27 février 2023

151. Quand ARTE parle des effets secondaires des injections anti-covid

 

La chaîne européenne ARTE et les effets indésirables


 
Compte-rendu et commentaires sur une émission de télévision

 


ARTE Regards - Des histoires d’Européens

 

https://www.arte.tv/fr/videos/107194-057-A/arte-regards-vaccination-anti-covid/

 

 

Avant-lire


Que ARTE daigne consacrer une émission de 30 minutes aux effets indésirables des « vaccins » anti-covid est déjà en soi une (bonne ?) surprise. Tout le long de ces années covid que l’on vient de vivre, la chaîne européenne n’a cessé d’afficher une position complaisante et un regard bienveillant vis-à-vis des politiques officielles des deux pays financeurs de la chaîne – la France et l’Allemagne[1].

 

Or, dis-moi qui te finance… Je te dirai ce que tu penses

 

Les deux pays ont été loin d’offrir un regard critique sur la « pandémie » et, donc, ARTE, aussi.

 

Donc, cette émission avait de quoi, d’emblée, surprendre un peu.

 

De quoi s’agit-il ? D’une vraie reconnaissance du phénomène des « Effets secondaires » qui secoue les pays et beaucoup de rédactions ? Non, n’exagérons rien.

 

ARTE examine deux cas de jeunes frappés par  des graves problèmes de santé après les injections. Touchantes histoires.

 


Mais ARTE truffe la narration de commentaires on ne peut plus tendancieux et pro-vaccinalistes.

 

Ainsi, ARTE parle des deux victimes, non sans glisser au passage que les cas d’effets indésirable ne sont qu’une « infime » proportion.

 

Ainsi, ARTE, dans le cadre de son enquête interroge, en tout et pour tout, deux médecins : tous deux fervents défenseurs du vaccin anti-covid.

 

Ainsi ARTE minimise non seulement le nombre mais aussi la gravité des cas et va même jusqu’à mettre en doute ouvertement que les maux dont souffrent les jeunes malades puissent être attribués aux injections.

 

S o m m a i r e

 

Les victimes du « vaccin » C19

Le premier témoin : Pascal, 35 ans.

Après la première dose

Second témoin : Tamara, 28 ans

En dépit de son état, Tamara a décidé d’aider d’autres malades

Des hôpitaux, impuissants, se défaussent

Les pauvres commentaires d’ARTE

Les médecins interrogés persistent et signent

Ce qui est habituellement tu par les médecins pro-vaccinalistes.

Un aveu involontaire ?

Pourquoi il faut visionner cette vidéo

 

 

 

 


 

 

Deux victimes du « vaccin » C19

 

Arté présente deux témoins : deux personnes dont la vie a changé du tout au tout entre  leur situation avant l’injection dite de « vaccination » et après celle-ci.

 

Le premier témoin : Pascal, 35 ans.

 


Avant vaccination, adulte dynamique très sportif, autonome économiquement, vie indépendante et bien remplie, relationnel riche.

 

Après injection anti-covid (2 doses) : dégradation très rapide, devient infirme, dépendant de ses parents, ayant perdu travail et relations, une indemnité provisoire de 6 mois, insuffisante pour se payer les services dont il a besoin et sans perspective d’aide économique de l’Etat à plus long terme.

 

Il est diminué physiquement et psychologiquement par la détresse d’être devenu inutile et dépendant.

 

A maigri de 15 kg et partiellement paralysé,  il ne peut plus contrôler ses muscles. Les choses les plus simples ne lui sont plus possibles. Par exemple il montre devant la caméra qu’il est incapable d’ouvrir un beurrier, sa main ne lui obéit pas. Malgré un déambulateur indispensable, il peut tomber à cause de ses vertiges. Les escaliers sont une épreuve pour lui. Les médecins lui annonce un fauteuil roulant à vie.

 

Après la première dose

 

Suite à la première dose il a eu des convulsions et des troubles dans les jambes.

 

A la 2e dose, il s’est senti de plus en plus faible puis rapidement les troubles de plus en plus graves sont apparus : perte d’équilibre et chutes, paralysie partielle, etc.

 

Le traitement qui pourrait peut-être le soulager, une hémodialyse de sang,  coûte 15.000 Euros, non remboursé.

 

Second témoin : Tamara, 28 ans

 

Avant vaccination, adulte heureuse dans un travail créatif de gestion d’un centre ville. Sportive, surfeuse, jamais malade.

 

Après injections anti-covid, acceptée  pour garder son emploi,  des symptômes et surtout un très grand  épuisement l’empêchent de travailler. Après 5 mois d’arrêt de travail, elle est licenciée avec une indemnité provisoire et sans perspective d’aide de l’État.

 

Aucun traitement ne lui est proposé. Quand elle signale que son état est post-vaccinal, aucun médecin ne veut ni l’examiner ni la soigner, aucune institution médicale ne veut la prendre en charge.

 

En dépit de son état, Tamara a décidé d’aider d’autres malades et ce vu le manque de réaction des hôpitaux et des autorités allemandes

 

Malgré son état et devant l’impossibilité de trouver une aide auprès des services de santé, elle crée un groupe d’entraide quand elle s’aperçoit que son cas n’est pas isolé. Beaucoup d’autres victimes  des injections expérimentales présentées comme vaccins anti-covid, se retrouvent face à un mur d’incompréhension et d’inertie de la part des mêmes qui les ont poussé à subir ces injections. Certaines victimes moins résilientes que Tamara sont suicidaires.

 

Des hôpitaux, impuissants, se défaussent

 

Des hôpitaux et des médecins de la région de Marbourg renvoient les malades victimes des injections à ARN vers Tamara et son réseau d’entraide, cela confirmant l’absence d’accueil et d’aide pour les victimes des injections anti-covid.

 

Des milliers de jeunes adultes sont victimes d’effets secondaires graves, aucun  traitement n’est proposé et ni l’État, ni la Médecine ne reconnaissent le préjudice. Avec une reconnaissance des effets post-vaccinaux, l’État devrait alors indemniser les victimes. Leur quotidien serait au moins un peu plus confortable à défaut de retrouver une vie normale.

 

Les pauvres commentaires d’ARTE sur une réalité poignante

 

Le commentateur d’ARTE insiste sur le pourcentage des victimes qui, selon lui, serait faible. Même si ce pourcentage était aussi faible qu’il l’annonce, 0,02 %, en contradiction avec d’autres sources de renseignements statistiques, cela représente tout de même des milliers de victimes pour l’Allemagne (37.200) qui a fourni 180 millions de doses, sans chercher à connaître leur composition et leur réelle utilité. 

 

Actuellement les médecins et autorités de santé d’Allemagne qui ont ordonné ces injections expérimentales à ARN génétiquement modifié,  refusent d’en reconnaître les séquelles nombreuses et graves, sans parler des surmortalités apparues en 2021 et 2022 dans les statistiques officielles.

