’époque récente. Ils ont permis aux hommes… les vaccins influencent notre style de vie quotidienne au même titre que la voiture, le réfrigérateur et le téléphone. »  

 

Contrairement à ce que le préfacier de Triades veut faire croire, la vaccination n’était ni un problème pour Rudolf Steiner, ni un sujet essentiel dans l’ensemble de son oeuvre. Rudolf Steiner en parle quand des auditeurs lui posent des questions y afférentes. Par exemple dans l’֤Élargissement de l’Art de Guérir (coécrit avec le Dr. Ita Wegman) pas une seule fois il n’y est fait allusion[4].

 

Et prétendre que « Les vaccins font partie des grandes conquêtes de l’époque récente » est une affirmation péremptoire et inutilement polémique, et pas plus légitime que l’affirmation contraire, par ailleurs défendue par des personnalités très sérieuses, aussi compétentes que l’équipe de Triades, et qui signent de leur nom ce qu’ils affirment.

 

►« Les vaccins influencent notre style de vie quotidienne au même titre que la voiture, le réfrigérateur et le téléphone[5]. » 

 

Est-ce là le commentaire d’un étudiant de la science spirituelle de Steiner ou celle d’un consommateur de médecine conventionnelle et matérialiste ?

 

Si elle n’est pas cynique la comparaison, avec la voiture semble bienvenue. De nombreux citoyens qui prenaient leur voiture pour aller travailler, ont dû, par suite de contestables décisions  des autorités, prendre aussi le vaccin[6].

 

 

►« Il (Rudolf Steiner) considérait l’opposition aux vaccins comme un phénomène psychologique qui ne pouvait être combattu rationnellement. » (en référence à la page 89 de l’ouvrage).

 

Il y a ici une manière de fausser le sens des paroles de Rudolf Steiner, car, en effet, si on reprend la page 89 de l’ouvrage, on peut lire « D’un autre côté, la question[7] recèle un aspect psychologique. C’est bien la question qui recèle un aspect psychologique, pas les opposants au vaccin.

 

Rudolf Steiner ajoute que « la psychologie de ces opposants ne peut être ébranlée (et non pas « combattue », petite nuance de traduction) par des éléments rationnels. »

 

Et Rudolf Steiner explique, clairement, toujours page 89 que « ce sont des gens qui ressentent une résistance intérieure vis-à-vis de la manière dont on essaie d’agir. » On voit ici, encore une fois, comment le rédacteur essaie de dévier grossièrement le sens des paroles de R. Steiner.

 

Page 10 de l’ouvrage

 

► « Rudolf Steiner […] ne déconseillait nullement de se faire vacciner. »

 

Mais, Rudolf Steiner ne le conseillait pas non plus, comme le montre le fait qu’il n’ait pas mentionnée la vaccination comme faisant partie des remèdes qu’il préconisait dans son « Élargissement de l’art de guérir ». Si Rudolf Steiner avait été ne serait-ce qu’un peu partisan de cette méthode, il l’y aurait certainement conseillé.

 

► « Il (Rudolf Steiner) a été l’un des premiers penseurs holistiques du 20e siècle ».

 

Nous ne savons pas ce qu’il (Rudolf Steiner) aurait pensé’ du qualificatif de penseur holistique, est-ce flatteur pour lui ? Mais, au fait, qu’entend-on exactement par penseur holistique, par pensée holistique ?

 

Pensée holistique est[8]: « Une approche qui, à partir de certaines conceptions théoriques, a été considérée comme un type de pensée opposé au type de pensée analytique. » Es-ce ainsi que l’on peu qualifier la pensée de Rudolf Steiner ? Faite de « conceptions théoriques » ?

 

►« Nous ne savons pas ce qu’il [Rudolf Steiner] aurait dit, par exemple, des innovations telles que les vaccins à ARNn qui sont actuellement utilisés dans le monde entier

 

On aurait tout aussi bien pu écrire que nous ne savons pas ce que Rudolf Steiner aurait dit du code barres, de la trottinette, de la photographie numérique ou de la Fashion-Week.

