02 mars 2021

40. Les grands clubs d'influence : le "Bilderberg" - Gérard CONIO

 

«Le groupe Bilderberg et l’oligarchie mondiale[1]»

par Gérard CONIO[2]

 

 

Résumé et extraits de l’article

 

 

Avant-propos

 

Lorsque j’ai rédigé un article pour parler du club Le siècle[3], en quelque sorte l’équivalent pour la France de ce qu’est le Bilderberg pour le monde, j’ai commencé par citer les paroles de François Denord, Paul Lagneau-Ymonet et Sylvain Thine, qui dans Le Monde diplomatique de février 2011[4] écrivaient : « En France comme dans la plupart des démocraties libérales, les membres de la classe dirigeante constituent un groupe social conscient de lui et séparé des autres. Mais l’intégration à ce monde ne s’opère pas spontanément. Entamée au moment des études, elle se prolonge au sein de cercles élitistes… ». C’est la base même de la cooptation qui est la méthode qui permet de choisir ceux qui serviront la cause du mondialisme, du gouvernement mondial. On participe aux travaux de ces groupes ou clubs « pour le pouvoir ».

 

«Le groupe Bilderberg incarne un de ces réseaux fréquenté par le gratin du monde international de la politique et des affaires. On lui prête une influence majeure sur les grandes orientations internationales... Les hommes les plus puissants savent s’allier pour défendre leurs intérêts, dans une économie où une poignée de milliardaires deviennent plus riches que tout le reste de la population.» Ce nom ‘Bilderberg’ revient régulièrement dans divers résumés de livres ou d’articles déjà envoyés et que sont consultables dans le blog, c’est pourquoi je vous rappelle cet article de mon blog.

 

Les notes de bas de page permettent notamment de prendre conscience des différentes implications de chaque personne ou groupe de personnes.

 

 

 

 

«Le club Bilderberg  n’est pas  une fiction née des «théories du complot» mais une réalité... Son action internationale est corroborée par le Council of Foreign Relations qui existe depuis 1921, et par la Commission trilatérale[5] crée en 2003 par David Rockfeller[6] et dirigée par Zbigniew Brzezinski[7]» 


 

 

«Leur but est la création d’un nouvel ordre mondial avec un marché unique, une monnaie unique, une pensée unique

 

«Ce but ne peut être atteint  que par la suppression des Etats-nations...vestiges de l’ancien monde…La construction européenne n’est qu’une étape vers la mondialisation libérale, qui veut mettre toutes les ressources dans les mains d’une oligarchie appelée à diriger le monde... qui s’est dotée d’organes de décision qu n’ont de compte à rendre qu’à eux-mêmes.»

 

«Le club Bilderberg... fondé par le prince Bernhard des Pays-Bas... en 1954... a été inspiré par David Rockfeller. Les membres étaient des banquiers internationaux, des hommes d’État, des premiers ministres, des P.-D.G. de multinationales. Leurs projets, ...la main mise des banques sur les Etats et l’instauration d’un gouvernement mondial. Les directeurs et rédacteurs de grands journaux accrédités... sont tolérés à condition de ne jamais divulguer leurs informations. Ils sont les larbins ... dont le rôle est primordial pour formater l’opinion

 

Gérard Conio dans cet article développe l’histoire de la fondation du club, par qui, comment, pourquoi ce nom. Il en ressort des accointances avec d’anciens nazis.

 

«Ces accointances ne sont pas anecdotiques, elles témoignent d’une même volonté de conquérir le monde pour créer une société de maîtres et d’esclaves. On en trouve un modèle dans Métropolis le film de Fritz Lang[8] qui peut s’appliquer aussi bien au  nazisme qu’au nouvel ordre mondial

 

Parmi les poulains français du groupe Bilderberg, l’auteur de l’article cite Baroin[9], Juppé[10], Christine Lagarde, F. Fillon, E. Macron, etc.

 

Gérard Conio rapporte un témoignage de François Fillon. En Janvier 2017, F. Fillon[11] se plaint à Ph. De Villiers[12] d’avoir été lâché et lui dit : « le Bilderberg, malgré mon ami Castries (PDG d’Axa), a préféré Macron qui correspond mieux au profil mondialiste »

 

Bien que Fillon ait reçu «en Novembre 2011... à …Matignon les 13 membres du comité directeur du Bilderberg. Parmi eux H. de Castries (AXA), Ken Jacob le big boss de la banque Lazard et Peter Sutherland, le patron de la  fameuse banque Goldman Sachs, commissaire européen à Bruxelles... responsable de la politique de la concurrence de 1985 à 1989...»

 

«...la commission européenne est un vivier pour la banque Goldman Sachs... J. M Barroso[13], un poulain du Bilderberg ...l’a également rejoint et le 15 Mars 2018, a été pris en flagrant délit de lobbying sans que cela émeuve outre mesure la Commission

 

«Pour faire élire ses favoris qui exécuterons sa politique, la main invisible du Bilderberg est partout. Elle portera à la présidence J. Carter et Bill Clinton »… Kissinger[14], membre du Bilderberg, joua un rôle déterminant qui permit de «renverser Nixon et le remplacer par une mauviette comme G. Ford qui laissera Kissinger gouverner à sa place. »

 

L’auteur cite aussi des extraits du livre de Daniel Estulin «Le club Bilderberg» dans lesquels on apprend que M. Thatcher, au journal Spotlight[15], avoua être «sanctionnée» par le Bilderberg pour sa position souverainiste et fut obligée de quitter ses fonctions.

