"L’œuf transparent"
Par Jacques Testart
Des réflexions philosophiques sur la science et sur l’actualité
Avant-lire
Si j’avais été plus attentive, j’aurais pu voir, depuis longtemps et dans divers domaines, les prémices de la tyrannie sanitaire actuelle; c’est ce qui m’apparaît à la lecture d’ouvrages écrits il y a quelques décennies. Comme par exemple celui de Jacques Testart trouvé à la bouquinerie de Bagnères-de-Bigorre et rédigé il y a plus de trente ans : «L’œuf transparent» de J. Testart, Flammarion, 1986, préface de M. Serres

En préface une citation de Poincaré, le mathématicien, qui établissait cette limite éthique au scientifiques : « Nul ne peut tirer de précepte... d’un savoir qui explique ou décrit... Qui dit ce qui est ne peut induire de là ce qui devrait être.»
Dans le monde qui se prépare à partir de la tyrannie «sanitaire» actuelle les scientifiques qui conseillent notre gouvernement se sont arrogé le droit de «dire ce qui devrait être ».
J. TESTART: « Pour des esprits résolument modernes, il serait rentable de remplacer les méthodes archaïques de procréation par le système « CVI » (congélation-vasectomie-insémination) : il s’agirait de stériliser systématiquement les hommes pubères, après avoir recueilli leur semence et l’avoir conditionné ...dans l’azote liquide...»
Ce qui est encore ironique de la part de J. Testart est peut-être en voie d’exécution, avec injection stérilisante inavouée…?
« L’ordinateur nous menace qui efface ces traces, ces marques vivantes de la vie et l’indiscutable exactitude du langage technique est aussi une menace de barbarie si la pensée est identifiée à un dispositif. L’exacte vérité est toujours une approximation de la réalité (sensible) ; rendre compte d’un phénomène avec exactitude c’est l’isoler du contexte qui le justifie et la vérité n’est que le plus froid parmi les messages possibles. On sait bien que chaque vérité est seconde de quelques vérités premières, c’est sur celles là qu’il faut s’entendre...»
La propagande gouvernementale est pilotée en grande partie par des modélisations informatiques utilisées comme références à la place de l’observation de faits réels.
« Qu’on cesse de faire semblant que la recherche serait neutre... Qu’on démontre qu’une seule fois une découverte n’a pas été appliquée alors qu’elle correspondait à un besoin préexistant ou créé par elle-même. C’est bien en amont de la découverte qu’il faut opérer les choix éthiques.»
Nous pouvons constater en ce moment les choix mercantiles, voire politiques et politiciens, mais non éthiques, de certaines recherches génétiques.
J. Testart dénonce déjà en 1986 le rôle négatif de la presse et fustige le travail peu professionnel de journalistes à la recherche de sensationnel qui « orientent le dialogue vers les mots magiques, les sujets bénis du gratte-papier… Le reporter médiocre à besoin d’échapper à son sujet qu’il comprend peu en l’élargissant à un autre auquel il ne comprend rien...»
« La télévision… à l’avant-garde du combat pour l’éducation scientifique des Français. Combat qui passe par le mépris des scientifiques (sérieux et intègres)... L’important n’est pas le sujet, mais que la chaîne l’ait traité » avant les autres chaînes.
En 2020/2021 les scientifiques intègres et indépendants des laboratoires n’ont plus voix au chapitre. Seuls les scientifiques ou pseudo-scientifiques aux ordres du gouvernement ou des laboratoires pharmaceutiques sont quotidiennement interviewés et ne donnent aucunement des informations réellement scientifiques mais diffusent une propagande pro-vaccinale mercantile et peut-être politique.