 

Nous ne le saurons donc pas. En revanche, nous savons, parce qu’il l’a écrit[9]  ce qu’il pensait des remèdes en général. « Les substances, dont l’utilisation thérapeutique est à envisager, doivent être connues d’abord, pour qu’on sache juger de leur action dynamique éventuelle au-dehors ou à l’intérieur de l’organisme humain. »[10], en précisant bien : « Qui veut juger de l’action des remèdes doit avoir l’œil exercé aux effets dynamiques résultant dans l’organisme humain de l’administration, par quelque moyen que ce soit, d’une substance ayant certaines propriétés hors de cet organisme. »

 

Or, on constate dans cette « préface de l’éditeur » que si le préfacier connaît la composition du vaccin à ARNm et ses effets, il se garde bien de les communiquer.

 

►« Dans ses conférences, Rudolf Steiner a toujours parlé des maladies d’une manière plus globale que ce qui se faisait et se fait habituellement  

 

Que comprendre dans ce verbiage? Faudrait-il comprendre : qu’il y avait et il y a des personnes qui parlent des maladies assez globalement[11], mais moins, beaucoup moins globalement que Rudolf Steiner ? Quant à savoir ce qu’englobe  la « manière plus globale », là, mystère !

 

►« Il a été l’un des premiers penseurs holistiques du 20e siècle à élargir la vision scientifique en y intégrant des aspects psycho-sociaux. »

 

Là aussi, le lecteur de Rudolf Steiner a du mal à suivre. Ce qu’on peut ici comprendre c’est qu’il y a (beaucoup ?) de penseurs holistiques au 20e siècle, et l’un des premiers serait donc Rudolf Steiner. A quelle « vision scientifique » est-il fait allusion ? Matérialiste ou méthodologique ? Et quels sont ces « aspects psycho-sociaux » ? L’éclairage sur la vision scientifique de Steiner est ici bien faible pour ne pas dire inexistante.

 

Page 11 de l’ouvrage

 

►« On vaccine et on prend des mesures d’hygiène pour le corps, mais en même temps il faudrait donner quelque chose à l’âme, par exemple une éducation spirituelle. »

 

Ce préfacier qui tant prône la pratique vaccinale, avance ici hypocritement ce principe, cher à Rudolf Steiner. Bien hypocritement, car il sait fort bien que, de nos jours, personne parmi ceux qui sont autorisés à dispenser les vaccins (médecins, pharmaciens, etc) ne songe le moins du monde à ce type d’éducation. Plus précisément, n’y croit le moins du monde.

 

► « …à élargir la vision scientifique de la médecine en y intégrant des aspects psychosociaux et en insistant toujours sur l’importance du milieu. »

 

Voici l’exemple type des phrases alambiquées et creuses que le préfacier affectionne et qui ne veulent absolument rien dire. A lire cette phrase, on a l’impression que Rudolf Steiner adopte tout le paquet de la science matérialiste de son époque pour y saupoudrer quelques « aspects » et en y ajoutant « le milieu. »

 

Or, Rudolf Steiner parle de « l’Art médical », là où le préfacier parle de « vision scientifique ».

 

Pour élargir les connaissances, y compris médicales, Rudolf Steiner accédait à des connaissances imaginatives et à des connaissances issues de l’inspiration ou de l’intuition, Et le lecteur de Rudolf Steiner connaît, ou doit connaître, le sens spécifique qu’il donnait aux termes d’imagination, d’inspiration et d’intuition, qui n’ont rien à voir avec le sens ordinaire donné aujourd’hui à ses termes.  

 

Et de quel milieu s’agit-il, milieu interne du malade ou milieu extérieur, environnemental du malade ? L’expression aspects psychosociaux ne révèle rien de la pensée médicale de Rudolf Steiner.

 

►« On peut voir là un principe fondamental de la médecine anthroposophique fondée par Rudolf Steiner et Ita Wegman : cette médecine ne s’oppose pas au progrès médical, mais elle l’élargit, à partir d’une vision globale de l’être humain qui inclut les dimensions psychique et spirituelle. »

 

Il faut être précis, SVP. La vision « globale » en question est une vision de l’homme « quaternaire et ternaire », de l’homme « tant visible qu’invisible » au sens de la science spirituelle, comme l’indique le Dr. Joachim Berron dans la préface des « Données de Base pour l’élargissement de l’art de guérir selon les connaissances de la science spirituelle[12] » : une « vrai » préface …et signée !

 

Notons que dans cette préface du Dr Berron, le terme de science de l’esprit (ou science spirituelle) est nommée pas moins de 4 fois, contre 0 dans la préface sous référence.

 

Dire que « Rudolf Steiner ne s’opposait pas au progrès médical » est une assertion bien générale et qui demande quelques précisions, car R. Steiner avait une conception du progrès médical différente de celles des actuels médecins pro-injection expérimentale.

 

Bien sûr qu’il ne s‘opposait pas au progrès médical. Qui pourrait le faire ?

 

Mais il contestait vigoureusement maints aspects de la recherche médicale  moderne, la vivisection[13], par exemple, dont les résultats orientent la médecine. « Seul celui qui ne connaît rien à la vie véritable peut pratiquer la vivisection »  et en soulignait constamment les limites et carences[14] : « Il est en effet nécessaire que la pensée médicale en arrive peu à peu à ne plus voir en l’homme qu’un être purement physique, à ne considérer dans ses fonctions que des processus physiques ».

 

Et encore : « Dans notre science actuelle vivent les forces de l’ancien monde égyptien et chaldéen, qui étaient alors des forces de progrès, mais qui représentent maintenant des forces retardataires, et qu’il faut reconnaître si l’on veut apprécier correctement le caractère du présent. Ces forces nuiront à l’homme du présent s’il ne connaît leur signification. […] Ce sont des forces qui appartiennent aux entités lucifériennes du niveau le plus bas. Si on ne les connaît pas correctement, on considère les impulsions matérialistes du présent comme les seules possibles.[15] »

 

 

« Psychique et spirituelle », bien sûr, mais précisons qu’il s’agit bien des deux composantes supérieures de l’être humain : l’âme et l’esprit, qui complètent les autres composantes, corps physique et corps éthérique, constituant l’« homme quaternaire »

 

►« Ce ne sont pas les effets secondaires des vaccins qui préoccupaient Rudolf  Steiner ».

 

Faux ! Car Rudolf Steiner affirme (page 93) : « L’inoculation devient alors une sorte de force ahrimanienne : l’homme ne peut plus s’élever au-dessus d’un certain sentiment matérialiste. Et c’est en fait ce qui est inquiétant dans la vaccination contre la variole, c’est que les gens sont pratiquement revêtus d’un fantôme. L’homme a un fantôme qui l’empêche de détacher  les entités psychiques de l’organisme physique aussi efficacement que dans la conscience normale. Il devient constitutionnellement matérialiste, il ne peut plus s’élever vers le spirituel, c’est ce qui est préoccupant avec la vaccination. »

 

Rudolf Steiner se préoccupait donc bien des effets secondaires, de ce « qui est inquiétant dans la vaccination », notamment pour la vie de l’âme. Et, par ailleurs il insiste bien sur la « connaissance des remèdes », et des « processus » : « Il importe plutôt d’observer ces effets-là qui résultent du rapport des forces constitutives internes d’une substance avec le rayonnement des forces émanant de la Terre ou convergeant vers elle. » Il est donc inexact de dire que « ce ne sont pas les effets secondaires ». Tous les effets, y compris secondaires, de tous les remèdes « préoccupaient Rudolf  Steiner

 

Par ailleurs, le préfacier reconnaît lui-même l’existence des effets secondaires lorsqu’en page 10, il admet qu’après la vaccination, Rudolf Steiner « a eu longtemps mal au bras sans s’en plaindre. »

 

Page 12 de l’ouvrage

 

« Lorsqu’ il s’exprimait de manière critique sur les vaccinations et autres mesures médicales, il ne s’agissait pas d’un rejet fondamental de celles-ci, ni d’une prise de position ‘ pour ou contre’ mais d’un élargissement de l’horizon par l’intégration de points de vue anthroposophiques tels ceux de la réincarnation et du karma, des relations cosmologiques et des lois biographiques »

 

Le rédacteur n’ignore toutefois pas que cet élargissement est une remise en cause totale et « fondamentale » de la médecine matérialiste.

 

► « En revanche, l’opposition aux vaccinations lui était aussi étrangère que tout autre fanatisme ou activisme politique. »

 

Rudolf Steiner a écrit un ouvrage entier pour développer son idée de l’art de guérir. De son « art de guérir », dont les vaccinations étaient totalement absentes, c’est donc bien la preuve que cette « grande conquête » de l’époque moderne lui était étrangère.

 

Quant au « fanatisme ou activisme politique », oui, ils lui étaient beaucoup plus étrangers qu’à l’auteur de la préface, qui y déploie autant de fanatisme que de mauvaise foi.

 

Page 13 de l’ouvrage

 

►« En même temps, Rudolf Steiner mettait en garde, en regardant dans l’avenir, contre des machinations condamnables en rapport avec la vaccination, par exemple les vaccinations ‘contre la disposition aux idées spirituelles’ (cf. p. 100) ? La question de savoir ce qu’il fallait entendre par de telles déclarations à première vue fantaisistes reste ouverte. »

 

« Il ne faut pas penser, explique R. Steiner en réponse à une question posée après sa conférence du 10 octobre 1918 à Zürich[16], que la science de l’esprit réfléchit sur des idées confuses, car elle travaille sur des représentations beaucoup plus solides que la science habituelle qui, elle, est confuse sur de nombreux points. »

 

« L’investigation spirituelle ne bâtit pas sur des théories, elle ne bâtit pas sur des idées abstraites, elle ne bâtit pas sur des fantaisies, mais elle bâtit partout sur des faits[17]. » Pour celui qui lit Rudolf Steiner avec la rigueur et l’honnêteté requises, il n’y a rien de fantaisiste[18] dans ses écrits ou ses conférences Quand il emploie le mot vaccination il fait référence au principe originel ou à son sens légal et non pas à ses traitements expérimentaux abusivement appelés vaccins dont on est (apparemment) si friands chez l’éditeur Triades.

 

Ce que Rudolf Steiner entend « par de telles déclarations », par ces graves considérations, sur lesquelles il revient à plusieurs reprises dans ces conférences d’octobre et novembre 1917[19] (pages 100 et suivantes de l’ouvrage sous étude) sont d’une importance spirituelle capitale et n’ont rien de fantaisiste  comme tout un chacun peut aisément le comprendre s’il se donne la peine de lire en entier les conférences des 7 octobre, 27 octobre et 6 novembre 1917 - à Dornach, car, nous dira-t-il encore, « la conception scientifique du monde est une affaire purement ahrimanienne (…). Les puissances ahrimaniennes trouvent de l’aide dans une religion entièrement naturaliste[20]. »

 

« Fantaisistes », à propos des paroles de R. Steiner, est d’ailleurs un mot que Triades devrait s’interdire d’employer, même « à première vue ».

 

Car, quelle assurance, quelle preuve formelle, peut ce préfacier nous apporter que ces prétendus ‘vaccins’ contre la vie de l’âme ne circulent pas déjà dans notre monde scientifique de 2023 ?

 

►« Aujourd’hui encore, il faut être vigilant lorsque la médecine et la santé se retrouvent au centre d’intérêt de pouvoir et de profit. »  

 

Ceci se passait, nous dit Triades, « dans les camps psychiatriques soviétiques ». Pas sous le régime nazi ? Et faut-il remonter si loin pour trouver des exemples ? Plus récemment, dans notre occident proche, non ? Rien de tel en 2021 ?

 

Pourtant les gigantesques profits des laboratoires pharmaceutiques en 2021, la perte de démocratie et de liberté, sous prétexte de pandémie non prouvée, altérant les forces politiques au pouvoir, ne montrent-ils pas en ce moment que « la médecine et la santé se retrouvent au centre d’intérêt de pouvoir et de profit »? Les chiffres statistiques officiels de 2022, concernant la surmortalité de 2021, dès les débuts des injections imposées au public, ne permettent-ils pas la comparaison avec les exactions historiques subies ?

 

► « L’usage que Rudolf Steiner faisait du mot ‘vaccination’ était de toute façon bien trop vague et non spécifique pour que l’on puisse en tirer des conclusions définitives

 

Steiner a défini ce qu’était un vaccin mais les extraits choisis ne le mentionnent pas. C’est pourquoi on ne peut tirer de quelques extraits tronqués un avis aussi tranché que le rédacteur de la préface le fait.

 

 

Page 14 de l’ouvrage

 

► « Malgré sa clairvoyance […] Steiner était bien sûr tributaire des connaissances médicales de son époque ? »

 

Il faut donc croire, si on suit le préfacier, que l’investigation spirituelle, dont Steiner a fait la démonstration ne servait à rien…?

 

Les connaissances médicales du XXéme siècle permettent-elles de guérir vraiment les maladies, cancer, diabète, épilepsie, etc. ?