 

Quant à Aldo Moro[16] qui avait reçu des menaces : «Si tu ne changes pas de politique tu le paieras très cher», il fut exécuté par les Brigades Rouges, mais après des manœuvres de membres du Bilderberg, pour protéger le réseau clandestin Gladio[17], mis en place par les USA.

 

Pendant «les années de plomb... l’Italie fut victimes d’attentats terroristes attribués à l’extrême gauche mais perpétrés par le Gladio, les services secrets italiens, la Loge P2 avec l’aide de la Mafia et la bénédiction du Vatican pour créer ‘la stratégie de la tension’.

 

La stratégie de la tension[18], par des attentats, par exemple, «est l’un des objectifs du Bilderberg pour faire table rase de l’ancien monde en plongeant les populations dans le chaos.»

Gérard Conio énumère également des coïncidences, des morts subites au bon moment, des traquenards qui poussent à la démission des hommes politiques devenus gênants pour ceux qui veulent déstabiliser et entretenir la tension et le chaos.

 «L’ébranlement des  anciennes structures correspond à l’évolution du capitalisme... passé successivement du  capitalisme familial au capitalisme industriel... puis au capitalisme spéculatif

 

«La communication n’a plus pour fonction d’exprimer la réalité mais de la fausser

En  inventant les théories du complot, les auteurs des complots propagent le déni des réalités les plus évidentes en les soumettant à un doute systématique. C’est ainsi que les lanceurs d’alerte qui ont le courage de dire la vérité deviennent ...suspects et sont exposés aux pires représailles, sans que l’opinion s’en émeuve. Julian Assange[19] et Chelsea Manning[20] sont poursuivis comme des criminels, alors que leur seule faute est d’avoir divulgué des crimes impunis. Snowden[21]... a été traqué par les USA et leurs alliés... pour avoir fait connaître au monde une réalité qui nous concerne tous….

Le meilleur moyen de nier cette réalité, c’est de jeter l’opprobre sur le ‘’complotisme[22]’’.

‘Affabulateur’, c’est ainsi que l’on présente John Coleman[23], ancien agent du M16 (Service de Renseignement Britannique) qui a dénoncé les complots auxquels il avait participé…»

 

«Quand les démocrates  dénoncent à grands cris l’ingérence russe dans l’élection de Trump, ils se gardent bien de rappeler que cette ingérence (qui n’a jamais été prouvée) aurait consisté à dévoiler les mails détournés par l’équipe d’Hillary Clinton au détriment de Bernie Sanders. Non seulement on n’a pas incriminé une malversation qui aurait dû invalider l’élection d’H. Clinton aux primaires démocrates, mais au lieu de condamner un fait avéré, on a mis au pilori ceux qui l’avaient dévoilé… Sanders, lui-même, par solidarité avec son parti, a refusé de profiter de ce scandale et s’est joint aux détracteurs de la Russie

 

«Les révélations les plus scandaleuses, les plus mirobolantes n’ont pas le moindre effet sur des populations lobotomisées... On a réussi à les rendre sourdes au sens des mots».

 

«L’apparence est dans le spectacle politico-médiatique… la réalité est dans les coulisses.»

 

«Le président de la banque Goldman Sachs a plus de pouvoir que le président des USA. Il est membre d’une oligarchie dont le seul but est de mettre la planète entière en coupe réglée...»

 

«La nation est appelée à disparaître dans la mondialisation; quant au peuple, il n’a du peuple que le nom... l’homme nouveau de la démocratie planétaire est l’instrument de l’oligarchie

 

«Cela suppose une table rase de tout le passé des peuples et des nations qui ont fait l’histoire et la civilisation….»

 

Ce travail  de destruction est facilité par «la faiblesse de leurs victimes, incapables de se défendre contre la désinformation et le pilonnage médiatique au service des mensonges d’État et du déni des réalités.»

 

«L’affaire Raoult a été un exemple de ces maquillages en faisant croire aux effets néfastes de l’hydroxychloroquine pour en interdire la prescription

 

«Le gouvernement fait voter une loi contre les fake news... alors que les discours officiels sont truffés d’affirmations en contradiction avec les faits les mieux avérés

 

«S’il y a complot de la part de groupes qui agissent dans les coulisses pour formater l’opinion mondiale, c’est un complot contre l’identité, individuelle, sexuelle, collective, nationale... avec obligation de s’agenouiller devant de nouvelles idoles, c’est aussi un complot contre l’intelligence

 




[1] Dans  L’ETAT PROFOND,  le n° 2 de Front Populaire, automne 2020, pages 86-93

[2] Gérard Conio. Né en 1938. Professeur émérite de l’Université de Nancy. Il est agrégé de lettres modernes, auteur d’un doctorat de 3e cycle Sources françaises et références occidentales dans la poésie russe de 1892 à 1930 et d’un doctorat d’état Crise des valeurs et renouvellement des modes d’expression dans la vie culturelle russe de 1892 à 1930. Après plusieurs années de lectorat dans les universités de Lódz, Alma-Ata, Odessa, Bratislava, il enseigne à l’université de Besançon puis de Nancy II où il est responsable de la section de russe et de serbo-croate.