 


Les médecins interrogés persistent et signent

 

Une interview d’un professeur de médecine, le Pr. Schiffer, partisan de la vaccination, considère négligeables les dégâts collatéraux de ce qu’il continue de nommer campagne de vaccination, pour les injections expérimentales d’OGM et trouve justifiée l’absence de reconnaissance des séquelles car cela « ferait du tort à la campagne de vaccination » énonce-t-il sans rougir.

 

Les deux médecins qui interviennent dans cette émissions sont pro-vaccinalistes, la parole n’est donnée à aucun des médecins ayant remis en cause la propagande « vaccinaliste » qui a conduits des millions de gens à se faire injecter des substances OGM inconnues.

 

Par contre par la voix du professeur de médecine interrogé, on apprend que le pourcentage d’effets secondaires graves ne le surprend car il lui semble dans la moyenne des effets secondaires graves des vaccinations classiques habituelles.

 

Ce qui est habituellement tu par les médecins pro-vaccinalistes.

 

Le nombre de victimes des vaccins classiques ne serait donc inférieur que du fait d’une couverture vaccinale moindre par rapport aux millions de doses distribués pour les injections anti-covid.

 


Un aveu involontaire ?

 

Il faut donc cette catastrophe sanitaire de 2021/2022 pour que soit diffusé sur des ondes TV que tous les vaccins ont un pourcentage important de victimes dont la vie ne sera plus jamais celle qu’ils auraient pu avoir sans vaccination.

 

Et que cet état de fait, connu par les médecins et les autorités sanitaire, est accepté sans débat démocratique, y compris pour des maladies insignifiantes ou en voie de disparition.

 

Pourquoi il faut visionner cette vidéo

 

Cette vidéo doit être vue avec l’esprit critique qui convient, car, même si elle est partiale et partisane, les intentions propagandistes de la chaîne « culturelle » franco-allemande n’échapperont pas à la sagacité du spectateur attentif.

 

Et puis, il y a les deux témoins, deux victimes : ils nous touchent ; leur cas qui, nous le savons, est le cas d’un nombre incalculable de personnes, même si ARTE fait tout pour le dissimuler, est dramatique. Et le fait que des hôpitaux d’un des plus riches pays du monde envoient leurs patients à Tamara, une victime, pour qu’elle les aide là, où l’hôpital ne peut pas les aider, est exemplaire : il montre dans quelle situation se trouve la Santé dans les pays civilisés : à la dérive !.



[1] Un financement public à 95 %. Offre publique, ARTE est financée à 95 % par la France et l’Allemagne selon les modalités de financement de l’audiovisuel public propres à chaque pays. En France, l’audiovisuel public est actuellement financé par une fraction de la TVA. En Allemagne, une contribution à l’audiovisuel public est la principale source de financement des chaînes publiques. La Chaîne ne diffuse pas de publicité, sauf campagnes d’intérêt général et a la possibilité de développer ses recettes propres, en particulier par du parrainage. Basée à Strasbourg et composée à parité de deux pôles d’édition et de fourniture de contenus — ARTE France et ARTE Deutschland TV GmbH — la Chaîne est un groupement européen d’intérêt économique (GEIE). Les pôles financent ensemble et à parts égales le siège à Strasbourg et fournissent chacun 40 % des programmes qu’ils produisent ou achètent selon l’organisation de l’audiovisuel public et les modes de production spécifiques à la France et à l’Allemagne. Les 20 % restants proviennent de la Centrale strasbourgeoise et des chaînes européennes partenaires. Les trois entités sont juridiquement indépendantes et présentent chacune un bilan, un compte de résultat et un rapport de gestion. (source : https://www.arte.tv/sites/fr/corporate/financement/#:~:text=Offre%20publique%2C%20ARTE%20est%20financ%C3%A9e,une%20fraction%20de%20la%20TVA.)

 

 

20 février 2023

150. Mais qu'y a-t-il donc dans les "vaccins" anti-covid ? - Corinne Lalo et la revue NEXUS

 

Mais qu’est-ce qu’il y a donc dans les vaccins à ARNm ?

 

Du graphène, bien sûr, on l’a vu dans un article récent publié ici même[1], mais hélas ! pas que…

 

D’après Corinne Lalo et  la revue NEXUS n° 144

 

Avant-lire

Paru dans la revue (libre !) Nexus[2] n°144, Janvier-Février 2023, de Corinne LALO[3], journaliste d’investigation et grand reporter, spécialisée en santé-environnement, l’article  « Enquête Covid-19. Vaccins à ARNm. Des substances préoccupantes » avance les résultats d’analyses réalisées par des organismes indépendants, résultats qui n’ont rien de réjouissant.

 

Corinne LALO a travaillé pour France 3, TV5 Monde et TF3. Elle est l’auteure de plusieurs livres dont Le Livre noir du médicament (Plon, 2011) et Le Grand Désordre hormonal (Le Cherche Midi, 2021).

 

Quels sont les composants officiels des injections à ARN, baptisés vaccins anti-Covid et les ingrédients non déclarés, dénoncés par des groupes de scientifiques ayant analysé ces injections expérimentales ?

 

S o m m a i r e

 

Les toxines, la clef des vaccins d’antan

Mais, dans les injections à ARN… bio-ingénierie et donc OGM

Le danger d’un effondrement immunitaire

Le triple risque des injections à ARN

1 - La présence de nanoparticules

2 - Un ARN synthétique qui n’existe pas dans la nature

3 – La protéine Spike

Le risque de modification du génome humain

Les autorités de régulation ne s’intéressent pas à la question de fond

Les toxines, la clef des vaccins d’antan

La toxicité de la protéine Spike

Hétérogénéité dans les lots de vaccin

Des malformations chromosomiques possibles ?

Effets systémiques de la protéine Spike ?

Des composants officiels aux composants clandestins

Des questions légitimes et des défaillances coupables des autorités

 

 


 

Les toxines, la clef des vaccins d’antan

 

Les vaccins classiques devaient rester à l’extérieur des cellules humaines, c’étaient en théorie des vaccins extracellulaires. Mais il arrivait malgré tout que des adjuvants pénètrent dans les cellules, en particulier l’aluminium, adjuvant dénoncé par certains médecins (comme le Pr. Joyeux[4]).

Dans ces vaccins extracellulaires c’étaient les toxines qui étaient injectées et qui restaient à l’extérieur des cellules, même si des codes génétiques microbiens génétiquement modifié  étaient utilisés dans les vaccins des dernières décennies.

 

Mais, dans les injections à ARN… bio-ingénierie et donc OGM

 


Avec les injections  à ARN, les gens-cobayes ont reçu un code génétique de virus modifié génétiquement et synthétisé par des techniques artificielles de bio-ingénierie c’est-à-dire un OGM (organisme génétiquement modifié). Cet OGM injecté a pour rôle de faire fabriquer par la cellule humaine elle-même le virus choisi ou une protéine du virus, ce qui est en réalité une toxine étrangère contre laquelle le corps va devoir lutter. Ce procédé qui vise à tromper l’organisme avec des substances synthétiques imitant les cellules humaines, est la source potentielle de dérèglements du système immunitaire avec apparition de maladies auto-immunes.

 

Le danger d’un effondrement immunitaire

 

Les vaccins classiques extracellulaires peuvent aussi provoquer des maladies auto-immunes, mais le risque est considérablement accru avec les vaccins intracellulaires puisque la cellule hôte qui fabrique la toxine virale sera elle aussi combattue et détruite par le système immunitaire.

Les cellules immunitaires elles-mêmes peuvent servir de cellules hôtes et se mettre à fabriquer ces toxines étrangères. Elles seront donc ciblées par d’autres cellules du système immunitaire et détruites. Cette destruction peut à terme provoquer un effondrement immunitaire, porte ouverte à toutes les maladies opportunistes, ce qui se passe avec le sida ou syndrome d’immunodéficience acquise.

 


Le triple risque des injections à ARN

 

1 – Danger dû aux nanoparticules qui jouent le rôle de contenant transporteur du principe actif des injections.  2 – Danger dû à l’ARN synthétique, dont le code est génétiquement modifié, qui représente le contenu actif des injections.  Et 3 – Danger dû à la protéine Spike, toxine fabriquée par la cellule hôte, le produit toxique que le corps humain du « vacciné » va fabriquer lui-même après injection.

 

1 - La présence de nanoparticules


La présence de nanoparticules  n’est pas mentionnée dans les notices d’information à l’usage du public, mais figure dans les notices à destination des professionnels.  Les injections à ARN modifié sont intentionnellement intracellulaires grâce à des nanoparticules, 100 fois plus petites que les cellules, qui ont la capacité d’entrer dans la cellule et deviennent ainsi une source potentielle de risques et de danger pour l’organisme humain. Les nanoparticules lipidiques, qui imitent la membrane des cellules humaines, encapsulent le code génétique ARN modifié et le transportent à l’intérieur de la cellule. En plus des risques liés à leur taille infime, elles présentent aussi des risques dus à leur composition chimique de 4 lipides, dont trois jamais injectés au public par des vaccins préventifs : le polyéthylène glycol (PEG), un lipide ionisable contenant de l’azote, un pseudo-phospho-lipide imitant les phospho­lipides naturels de l’organisme et un cholestérol d’origine non précisée.

 

L’INRS, l’Institut national de recherche et de sécurité, alerte sur les risques liés à la taille nanoparticulaire en général : « Un certain nombre d’études démontrent déjà clairement que les nanomatériaux présentent une toxicité plus grande et sont à l’origine d’effets inflammatoires plus importants que les objets micrométriques de même nature chimique. » (https://www.inrs.fr/risques/nanomateriaux/effets-sante.htm)

 

2 - Un ARN synthétique qui n’existe pas dans la nature

 

Les notices des injections  Pfizer et Moderna indiquent un ARN synthétique qui n’existe pas dans la nature. Cet ARN est une construction génétique issue de la bio-ingénierie. C’est pour cela que l’Union européenne a dû faire voter, pour ces « vaccins Covid-19 », une dérogation à la directive sur les OGM. Sans cette dérogation, certains États auraient pu demander l’application des règles encadrant l’emploi des OGM car les toxines fabriquées par les organismes humains des « vaccinés » se retrouveront en partie dans l’environnement, excrétées dans les urines et les fèces et se retrouveront dans les eaux usées.  Mais les autorités sanitaires ne cherchent pas à savoir ce que deviendront les OGM injectés dans les corps humains depuis 2021 puisque la demande d’études de pharmacocinétique requise pour les médicaments, par l’Agence européenne des médicaments (EMA), ne s’applique pas aux produits désignés comme vaccins.

 

Des chercheurs américains et chinois travaillent depuis des décennies à fabriquer des virus chimériques capables de se fixer aux cellules humaines. Le génome du coronavirus « pandémique » est déposé dans une banque de gènes depuis le 12 janvier 2020 par les chercheurs chinois et ce « coronavirus originel déposé » est mis à disposition du monde.

 

3 – La protéine Spike

 

Le coronavirus entre dans la cellule grâce à sa protéine de pointe, la Spike. Enveloppée dans les nanoparticules c’est la portion d’ARN synthétique modifié qui correspond à cette Spike qui a été choisie comme matière active à reproduire. 

 

Mais, de plus, le code génétique des Spikes des vaccins à ARN synthétique modifié n’est pas la copie exacte « bioéquivalente » de l’original, d’après le généticien Kevin Mac Kernan et le cardiologue Peter Mac Cullough. Ils considèrent potentiellement dangereux de modifier un virus déjà adapté à son hôte. Des séquences de base ont été rajoutées et certaines remplacées par d’autres impossibles dans la nature. Ces modifications génétiques inexpliquées par les fabricants servent certainement à leurrer le système immunitaire afin qu’il ne reconnaisse pas trop vite l’ARN et ne le détruise pas immédiatement.

 

Donc si l’organisme vacciné est infecté par le coronavirus pandémique, il se retrouve en présence de Spikes artificielles et des Spikes originelles. « S’il a été trompé par les premières, comment fait-il pour lutter contre les secondes ? » se demandent les chercheurs.

 

Le risque de modification du génome humain

 

Les autorités sanitaires et les laboratoires pharmaceutiques affirment impossible la rétrotranscription qui permettrait que l’ARN des injections Covid-19  soit transcrit en ADN, modifiant ainsi le génome humain, par l’enzyme appelée transcriptase inverse. Mais des études montrent le contraire.

 

Une étude suédoise a exposée in vitro des cellules humaines du foie au vaccin Pfizer. En moins de 6 heures, l’ARN codant pour la Spike a été rétrotranscrit en ADN et s’est retrouvé à l’intérieur du noyau. Reste maintenant à savoir s’il s’intègre au génome. Une étude chinoise l’affirme, mais elle a été rétractée.

 

« De façon assez savoureuse, on peut tout de même remarquer que les milliards de tests RT-PCR qui sont effectués sur la planète détectent l’infection au coronavirus en transformant l’ARN viral du sang en ADN pour pouvoir le quantifier et utilisent pour cela… la transcriptase inverse. »

 


Les autorités de régulation ne s’intéressent pas à la question de fond

 

Aucune étude de génotoxicité ou de carcinogénicité n’a été demandée par l’Agence européenne des médicaments.

 

Les données sur la toxicité de la Spike ne cessent de s’accumuler. L’un des pionniers des nanoparticules d’ARN, le biologiste moléculaire et chercheur étasunien Robert Malone, a alerté l’opinion publique sur le détournement de sa découverte. « Notre invention était destinée à délivrer des médicaments à des gens malades, pas à rendre malades des gens en bonne santé », répète-t-il.

 

 

La toxicité de la protéine Spike

 

Selon lui la protéine Spike est toxique en elle-même, dans le virus ou dans le vaccin. Avec « un effet encore plus délétère dans le vaccin du fait de la dose massive de nanoparticules délivrées en une injection et en violation de la barrière naturelle cutanée. »

 

« Le directeur scientifique Kevin J. McKernan, spécialiste des technologies de séquençage, le chercheur en chef en applications biomédicales Anthony Kyriakopoulos et le professeur Peter A. McCullough, cardiologue, ont calculé qu’en moyenne 40 trillions de molécules étaient injectées en quelques secondes alors que le virus, lui, met quelques jours à se multiplier. »

 

Hétérogénéité dans les lots de vaccin[5]

 

Mais une fuite de l’EMA a permis de savoir aussi « qu’il pouvait y avoir de grandes variations entre les lots, certains contenant seulement 55 % d’ARN intact, d’autres 78 %, mais aucun lot n’affichait 100 % d’ARN intact. Quelle est la toxicité de cet ARN tronqué ? Ni les laboratoires pharmaceutiques ni les autorités sanitaires n’ont fourni d’explications. » 

 

Les documents internes de Pfizer et Moderna, obtenus par l’action en justice d’une ONG américaine, révèlent la diffusion, en moins de 48h, des nanoparticules, avec leur ARN modifié, dans tous les  tissus de l’organisme, aucun organe n’étant épargné.

 

Des malformations chromosomiques possibles ?

 

Il a été démontré en laboratoire que les protéines Spike sont directement toxiques pour les cellules cardiaques en fusionnant les cellules du cœur. Ce mécanisme pourrait expliquer les morts subites de l’adulte multipliées  après la campagne massive de « vaccination ». 

 

Non seulement les cellules des mêmes tissus fusionnent sous l’effet de la Spike mais elles peuvent aussi fusionner avec des cellules de tissus éloignés, aboutissant à la production de cellules complètement anormales, de cellules chimériques pouvant aussi entraîner des malformations chromosomiques générant des cancers. 

 

Effets systémiques de la protéine Spike ?

 

« C’est tout ce système qui est perturbé lorsque la Spike prend indûment la place de l’hormone naturelle sur son récepteur ACE2 », explique Jean-Marc Sabatier, chercheur du CNRS et immunologue de l’université d’Aix-Marseille. le premier à alerter la communauté scientifique sur les effets systémiques de la Spike sur le système rénine-angiotensine «  Il faut savoir, dit-il, que ce récepteur ACE2 est notamment exprimé par les cellules des vaisseaux sanguins, de l’intestin, des poumons, des reins et du cœur, du cerveau et d’autres organes et tissus. Cela explique la plupart des symptômes du Covid et des effets post-vaccinaux. » C’est pourquoi les effets post-vaccinaux sont aussi variés. Avec des symptômes qui touchent aussi les systèmes nerveux et immunitaire.

 

Des composants officiels aux composants clandestins

 


Aux composants officiels des « vaccins » anti-Covid, il faut encore y ajouter un ingrédient qui sert à maintenir le pH dans lequel baignent les nanoparticules, le trométamol, un produit chimique irritant et considéré comme allergisant au même titre que le polyéthylène glycol.

 

Les « composants mystères », ceux non déclarés dans les notices des « vaccins » ont été découverts par plusieurs équipes de scientifiques à travers le monde qui ont procédé à des analyses aléatoires. Les éléments qui ne devraient pas y être : des particules métalliques, du graphène, des bactéries et de l’ADN « possiblement synthétique ».

 

Une équipe allemande a trouvé de l’antimoine, un métal toxique, en quantités inexplicables dans les vaccins Moderna.

 

Au Japon, en septembre 2021, Moderna avait été contraint de retirer plus d’un million et demi de doses contaminées par de l’acier.

 

Une équipe britannique a mis en évidence la présence de graphène grâce à la spectroscopie Raman : « Nous pouvons affirmer que quatre exemples de vaccins (2 Moderna, 1 AstraZeneca et 1 Pfizer) contiennent tous une quantité significative de composés de carbone, de graphène et de fer. »

 

Ces conclusions ont confirmé les découvertes du chercheur espagnol Pablo Campra, qui avait dès 2021 attiré l’attention sur la présence d’oxyde de graphène dans les vaccins anti-Covid.

Une équipe suisse confirme les observations précédentes et rajoute des interrogations avec la présence de parasites, comme le champignon Candira auris.

 


Des questions légitimes et des défaillances coupables des autorités

 

La liste des composants officiels et officieux suscitent des questions légitimes et montrent la défaillance des autorités sanitaires et leur incapacité à apporter des explications claires à la population sur les contenus des injections « vaccinales ». Explications d’autant plus légitimes que ces injections ont été imposées à certains directement, pour qu’ils conservent leur emploi, ou indirectement, pour qu’ils conservent une vie quotidienne « normale ». Et aussi parce que ces  injections ont été vantées à tous à l’exclusion de tout autre solution, puisque les autorités sanitaires et gouvernementales ont interdit aux médecins de soigner les malades du Covid-19 en 2020 et bannit les traitements potentiellement efficaces.

 




[1] Voir dans ce même blog, l’article n° 148. Graphène et champs magnétiques - Jean-Michel Jacquemin-Raffestin  et Quinta columna

[3] Corinne Lalo est journaliste d’investigation et grand reporter. Spécialiste en santé-environnement, elle a traité depuis plusieurs décennies les scandales provoqués par des problèmes de santé publique. Elle a principalement travaillé pour France 3, TV5 Monde et TF1. Elle est l’auteure de plusieurs ouvrages dont Le Livre noir du médicament (Plon, 2011) et Le Grand Désordre hormonal (Le Cherche Midi, 2021)

[4] A propos du Pr. Joyeux, on pourra lire dans ce même blog, l’article n° 143. La question de l'immunité et des virus - Pr Henri Joyeux

[5] Ce qui pourrait attester la thèse que tous les « vaccinés » ne l’ont pas été avec le la même injection.

16 février 2023

149. De Kant à Goethe - Une théorie de la connaissanc chez Rudolf Steiner

 

A propos de

VÉRITÉ ET SCIENCE

 Prologue à une philosophie de la liberté

de Rudolf Steiner

 


aux Editions Anthroposophiques Romandes, édition 1982

 

Je cite : « La philosophie contemporaine est victime d’un préjugé kantien malsain. Notre livre a pour but de contribuer à vaincre ce préjugé. Il serait blasphématoire de ne pas reconnaître les mérites impérissables de Kant en ce qui concerne l’évolution de la pensée scientifique allemande. Nous devons toutefois comprendre que c’est seulement si nous nous plaçons résolument en opposition avec ce philosophe que nous pourrons poser les fondements d’une conception vraiment satisfaisante du monde et de la vie. »

(R. Steiner, Vérité et science, préface, EAR, 1982)

 

 

Avant-lire

Devant la moderne fascination pour l’IA (« intelligence » artificielle) et l’utilisation de plus en plus fréquente des algorithmes pour résoudre des problèmes ou planifier divers domaines de gestion de notre société, il me semble indispensable de se poser des questions face à ce phénomène.

 

Est-ce que les calculs et les recoupements d’information de l’ordinateur suffisent à faire progresser les connaissances ? Est-ce que des robots peuvent réfléchir et progresser dans l’acquisition de réelles connaissances capables de faire évoluer notre culture, notre civilisation ? Que va devenir une civilisation dirigée par des calculs sans âme, sans volonté et sans esprit humains ?

 

D’abord il me semble utile de revenir à la base, qu’est-ce qu’une connaissance, quel est son rapport au monde et son apport à l’évolution de l’humanité ? Dans un premier temps je vous propose la théorie de la connaissance de Rudolf Steiner telle qu’il l’exprime dans « Vérité et Science » qui est aussi son prologue à sa Philosophie de la liberté.

 

S o m m a i r e

Pourquoi une théorie de la connaissance[1] ?

Qu’est-ce qui pose un problème dans la théorie de Kant ?

Une théorie de la connaissance doit être une étude scientifique libre de tout à priori

Illusion des sens et erreur

La frontière entre le donné et le connu

L’observation ne permet pas de comprendre l’essence des choses

La pensée, point de départ de la connaissance

Le concept de causalité

Les différentes étapes du processus de connaissance ne sont pas toujours conscientes

L’observation est une phase indispensable mais non suffisante

Nature de la preuve

La Nature de l’erreur

La pensée organise, synthétise, mais n’ajoute rien au contenu du monde

La pensée, une activité formelle dans l’image scientifique

La pensée recherche ce qui découle de la relation

L’esprit humain a besoin de la connaissance

Ce qui Subjectif et ce qui est Objectif

Le moi et l’égo

Évènements et conception du monde

 

 


 

 

 


Les premiers écrits publiés de R. Steiner sont une introduction aux écrits scientifiques de Gœthe[2] conservés aux archives de Weimar. Son professeur de littérature allemande à Polytechniques de Vienne, quand il a 22 ans, le recommande à l’écrivain chargé d’une  « Histoire de la Littérature allemande ». R. Steiner en écrit une préface et des commentaires aux écrits scientifiques de Goethe. En 1886 il écrit ce qui sera plus tard publié sous le titre de  « Une théorie de la Connaissance chez Goethe ». Pendant la période entre 1884 et 1890 il est aussi précepteur de 4 enfants. Puis en 1891 il écrit sa thèse de doctorat qui sera publiée ultérieurement sous le titre « Vérité et Science », l’ouvrage que je me propose de résumer.

 

Cet ouvrage étant une thèse ; une bibliographie de 89 ouvrages de philosophes divers est citée en introduction[3].

 

Ensuite R. Steiner sera journaliste, rédacteur d’une revue, puis conférencier dans toute l’Europe jusqu’en 1924. Il a écrit une vingtaines d’ouvrages et donné des milliers de conférences rassemblées à partir de notes et sténographes d’auditeurs, pas toujours revues par lui.

 

 

Pourquoi une théorie de la connaissance[4] ?

 

R. Steiner éprouve le besoin de fonder une théorie de la connaissance parce qu’il n’est pas satisfait de celles de ses prédécesseurs et en particulier de celle de Kant. Bien qu’il reconnaissance le grand apport de Kant[5] à la pensée philosophique allemande il lui reproche ses a priori, il conteste sa théorie de la connaissance établie à partir de présuppositions et qui va être à la base des limites de la connaissance établies au 19e siècle. Et elle ne va pas influencer seulement le courant philosophique mais aussi la pensée scientifique majoritaire des 19e et 20e siècle.

 

Encore actuellement, début du 21e, une grande partie du milieu scientifique institutionnel ne considère comme vraiment scientifiques que les résultats quantifiés, estimant qu’il y a des domaines d’étude scientifiques et des domaines qui ne le sont pas, confondant par là méthode scientifique et méthodes de quantification. Cela est l’héritage de la théorie de la connaissance de Kant et de quelques successeurs influencés par lui.

 

 

Qu’est-ce qui pose un problème dans la théorie de Kant ?

 


Pour résumer l’essentiel de ce qui pose problème dans la thèse de Kant c’est son invention de la « chose en soi[6] » que Kant pose comme fondement des choses, qu’il situe  dans un domaine au-delà de notre monde sensible et rationnel et qu’il juge inaccessible à la faculté de connaissance humaine.

 

Cette chose en soi crée par Kant c’est en fait l’essence intime, le principe originel des choses, or les rechercher est une tendance inséparable de la nature humaine et c’est même la base de toutes activité scientifique.

 

C’est pour résoudre ce problème, cette contradiction que R. Steiner veut montrer ce que la connaissance est capable de faire et cela afin de lutter contre les préjugés scientifiques hérités du subjectivisme de Kant.

 

Une théorie de la connaissance doit être une étude scientifique…

 

Pour R. Steiner une théorie de la connaissance doit être une étude scientifique de ce que les autres sciences présupposent sans en avoir fait l’examen : la connaissance elle même. C’est cette seule étude du processus de connaissance qui peut nous apprendre quelle valeur et quelle signification peuvent avoir les affirmations des autres sciences, en fait la valeur de tout savoir.

 

Quel est le rapport entre des jugements portés grâce à la connaissance et la réalité ? Ou quel est le rapport entre le monde et le contenu des différentes sciences ?  Comment parvient-on à qualifier les éléments de notre image du monde ?  Comment situer si on a affaire par exemple à une perception ou un concept, à une cause ou un effet, à ce qui est objectif ou subjectif ?

C’est pour répondre à ce type de questions que l’on a besoin d’une théorie pour se faire une idée de la connaissance.

 

Mais pour remplir son rôle, une théorie de la connaissance doit, autant que possible, être libre de toute présupposition car une présupposition appartient déjà au domaine élaboré par le travail de connaissance. Et c’est la théorie qui doit d’abord déterminer le bien-fondé de toutes les connaissances. Pour être rigoureuse elle doit donc avoir un point de départ incontestable, absolu, inconditionnel, et éviter toute source d’erreur. Or l’erreur n’apparaît qu’avec la connaissance. C’est pourquoi R. Steiner exclut de ce point de départ tout élément appartenant à la connaissance, le situe juste avant l’acte de connaissance. Ce départ doit donc appartenir au donné[7], à l’image donnée du monde.

 

Illusion des sens et erreur

 

R. Steiner rappelle que l’illusion des sens n’est pas une erreur ; elle est fondée sur des phénomènes naturels. Par exemple c’est une réalité que la lune nous apparaisse plus grosse à son lever. Cela deviendrait une erreur si l’on croyait, si l’on jugeait que la lune est plus grosse à son lever.

 

Donc, pour fonder sa théorie, R. Steiner ne va utiliser aucun savoir particulier et va rechercher un point de départ, juste avant l’acte de connaître, point qui doit se situer dans un donné immédiat.

 

Il précise de quoi est constitué le donné immédiat : il est constitué de tout ce dont nous avons conscience. C’est-à-dire, les perceptions, les images de rêve, les sensations, les sentiments, les actes volontaires, les intuitions, les représentations, les concepts, les idées,... absolument tout ce qui entre dans notre champ de conscience et qui n’est pas déterminé conceptuellement. C’est tout cela que R. Steiner désigne « contenu de l’image donnée du monde ». Tout ce qui n’a pas fait l’objet d’un savoir particulier, d’une élaboration par un travail mental de connaissance.

 

La frontière entre le donné et le connu

 

Il ne définit pas l’image immédiate du monde, il attire seulement notre attention sur une frontière entre ce qui est donné et ce qui est connu. Cette séparation entre le donné immédiatement et le connu est artificielle dans la mesure où elle n’appartient pas au donné mais est créé par la conscience humaine qui a besoin de séparer d’abord les éléments du contenu de l’image du monde avant de pouvoir élaborer ce donné par un travail de connaissance. C’est une étape indispensable liée à notre organisation humaine.

 

Quel est l’élément du donné immédiat qui précède tout acte de connaissance, à partir duquel va s’amorcer le processus de connaissance ? Se demande R. Steiner.  Ou quel est l’intermédiaire entre l’image du monde donnée et l’image du monde élaborée par la connaissance ?

Voilà ce qu’il doit trouver comme point de départ à sa théorie de la connaissance et qui, comme toute théorie, fera le lien entre les phénomènes du processus de connaissance.

 

L’observation seule ne permet pas de comprendre l’essence des choses

 

Quand nous observons le donné dans une contemplation passive, la connaissance est impossible. Impossible de comprendre l’essence des choses ou les rapports entre les phénomènes par une pure observation. L’observation seule ne permet qu’une description des éléments du donné et n’atteint pas les principes originels cachés sous les apparences.

 

La plupart du temps on ne s’en rend pas compte car on a affaire à des choses déjà connues, parce que les éléments qui nous entourent au quotidien sont déjà déterminés conceptuellement et l’on court-circuite les étapes du processus de connaissance.

 

Pourtant il existe un point de départ et un seul qui appartient à un donné immédiat, avant toute connaissance, avant toute source d’erreur, et dont l’essence est non-donnée parce que produite par nous et donc pour lequel nous n’avons pas besoin de justification, pas besoin de preuve et qui permet l’amorce du processus de connaissance. Ce point de départ qui satisfait l’exigence de la rigueur pour une théorie, qui est appréhendée sans besoin de formuler un jugement de connaissance et qui est l’élément du donné immédiat indispensable pour que la connaissance apparaisse, c’est la pensée ! Il n’existe pas de connaissance qui ne soit pas pensée. Tout ce qui est connu provient de la pensée. La pensée est une production donnée dans une immédiateté totale, sans raisonnement pour l’appréhender, c’est-à-dire pour être saisie par l’esprit humain.

 

La pensée, point de départ de la connaissance

 

La pensée[8] est donc bien le point de départ recherché par R. Steiner, celui qui va amorcer un ordre dans le chaos des perceptions. Les outils de la pensée sont les concepts[9] et les idées. Mais ces outils ne sont pas un point de départ satisfaisant car il faut d’abord un travail mental de pensée pour les acquérir. La réflexion, la pensée précède l’acquisition des idées.  C’est bien  la pensée qui est l’activité première. R. Steiner qualifie d’intuition intellectuelle la forme sous laquelle sont donnés les concepts et les idées.

 

Le concept de causalité

 

R. Steiner cite comme exemple d’acquisition par intuition intellectuelle, le concept de causalité. Pour trouver dans le monde des causes particulières de phénomènes, il faut d’abord produire la notion de causalité comme forme conceptuelle. Les causes particulières ne peuvent être déterminées que parce que nous possédons dans notre conscience la forme conceptuelle de causalité sans détermination particulière.

 

C’est la faculté conceptuelle humaine qui établit les relations entre les éléments de l’image du monde. Relations qui n’appartiennent pas aux éléments mais qui sont produites dans la conscience par l’activité cognitive.

 

Les différentes étapes du processus de connaissance ne sont pas toujours conscientes

 

La plupart du temps nous ne prenons pas conscience des diverses étapes du processus de connaissance en particulier parce que celui qui pense oublie la pensée pendant qu’il l’exerce préoccupé qu’il est par la chose observée, par l’objet de la pensée. On ne peut observer sa propre pensée qu’après coup. R. Steiner écrit  dans un autre ouvrage «  Elle est l’élément inobservée de notre activité spirituelle courante ». Kant lui-même, pendant qu’il pensait sa théorie, a oublié le rôle qu’y jouait sa pensée.

Les phases principales sont la séparation des éléments à considérer et à comprendre, extraits de la totalité du monde,  ensuite l’observation suivie par l’activité pensante qui établit une ou des relations entre les éléments d’abord isolés, puis la détermination par la pensée qui résulte du rapport établi entre les éléments.

 

L’observation est une phase indispensable mais non suffisante

 

C’est la pensée avec ses outils qui permet d’aller au-delà de la description des apparences du donné. Dans un premier temps il y a le stade de l’analyse, puis ensuite le stade de la synthèse qui consiste à reconstituer l’unité qui avait été détruite par la conscience au départ.

 

L’acte de connaissance, c’est l’unification entre des éléments, la synthèse ente deux ou plusieurs éléments perçus, expérimentés, par la production de concepts ou d’idées dans un raisonnement qui obéit aux lois de la logique.

 

Nature de la preuve

 

L’appréhension du monde donnée au moyen de concepts est une saisie des choses par la pensée qui n’a pas besoin d’être prouvée. Une preuve présuppose la pensée, on ne peut pas prouver une preuve.

 

On ne peut connaître que par la pensée, activité de l’esprit humain et principe informant qui donne forme aux éléments chaotiques, sans ordre, donnés par les perceptions.

 

Les connaissances acquises par les humains  reposent sur le fait d’avoir établi une relation  juste entre des éléments de la réalité donnée et d’avoir saisi ce qui en résulte.

 

La Nature de l’erreur

 

Dans la vie et dans les sciences de nombreuses tentatives échouent. Mais de même que les erreurs de calcul ne remettent pas en cause l’existence et l’intérêt des mathématiques, les erreurs de raisonnement ne remettent pas en cause le rôle de la pensée dans la connaissance. Rôle qui vise à organiser systématiquement le contenu du monde.

 

La pensée organise, synthétise, mais n’ajoute rien au contenu du monde

 

L’appréhension du donné est une saisie par l’esprit humain grâce à la pensée. Une saisie et non une création. La pensée organise, synthétise, mais n’ajoute rien au contenu du monde, elle ne crée rien, elle se contente d’établir des relations entre des éléments, à tort ou à raison. Elle ne fait que crée les occasions par lesquelles les éléments vont pouvoir révéler leur essence cachée, leurs principes originels.

 

Elle est formelle, purement synthétique, et non créatrice du contenu des connaissances.

Ses outils, catégories, concepts, idées, ses règles de fonctionnement données par la logique, ne sont pas crées par les individus particuliers, ce sont des outils universels de l’esprit humain hors culture, hors civilisation et hors époques. Ce sont les représentations et l’expression de la pensée qui sont personnelles à chacun, pas les concepts, ni la logique.

 

 

La pensée, une activité formelle dans l’image scientifique

 

Dans l’image scientifique  du monde la pensée est donc une activité formelle dont le contenu n’est pas crée par la pensée, ce contenu ne peut pas exister, en effet, ni avant l’observation, ni avant l’appréhension conceptuelle du donné par la pensée. Le contenu de la connaissance résulte des observations ordonnées par la pensée.

 

Donc la certitude d’un jugement de connaissance n’est tirée que du donné perçu, observé, expérimenté puis ordonné et pas de la pensée seule. C’est l’adéquation du raisonnement au donné, la juste relation entre des éléments par la pensée qui conduit aux connaissances réelles.  Une loi naturelle, précise R. Steiner, est l’expression d’un rapport entre des éléments de l’image donnée du monde et ne peut pas exister sans les faits observés. Elle est découverte par l’observation et la pensée mais non inventée par la pensée.

 

La pensée recherche ce qui découle de la relation

 

La pensée n’affirme rien à priori sur le donné. Elle ne recherche que ce qui résulte de la relation entre des éléments.

 

R. Steiner envisage également les conditions d’apparition de la recherche de connaissance par les humains.

 

Si le donné immédiat contenait toute la réalité, si l’image du monde était complète, il n’y aurait pas de recherche de connaissance car nous n’aurions pas de question, pas besoin d’aller au-delà des apparences du donné.

 

Si l’élément conceptuel était uni dès le départ au donné pour la conscience humaine, il n’y aurait pas de besoin d’aller au-delà du donné, pas besoin de recherche de connaissance.

 

Si le contenu de l’image du monde était crée par la pensée,  il n’y aurait pas de recherche de connaissance pour quelque chose que nous produirions.

 

 

L’esprit humain a besoin de la connaissance

 

Pour que la connaissance apparaisse il faut donc un besoin de l’esprit humain, un donné non complet et une pensée non créatrice de tout.  La connaisse repose sur le fait que le contenu du monde est donné sous une forme incomplète et qu’il existe une partie non révélée immédiatement mais qui puisse être dévoilée par la connaissance. Connaissance qui produit la forme complète dans laquelle sont unifiés les aspects du donné.

 

C’est pourquoi, contrairement à ce que pensent beaucoup de gens, la description des choses par l’observation pure qui nous livre à nos impressions premières sans élaboration par la pensée, est la forme la plus subjective de la réalité donnée.

 

Ce qui Subjectif et ce qui est Objectif

 

Les outils utilisées par la pensée sont universels et c’est la pensée qui permet de déterminer  de ce qui est objectif ou subjectif ; elle est donc au-dessus de cette polarité et elle n’est ni objective, ni subjective.

 

L’image du monde immédiate est une expérience subjective, c’est la science ou la connaissance qui la complète et la sort de la subjectivité.

 

Encore actuellement de nombreux scientifiques croient que seule les observations sont objectives et que l’activité  pensante est personnelle et subjective, comme si nous étions, chacun,  créateur de nos concepts. Dans cette croyance il y a confusion entre représentation et concept. La représentation est personnelle et subjective, le concept est universel. Les concepts mathématiques, admis par tous comme universels, ne sont que des cas particuliers du concept en général.

 

R. Steiner élargit son propos et désigne l’instance en l’humain qui éprouve le besoin de compléter le donné immédiat, qui observe, qui réfléchit, analyse et synthétise les éléments du donné, qui relie le monde de la pensée au monde donné : c’est le Moi.

 

Le moi et l’égo

 

Pour R. Steiner le Moi n’est pas l’égo des contemporains, celui-ci n’est qu’un pâle reflet déformé du Moi, de l’entité spirituelle humaine incarnée sur terre. La pensée humaine pour R. Steiner n’est pas secrétée par un cerveau physique. L’entité humaine, le Moi, utilise le cerveau comme appareil réflecteur indispensable pour prendre conscience des choses. Mais c’est le Moi qui regarde le monde et qui est actif dans le processus de connaissance.

 

Au Moi est donné, écrit R. Steiner, la perception externe et interne en même temps que sa propre existence. C’est le Moi, point central de la conscience, qui réfléchit. Personne n’a besoin de preuve de son propre Moi, qui est aussi un donné immédiat. Mais il ne le prend pas comme point de départ du processus de la connaissance, car c’est par la pensée que l’on a conscience de soi. Bien que le Moi soit à l’origine de nos activités, la pensée reste le point de départ pour l’activité particulière qu’est la cognition.

 

Il fait aussi remarquer que le Moi réalise la connaissance par une libre décision. Il termine cette thèse en avertissant qu’il montrera ultérieurement que le processus de connaissance est un processus d’accession à la liberté. Cette autre démonstration sera dans son ouvrage : La Philosophie de la liberté, écrite quelques années plus tard.

 

Sa thèse, publiée sous le titre Vérité et Science est le prologue de sa  Philosophie de la liberté, et il termine sa théorie de la connaissance par sa conviction que «  le problème le plus important de la pensée humaine est de saisir l’homme comme personnalité libre fondée sur elle-même. »

 

Évènements et conception du monde

 

L’aperception, c’est-à-dire l’appréhension de l’activité pensante, restera centrale dans la philosophie de R. Steiner et il montrera plus tard dans son œuvre écrite comment il est possible avec beaucoup d’effort et une grande rigueur d’intensifier sa pensée et d’élargir sa conscience. Observer sa propre pensée est pour R. Steiner la première activité spirituelle, le début d’une démarche spirituelle.

 

R. Steiner de formation scientifique a toujours été adepte de la méthode scientifique mais pas de la philosophie matérialiste adoptée par le milieu scientifique institutionnel des 19 et 20 é siècle.

 

R. Steiner a donné des indications pour de multiples domaines d’activités humaines afin de conduire vers un réel progrès favorable à l’évolution humaine.

 

Tandis que le matérialisme du 19é ajouté aux préjugés Kantiens nous ont conduit à des progrès techniques mais aussi à une régression de la civilisation. Nous en vivons les conséquences ultimes dans les événements actuels, dans une société dirigée par des algorithmes, des calculs et des robots, des recherches scientifiques orientées par un transhumanisme conséquence d’une conception de l’homme considéré comme une machine dont on peut réparer ou changer les pièces, et dont on peut augmenter les performances par des pièces mécaniques. Être fasciné et croire à l’intelligence artificielle (l’IA), pour remplacer la pensée et la volonté humaines est un héritage indirect de Kant et des successeurs matérialistes de sa lignée.

 

 


 

 

Quelques précisions

Au moment de la présentation orale à un petit cercle d’auditeurs de cet article, certaines questions se sont élevées auxquelles il a été apporté ensuite et par écrit les précisions ci-dessus.

 

Rudolf Steiner décrit 4 niveaux de conscience (avec des termes qui ne correspondent pas à nos concepts et idées occidentaux actuels), quatre étapes de développement de la conscience que lui-même a pratiqué :

 

1 - la conscience ordinaire (ou intellectuelle). La pensée de la conscience ordinaire, la notre aujourd’hui, ne permet de connaître que les lois physiques du règne minéral et de ne connaître que le corps physique des êtres vivants (Du végétal à l’homme).

 

 

2 - la conscience imaginative ( ou Imagination) peut être développée à partir d’un travail méditatif de concentration sur des concepts, des idées ou des symboles. La pensée de la conscience imaginative permet d’accéder à la vraie connaissance du vivant, des lois de la vie dans les êtres vivants. On accède au monde éthérique (dans la terminologie de R. Steiner). A ce stade sa propre vie apparaît en un tableau spatial. (ça correspond à ce tableau rétrospectif qu’on vécu des gens qui était proche de la mort)

 

3 - la conscience inspirée (ou Inspiration) qui est l’étape suivant la conscience imaginative si on arrive à l’effort supplémentaire de vider complètement sa conscience de tout ce qui avait été acquis par la conscience imaginative. La pensée de ce niveau de conscience inspirée permet de connaître vraiment ce qui appartient au domaine de l’âme, du corps astral, commun aux animaux et aux hommes. On accède alors au domaine spirituel inférieur (devachan inférieur pour les orientaux)

 

4 - la conscience intuitive (ou Intuition), la dernière étape franchie par Steiner qui lui a permis d’accéder au monde spirituel supérieur, le domaine des plus hautes spirituelles. La pensée de ce niveau de conscience permet enfin connaître l’entité spirituelle de l’homme (le Moi) et son origine.

 

Le 1er niveau intellectuel est celui de notre époque que toute l’humanité doit développer ou devrait avoir développé. Mais il n’a pas toujours été développé dans les époques anciennes de l’Antiquité, les hommes n’en avait pas besoin parce qu’ils avaient une clairvoyance atavique, maintenant perdue pour l’humanité.

 

Les sages des grandes époques de civilisation antiques ( Inde ancienne, Perse, Egypte et Chaldée) avaient des connaissances spirituelles supérieures aux nôtres mais elles n’étaient pas obtenues par un travail personnel et libre, les hommes étaient « guidés » par des entités spirituelles. Leur sagesse était celle de dieux.

 

Notre 5é époque, post-atlantéenne, est celle de la liberté que l’homme doit conquérir c’est pourquoi il n’est plus guidé par la sagesse des dieux.Les humains doivent redécouvrir par eux-mêmes les connaissances spirituelles offertes aux hommes de l’Antiquité. Chaque époque a sa propre mission pour l’évolution humaine. Maintenant nous devons développer la sagesse des hommes libres : l’anthroposophie

 

L’évolution dont parle Steiner fait partie de ses connaissances d’investigateur spirituel, il fait allusion à l’évolution voulue par les entités spirituelles. Mais pour imaginer cette évolution il faut prendre beaucoup de recul par rapport au minuscule présent que nous pouvons vivre.

 

D’autre part, à une même époque tous les individus, tous les peuples ne sont pas au même niveau de conscience et au même niveau d’évolution. Steiner à son époque disait de ses contemporains que la grande majorité n’était pas au niveau d’évolution de leur propre époque de civilisation et qu’ils en étaient restés à une époque antérieure de l’évolution (en retard sur l’évolution). Un plus petit nombre d’individus dans le monde sont au niveau d’évolution « normal » pour leur époque. Et un très faible pourcentage est en avance sur l’évolution. Parmi eux les initiés, les guides de l’humanité qui sont toujours là à toutes les époques de civilisation.

 

En souhaitant que ces quelques précisions vous aident à vous faire une idée plus complète de la notion de connaissance et d’évolution telles qu’elles sont présentées  dans l’œuvre de R. Steiner.

 

 



[1] « C’est pour toute science que vaut ce que Gœthe a exprimé par ces mots : ‘La théorie, en elle-même, n’a d’utilité que dans la mesure où elle nous fait croire au rapport entre les phénomènes’. Une théorie sert toujours à établir des relations entre des faits isolés de l’expérience. » (R. Steiner : Épistémologie de la pensée Gœthéenne, Fischbacher-Paris, 1967)

[2] Johann Wolfgang von Goethe, romancier, dramaturge, poète, scientifique, théoricien de l'art et homme d'État de la ville libre de Francfort, né le 28 août 1749 à Francfort et mort le 22 mars 1832 à Weimar. (d’après Wikipédia)

[3] Et le livre est dédié « Au Dr EDOUARD VON HARTMANN avec tout le respect profond de l’auteur. EDOUARD VON HARTMANN (1842-1906) est lui-même philosophe, auteur de Philosophie de l’inconscient publié en 1869

[4] « C’est pour toute science que vaut ce que Goethe a exprimé par ces mots : ‘La théorie, en elle-même, n’a d’utilité que dans la mesure où elle nous fait croire au rapport entre les phénomènes’. Une théorie sert toujours à établir des relations entre des faits isolés de l’expérience. » (R. Steiner : Épistémologie de la pensée Gœthéenne, Fischbacher-Paris, 1967)

[5] Emmanuel Kant, (1724, à Königsberg en Prusse – 1804, à Königsberg en Prusse), philosophe allemand, fondateur du criticisme et de la doctrine dite « idéalisme transcendantal »

[6] Emmanuel Kant nomme chose en soi (Ding an sich) ce qui existe en arrière plan, mais échappe à la connaissance car, « quand même nous pourrions porter notre intuition à son plus haut degré de clarté, nous n'en ferions point un pas de plus vers la connaissance de la nature même des objets. » (https://philosciences.com/vocabulaire/424-chose-en-soi). La chose en soi (Ding an sich) est un concept kantien signifiant la réalité telle qu'elle pourrait être pensée indépendamment de toute expérience possible. Le monde de la chose en soi est autre par rapport à celui du phénomène ; il est au-delà de toute connaissance sensible. (Wikipédia)

 [7] Le donné : c’est l’image du monde que l’on reçoit avant toute connaissance. C’est la première impression sans expérience personnelle, sans prédicat fourni par la connaissance, avant tout jugement.

Le prédicat : c’est ce qui est affirmé d’un autre terme.

Le jugement : c’est l’acte qui relie un prédicat à un sujet

[8] On ne peut connaître que par la pensée, activité de l’esprit humain et principe informant qui donne forme aux éléments chaotiques, sans ordre, donnés par les perceptions.

[9] Concept : règle d’après laquelle des éléments incohérents de la perception humaine sont reliés en une unité.Idée : c’est un concept avec un contenu plus vaste ( ex.: organisme) ou un assemblage de concepts.

 


 



156. "Une théorie de la connaissance chez Goethe - Rudolf Steiner

  A propos de « Une Théorie de la Connaissance chez Goethe » de Rudolf Steiner   aux Editions Anthroposophiques Romandes, édit...