 

Les connaissances médicales de R. Steiner, exprimées dans son œuvre, étaient bien plus élaborées que celle d’une médecine conventionnelle moderne qui se contente d’interrompre des symptômes. Ce n’est pas la médecine mais essentiellement la chirurgie qui a fait beaucoup de progrès, des progrès techniques.

 

 

►« Il faut en tenir compte si l’on veut aujourd’hui interpréter de manière judicieuse certaines remarques sur des questions médicales y compris ses déclarations sur les maladies infectieuses et les vaccinations. »  

 

Où voit-on que, lui, le préfacier de Triades, dispose de toutes les connaissances nécessaires pour interpréter « de manière judicieuse » les questions médicales du présent ? Pourtant il incite indirectement ses lecteurs à accepter l’injection d’OGM du présent.

 

 

► « En toute rigueur, toute personne souhaitant évaluer pleinement les déclarations de Steiner sur les maladies infectieuses et les vaccinations  aurait besoin, outre une solide formation en biologie et en anthroposophie, des connaissances en histoire de la médecine. »

 

Est-ce à dire que le commun des mortels n’y peut rien comprendre et  doit se soumettre aveuglément à des experts ?

 

Or, Rudolf Steiner lui-même n’assurait-il pas : que l’anthroposophie issue de son investigation spirituelle se voulait « le fondement d’une conception du monde pour les gens de tous les niveaux de culture[21] » à condition de renoncer à leurs préjugés ?

 

Quant aux connaissances en « histoire »… Rudolf Steiner ne manque pas de nous mettre en garde contre l’histoire telle qu’elle est pratiquée. Ainsi, en parlant de Nietzsche, il avertissait : « En nous gorgeant de savoir historique, nous tuons la vie que nous portons. Nous tuons ce qui vit en nous dans un éternel présent. Plus nous nous remplissons de matière historique portée par la mémoire, plus nous tuons en nous la volonté de vivre. Si nous regardons en arrière et que nous mesurons ce que cela signifie, nous voyons qu’il ne nous est possible de trouver quelque chose qu’en regardant de façon immédiate la vie humaine, qu’en nous observant nous-mêmes.[22] » 

 

Et Rudolf Steiner a maintes fois parlé de « fable convenue », en parlant de l’histoire des « érudits » en l’opposant à l’histoire décrite dans la science de l’esprit. « Cette histoire, des érudits – ainsi les qualifie le monde – sont restés des mois, des années, des décennies dans les bibliothèques à étudier des documents diplomatiques pour l’écrire. Il faudra que le temps vienne où la plus grande partie de l’histoire confectionnée de cette façon sera bonne à mettre au rebut.[23] »

 

« Et aujourd’hui, le temps est venu où nos yeux se dessilleront sur beaucoup de choses, en rapport aussi, par exemple, avec l’histoire extérieure, dont j’ai prouvé […] qu’elle n’était pas regardée de l’extérieur par les hommes, mais qu’elle était rêvée.[24] »

 

C’est pourquoi, lorsque l’on parle d’histoire à propos de R. Steiner, il faut être clair sur ce que l’on entend par là.

 

Quant à la prétendue « solide formation en anthroposophie » de l’auteur de cette préface, elle reste à démontrer. Et sa « rigueur » morale et scientifique n’y est pas non plus très évidente.

 

►« Grâce à son mode de connaissance intuitif, Rudolf Steiner était  en mesure  de prévoir de nombreuses évolutions qui apparaissent aujourd’hui »

 

« Mode de connaissance intuitif… », donc.  S’agit-il bien de l’ « investigation spirituelle » dont Rudolf Steiner se réclame, de la « science de l’esprit » ? Si oui, pourquoi ne pas la nommer ? Si non, de quoi s’agit-il ?

 

En effet le terme « intuitif », prête à confusion car Steiner entendait par Intuition, tout autre chose que son sens courant et vulgaire.  La connaissance intuitive décrite par Steiner dans son œuvre exige un niveau de conscience plus élevé que la conscience ordinaire qui nous sert au quotidien. Et la méthode pour y accéder est aussi transmise dans son œuvre.

 

►« Néanmoins, les passages des conférences rassemblées ici sont appropriés pour s’informer […] sur sa position concernant les maladies transmissibles et les vaccinations. »

 

Une telle phrase est un leurre. Le préfacier se place ici d’un point de vue qui n’a absolument rien à voir avec le point de vue de Rudolf Steiner. Le préfacier se place du point de vue d’un médecin ordinaire qui cherche à combattre les maladies, sans les comprendre. Rudolf Steiner, dans les extraits choisis, se place d’un point de vue d’investigateur spirituel qui cherche à comprendre les maladies, leurs causes profondes et leur signification pour le malade à travers ses vies successives.

 

Et ces extraits de conférences ne sont pas « appropriés pour s’informer », comme s’il s’agissait de passages d’une presse quelconque. Ces pages son appropriés  pour comprendre, par exemple, pourquoi « seul celui qui accède à la science de l’esprit sait de quelle manière mystérieuse se développent la maladie et la santé[25] »

 

 a Analyse structurelle et statistique de la « préface de l’éditeur »

 

Une analyse structurelle et statistique de la « préface de l’éditeur » et de l’édition permet de constater le degré de fanatisme pro-vaccinal du préfacier

 

Car, comme il est dit ci-dessus, en plus de la préface, il y a également les intertitres.

 

Suivons statistiquement les expressions du préfacier et ses préjugés.

 

Dans l’ensemble des quelque 70 intertitres, nous trouvons la répartition suivante de termes clés :

 

Science de l’esprit, 0

Suprasensible, 0

Vaccin, vaccination, injection, 19

Matérialisme, 10

Bacilles, microbes, 10

Peur, 4

Spirituel, 3

Contagion, 3

Ahrimann, 1

 

 

En guise de conclusion

 

L’ensemble de cette édition ne donne pas une impression de fiabilité, de rigueur. Une édition plus que douteuse qui nous oblige à nous poser certaines questions :

 

L’ « éditeur » est-il si peu convaincus du bien fondé des thèses ainsi défendues qu’il est obligés de mentir pour tenter d’emporter l’adhésion ?

 

A moins que, pis ! Peut-être faut-il commencer à ce demander qui sont les financeurs d’une telle édition, selon le vieil adage : ‘dis-moi qui te finance, je te dirai ce que tu penses’.

 

Ou alors : à qui l’éditeur cherche-t-il à plaire, et pourquoi ? Certainement pas aux lecteurs habituels de Rudolf Steiner.

 

 

Les ruines de Dornek à Dornarch

Le premier Goetheanum





Dr Ita Wegman

Arlexheim depuis Dornach




[1] Nous voulons croire que les Éditions Triades se sont laissé abuser ou ont manqué de discernement pour avoir laissé passer autant de bêtises. La faute d’inattention leur est tout de même imputable. Triades fait montre de légèreté et d’incurie en dérogeant aux principes qui ont fait sa renommée.

[2] Smartphone, donc, désormais.

[3] Conf. du 21 avril 1924, à Dornach, in GA 316

[4] GA 27

[5] Smartphone, donc, désormais.

[6] Nous faisons ici notamment au personnel hospitalier, à l’heure à laquelle ses lignes sont écrites, toujours pas réintégrés.

[7] Ici Rudolf Steiner ne parle pas du vaccin, il répond effectivement à la question ‘Que dit l’anthroposophie de la vaccination comme moyen de protection contre les épidémies ?’

[9] Co-écrit avec Ita Wegman

[10] Rudolf Steiner et Ita Wegman » Données de base pour l’élargissement de l’Art de Guérir » (GA27, Triades)

[11] Naturellement, le préfacier oublie de citer les noms de ces autres penseurs

[12] GA 27. Triades

[13] Berlin, 25 mai 1905, in GA53, EAR

[14] Londres, 3 septembre 1923, GA 319

[15] Copenhague, juin 1811, 2ème conférence. GA 15

[16] GA 73

[17] Zürich, 8 octobre 1918, in GA 73

[18] « Fantaisiste » à propos de R. Steiner est un terme particulièrement révoltant.

[19] GA 177 et 178

[20] GA 177. conf. du 14 octobre 1917, Triades, p. 145 et 146 de l’édition de 1978. Souligné par nous. On voit clairement ici que lorsque R. Steiner parle d’élargissement, il s’agit de tout autre chose que ce qu’en entendent les préfaciers de Triades.

[21] Zürich, 8 octobre 1918, GA 73

[22] Berlin, 1er décembre 1904, GA 53

[23] Dornach, 29 septembre 1917, GA 177

[24] St-Gall, 16 novembre 2018, GA 178

[25] Cf page 61. In GA 185, conf. du 14 juin 1908.

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