Quant à la dérive de la médecine, elle ne date pas de 2020. J. Testart cite : « Au lieu de mobiliser et d’activer la capacité du patient à se tirer d’affaire, ou celle de la communauté à le soigner, la magie médicale moderne le transforme en voyeur mou et mystifié...» de Ivan Illich dans Némésis Médicale
«...du savoir supposé naît le charisme, de la position stratégique l’électivité, de la pénurie des concurrents le mercantilisme. Ainsi est récupéré l’investissement collectif pour ce qu’on nomme le progrès... Pour faire face il faudrait inventer un contre-pouvoir, un contrôle exercé par des usagers. La chose paraît simple mais se heurte aux avantages acquis par la profession médicale, à la puissance politique et idéologique d’une corporation d’essence désuète...»
Évidemment on pense là à l’Ordre des Médecins, datant du régime de Vichy et aux récents obstacles médiatique opposés aux associations de défense des patients qui demandent des traitements et non de faux vaccins.
« Politique et économie sont des vivants sans queue ni tête qui associent croissance avec mieux vivre… La science... se fait honorer comme une pute de luxe... qui a enfin rencontré ses maquereaux… Enquêtes, reportages et bilans nous assènent des chiffres...sur des étiquettes, puisqu’il n’est plus d’autres modes sérieux de savoir que la mesure de ce qu’on a nommé. »
Depuis début 2020 les chiffres nous sont assénés quotidiennement, cette fois, pour terroriser les plus fragiles et les plus naïfs qui s’avèrent plutôt nombreux à subir sans résistance, sans vigilance, la propagande médiatique avec son cortège de demi-vérités trompeuses et de mensonges flagrants.
« Malgré les victoires scientifiques, l’état de maladie demeure sous des formes nouvelles ; souvent ce sont des nuisances résultant du développement industriel...parfois la médecine induit, par effet iatrogène, des handicaps à guérir... Les statistiques démontrent que la durée de vie s’allonge, c’est-à-dire que la survie est prolongée. Elles ne disent pas à quel degré notre mode de vie est aliéné aux modes inévitables du progrès. Selon le Commissariat général au Plan, si la consommation médicale continue sa progression au même rythme, en 2050 les Français passeront la moitié de leur semaine chez le médecin.»
« Cherchez donc quelques inventions de cette seconde moitié du XXème siècle qui soient irréprochable...sans présenter le risque de nous faire débiles.»
« Pourquoi produire encore de plus en plus d’artifices sans jamais se poser la question fondamentale de leur sens pour l’histoire et la vie quotidienne des hommes ? »
En effet des progrès techniques incontestables, pour aller de plus en plus vite, qui n‘améliorent plus notre vie quotidienne et au contraire nous asservit de plus en plus.
« Le processus d’assistance qui s’insinue dans nos relations les plus intimes, comme la sexualité et la famille, correspond à une normalisation.»
Nous sommes déjà entrés dans le monde de la nouvelle norme dite aussi nouvelle normalité dans certains pays, qui s’affiche de plus en plus.
« Nous sommes convenus d’une médicalisation universelle que nous exigeons comme un droit et ce droit deviendra celui de ne pas mourir. »
Il semble que nous approchons de ce moment d’illusion collective où une partie de la population exigera de ne plus mourir, quitte à sacrifier des jeunes. En 2020 la population active a été sacrifiée sous prétexte de prolonger quelques vieillards que l’on a, en fait, euthanasiés pour certains dans les EHPAD.
« L’éthique n’est pas cette crème informe qu’on répand souvent sur le gâteau de la science.»
Le chercheur
scientifique réputé, J. Testart, en appelle dans son ouvrage à notre capacité à
«inventer des seuils ou limiter l’artifice» pour ne plus se laisser
déborder par les effets pervers et les servitudes du développement
technologique.
Ceci va à l’encontre de notre actualité de politiques gouvernementales qui nous mènent vers le traçage numérique et le transhumanisme, prônés par le Forum de Davos de Janvier 2021.
Je précise que j’ai négligé de rapporter, avec ces extraits, les renseignements concernant la FIVETE (fécondation in-vitro et transfert d’embryon), une spécialité de J. Testart, à laquelle ce livre était essentiellement consacré.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire