18 septembre 2022

117. Tout, tout, tout savoir sur le complotisme - Revue NEXUS

 

Anatomie du complotisme 

Revue NEXUS

Une approche du problème en six articles

 

"Critiquez Anthony Fauci ou les conseils de sécurité nationaux contre le COVID-19, alors oui, vous serez accusés de complotisme, et même de tous les maux. Très souvent, cela n’a rien à voir avec des théories. Les faits avancés sont parfois prouvés, très souvent étayés de nombreux arguments solides et plausibles."

(Dr. Pascal Sacré)

 

 

Avant lire

« On désigne par «théories du complot » les scénarios qui prétendent expliquer un très grand nombre d’événements historiques ou de phénomènes contemporains par  l’existence d’un seul coupable, un individu ou un groupe, agissant dans l’ombre. Au contraire des véritables complots, ces théories s’appuient sur des coïncidences, des interprétations,  des amalgames et des anecdotes, plutôt que des preuves documentaires solides ou des données probantes. » (Agence Science Presse[1] : https://www.sciencepresse.qc.ca/actualite/covid-19-depister-desinfo/2020/09/17/11-septembre-aux-vaccins-etre-complotiste-pour-vie)

 

« Les thèses conspirationnistes restent très populaires chez les Français mais séduisent surtout les jeunes de classes populaires, révèle une étude de l'Ifop pour la Fondation Jean Jaurès et l'observatoire Conspiracy Watch publiée mercredi. À l'heure des réseaux sociaux, où les «fake news» pullulent, les grandes théories du complot continuent de faire écho auprès des Français. C'est ce que révèle une étude de l'Ifop pour la Fondation Jean Jaurès et l'observatoire Conspiracy Watch publiée mercredi. «Cette nouvelle enquête met en lumière l'influence préoccupante des représentations conspirationnistes dans la société», relève Rudy Reichstadt, membre de l'Observatoire des radicalités politiques de la Fondation Jean Jaurès et directeur de Conspiracy Watch(Le Figaro : https://www.lefigaro.fr/actualite-france/2019/02/06/01016-20190206ARTFIG00208-une-enquete-devoile-le-profil-type-d-un-adepte-de-theories-du-complot.php)

 

« Ainsi, selon quelques unes de ces théories, l’homme n’a jamais marché sur la lune et le gouvernement américain a planifié les attentats du 11 septembre. Le décès de Lady Diana n’est pas accidentel et le réchauffement climatique constitue un canular. Donald Trump lutte contre une secte démocrate pédophile et satanique, aidé par le mouvement QAnon. Le sida est une création de la CIA, la Terre est plate et le monde est gouverné par des reptiliens. » (Psychologue Grenoble : https://lopezpsychologue.fr/le-complotisme-comment-lesprit-subvertit-la-realite/)

 

Voici donc quelques approches plus ou moins « officielles » du complotisme :


►Si vous mettez en doute, d’une quelconque manière, une version « officielle », alors vous êtes complotiste, vous croyez que la terre est ronde ; ►si les explications « officielles » concernant le 11 novembre ne vous satisfont pas entièrement, alors vous êtes complotiste, vous croyez que la terre est ronde ; ►si vous pensez que les vaccins à ARNm peuvent s’avérer inefficaces, alors vous êtes complotiste, vous croyez que la terre est ronde ; ►si vous avez le moindre doute sur le fait que l’homme a marché sur la lune, alors vous êtes complotiste, vous croyez que la terre est ronde ; ►si vous vous méfiez de la presse « officielle », celle qui a de gros tirages et des financements sûrs, alors vous êtes complotiste, vous croyez que la terre est ronde ; ►vous regardez le ciel et vous vous étonnez de ses traînées blanchâtres laissées par des avions qui s’entrecroisent, appelées « Chemtrails », et ce pendant des heures, vous êtes complotiste, vous croyez que la terre est ronde.

 

Bref un complotiste, c’est donc quelqu’un qui ne gobe pas en totalité les théories « officielles », surtout quand elles sont communiquées en masse, de manière insistante et à grand renfort de preuves et d’études financées par ceux-là mêmes à qui elles profitent.