De Gérard Conio, voir aussi dans le blog, l’article n° 27 « L’Art contre les Masses.  Esthétiques et Idéologie de la Modernité »

[3] Article n° 12 : Les grands clubs d’influence : Le Siècle

[4] https://www.monde-diplomatique.fr/2011/02/DENORD/20132

[5] Organisation privée créée et à l’initiative des principaux dirigeants du groupe Bilderberg (dont Henri Kissinger), regroupant 300 à 400 personnalités parmi les plus remarquées et influentes d’Europe, Amérique, Asie (hommes d’affaires, politiciens, intellectuels…). (d’après Wikipédia)

[6] David Rockfeller (1915-2017), homme d’affaires et milliardaire. En 1973, il est le fondateur et président honoraire de la Commission Trilatérake (cf note n° 4 ci-dessus) (d’après Wikipédia)

[7] Zbigniew Brzezinski (1928-2017), politologue américain d’origine polonaise, ancien conseiller à la sécurité de Jimmy Carter. (d’après Wikipédia)

[8] Sorti en 1927. Au XXIe siècle, une métropole à l'architecture fantastique vit sous le joug d'un groupe de tyrans. Les aristocrates se prélassent et se divertissent dans de somptueuses demeures et de luxuriants jardins, tandis que la grande masse de la population travaille, dort et survit durement (d’après Wikipédia)

[9] François Baroin, né en 1965, maire de Troyes

[10] Alain Juppé, né en 1945, ancien Premier ministre

[11] Né en 1954, ancien Premier ministre de Nicolas Sarkozy

[12] Né en 1949, directeur du parc d’attractions du Puy du Fou, président du Mouvement pour la France (sic !!!)

[13] José Manuel Durão Barroso, né en 1956 à Lisbonne, président de l’Union Européenne entre 2004 et 2014. Depuis juillet 2016 il est président non exécutif du CA de la banque Goldman Sachs. Il est à rappeler que durant la révolution des œillets et 1974 (pour déroquer l’ancien dictateur Salazar), il se situe à l'extrême gauche radicale de l'échiquier politique comme président (déjà !) des étudiants maoïstes ! (d’après Wikipédia)

[14] Henry Kissinger, né en 1923, secrétaire d’Etat américain sous Nixon et Ford.

[15] «Spotlight», cellule d’investigation du «Boston Globe».

[16] Aldo Moro (1916-1978), président du Conseil italien,  a été assassiné par les brigades rouges. Il a 61 ans.

[17] Gladio désigne le réseau italien des stay-behand (réseaux clandestins), créé sous l’égide du ministre de l’Intérieur Mario Scelba (1901-1991, premier ministre dès le lendemain de la Seconde Guerre mondiale pour parer à une menace d’invasion soviétique. (d’après Wikipédia)

[18] La « stratégie de la tension » (en italien « strategia della tensione ») est une expression couramment employée pour désigner une théorie expliquant les troubles politiques violents en Italie pendant la période des ‘années de plomb’ (1964 à 1980). (d’après Wikipédia)

[19] Julien Assange, né Julian Paul Hawkins, est connu surtout en tant que fondateur et porte-parole de WikiLeaks (=>organisation non-gouvernementale à but non lucratif créée en 2006 pour donner audience et parole aux donneurs d’alerte). (d’après Wikipédia)

[20] Chelsea Elizabeth Manning, née Bradley Edward Manning, née en 1987, est une ancienne  analyste militaire condamnée et incarcérée pour trahison. Manning transmet en 2010 à WikiLeats des documents militaires classés secrets relevant notamment sur la mort de civils pendant la guerre d’Afghanistan, ainsi que des preuves d’exactions de l’armée américaine pendant la guerre d’Irak. (d’après Wikipédia)

[21] Voir dans le blog mes deux articles consacrés à l’ouvrage de Edward Snowden « Mémoires Vives », articles 25 et 26

[22] Théorie du complot (de même que les termes de complotisme et conspirationnisme) est une expression d'origine anglaise, définie pour la première fois en 1945 par Karl Popper (philosophe analytique libéral). (d’après Wikipédia)

[23] John Coleman, né en 1935, militaire et écrivain, a critique le Club de Rome, la Giorgio Cini Foudation, Forbes Global 2000 et, en général, organisations qui se rapprochent de la thématique du Nouvel Ordre Mondial. (d’après Wikipédia)

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

156. "Une théorie de la connaissance chez Goethe - Rudolf Steiner

  A propos de « Une Théorie de la Connaissance chez Goethe » de Rudolf Steiner   aux Editions Anthroposophiques Romandes, édit...