 

Bref, quelque part, nous sommes

 

TOUS COMPLOTISTES

 


 Comme le proclame le titre du dossier de la revue Nexus dans son n° N°140  de Mai/juin 2022 :  « Tous ‘Complotistes’ ? La fabrique d’une (auto)censure de masse », dossier.

 

 

Sus au complotisme ordinaire

 

Dans ce numéro un dossier de 5 articles, par Marielsa Salsilli[2] :

 


1- Les « complotistes », dernier rempart contre la tyrannie

2- Aux racines de la « théorie du complot »

3- Oser divulguer les enjeux réels

4- Survivre au temps du « complotisme »

5- Au-delà des complots

Appendice : le Pr. Raoult est-il un complotiste ?

 

Résumés et citations

 

1 - Les « complotistes », dernier rempart contre la tyrannie

 

Tout individu refusant l’injection expérimentale appelée indûment vaccin ou exprimant un doute ou une opinion contestataire concernant la gestion de la crise Covid subit l’anathème de « complotiste » depuis 2020 et devient ennemi public numéro 1 à exclure de tout débat public.

 

Cette étiquette, attribuée sans argument, expose l’hérétique de la religion sanitaire Covid à diverses pressions, sanctions, représailles sous couvert d’intérêt général. Les « bons citoyens» soumis à la propagande et ne voulant pas ouvrir les yeux sur la réalité se chargent de discriminer quiconque s’écarte d’une norme prêchée quotidiennement, ce qui est appelé « contrôle horizontal » dans cet article. Tandis que les recherches des causes profondes de la servitude de la population y est appelée « complotisme d’en bas »

 

La journaliste énumère des atteintes grandissantes à la liberté d’expression en passe de disparaître : censures des GAFAM, loi « anti-fake news », tentative de loi pour légaliser la censure, un Conseil , genre Conseil de l’Ordre des Médecins, pour surveiller les délits d’opinion des journalistes, la Commission Bronner pour judiciariser la lutte contre les « complotistes ». Les  lanceurs d’alerte sont  traqués maintenant par des fact checkers qui s’autoproclament « défenseurs de la vérité » . Ceux-ci  ne cherchent pas à vérifier des faits mais décident arbitrairement de ce qui est vrai. Ils sont souvent en lien d’intérêts avec certaines factions et « mènent leurs chasse aux sorcières en tout impunité et accusent le ‘complotiste’ d’être populiste, négationniste, fasciste ou antisémite et même, désormais, terroriste...» même quand  il s’appuie sur des faits documentés ou sur des preuves scientifiques, émises par des scientifiques indépendants hors conflit d’intérêt.

 

« L’enjeu de la guerre ouverte contre le complotisme n’est certainement pas la vérité mais le contrôle de l’opinion publique. Avec la possibilité, désormais, de saisir le juge des référés pour interdire des contenus, c’est un ministère de la Vérité à la Orwell qui s’est mis en place.» Anne-Sophie Chazaud, au micro d’André Bercoff le 30/09/21, Auteure de « Liberté d’inexpression- Nouvelles formes de la censure contemporaine », 2020

 

Maintenant la plupart des gens se sentent obligés, « avant de questionner l’actualité ou d’émettre un avis critique sur des évènements troublants » de préciser qu’ils ne sont pas complotistes, pour pouvoir être entendus.

 

L’autocensure qui s’est installée depuis 2020 « n’est-elle pas la plus économique et la plus efficace des censures ? » demande la journaliste.

 

Pourtant c’est bien l’accumulation de discours et décisions politiques contradictoires, incohérentes, contraires à l’intérêt général, contraires à l’intérêt physique, psychique, civique et économique des populations qui a poussé les soi-disant complotistes à douter, à se poser des questions, à réfléchir et à chercher une ré-information plus crédible que la version officielle devenue maintenant dogme et  dont il est socialement interdit de s’écarter. Celui qui ose se libérer du mythe du narratif gouvernemental, est caricaturé et déshumanisé à travers un mot issu d’une technique de guerre cognitive ou neuropsychologique qui crée, détourne ou supprime des mots afin de  fabriquer une « novlangue », un langage nouveau pour une nouvelle culture dans un nouveau monde de contrôle total des individus, un langage devenu arme sémantique de désinformation et de propagande.

 

Mais la journaliste conclut ainsi son article : « Les étiquettes disqualifiantes, telles que ‘complotiste’, ont été conçues pour que la propagande puisse conserver sa suprématie »

Mais d’après la journaliste « L’insulte ‘complotiste’ est le signe d’une perte d’emprise de la propagande sur les populations.» Alléluia !

 

(Note : la guerre cognitive consiste à contrôler l’information, la connaissance et la pensée)

 

2 - Aux racines de la « théorie du complot »

 

Historiquement les termes « théorie du complot » et « complotiste » sont crées par la CIA en 1967, après l’assassinat du président John Kennedy, pour désigner ceux qui n’acceptaient pas la version officielle de l’acte d’un assassin isolé. Car « des témoignages et des preuves irréfutables rendaient inacceptables les conclusions de la commission d’enquête» officielle. 

 

Le vice-président Johnson a enfreint les lois de son état  et les lois fédérales en confisquant le corps de Kennedy pour empêcher une autopsie indépendante.

 

ll était évidents pour les contestataires de la version officielle que le président Kennedy, pas suffisamment belliciste et voulant arrêter la guerre du Vietnam, a été éliminé. « Des ouvrages très bien documentés (Nelson,Epstein, Mark Lane…) sont publiés dès 1965, dénonçant les conclusions absurdes de la  commission Warren...destinées à dissimuler un coup d’état... La déclassification des archives liées à l’assassinat de Kennedy n’est toujours pas achevée» malgré le délai maximum de 25 ans dépassé. « Comment un narratif aussi délibérément mensonger a-t-il pu se maintenir depuis près de 60 ans ? »

 

La CIA envoie,  le 4 janvier 1967, une note à toutes ses antennes à l’étranger pour demander aux agents de renseignement d’activer leur réseau de « relations bien disposées vis-à-vis de l’élite »  pour faire taire les détracteurs du rapport Warren, insinuer qu’un « discours conspirationniste » est généré par des communistes et user de stratagèmes pour les décrédibiliser.

 

« Les stratagèmes consistent à attaquer les opposants plutôt que leurs arguments, en suggérant que les auteurs ‘complotistes’ sont attachés à des théories à priori, indépendamment des preuves, qu’ils ont un intérêt politique ou financier à soutenir ces théories... »

 

La dépêche de la CIA recommande aussi à ses agents de rechercher l’assistance des médias pour répandre l’idée d’une « conspiration à grande échelle. »

 

Après la diffusion de cette note de la CIA le terme de ‘complotiste’ ou ceux de ‘théorie du complot’ apparaissent de plus en plus souvent dans les médias.

 

Puis un politologue, chargé de mission auprès du président Johnson, auteur de la loi Roche, « introduit l’insinuation de paranoïa, de dérive sectaire et de stupidité pour qualifier les détracteurs du rapport Warren. »

 

« Le contexte qui a abouti aux USA à cet assassinat historique et aux manœuvres inédites pour le couvrir est celui d’une corruption évolutive et croissante » malgré les tentatives pour la juguler.

 

La corruption systémique et une concentration des richesses et des pouvoirs au main d’une élite modifie la façon de gouverner, il ne s’agit plus de représenter la population et de satisfaire l’intérêt général, mais de formater l’opinion publique dans le sens des intérêts d’une élite par une propagande. C’est ainsi que se multiplient les entrées en guerre des USA hors de ses frontières,  les dernières engagées au nom du terrorisme.

 

L’influence psychique, la perte de la pensée critique par la propagande relayée par les médias de masse, ont été étudiées, en particulier par Noam Chomsky, professeur au MIT. Son ouvrage « La stratégie du Choc » vulgarisé par la journaliste canadienne Noami Klein décrit « un stratagème cognitif qui consiste à mettre les foules en état de choc traumatique pour mieux les manipuler. »

 


« Manipuler une foule en s’adressant à ses émotions et ses instincts »
est une technique pratiquée par les régimes totalitaires dont les récits officiels au profit d’intérêts privés deviennent des dogmes, des vérités absolues incontestées par peur ou croyance naïve et relayées par des médias au mains d’intérêts privés. Mettre en doute, questionner ou critiquer leur mythe est transgressif et met au rang d’ennemi à abattre au nom de l’intérêt général.

 

« Le concept de la  théorie du complot est ainsi venu au secours des mythes destinés à masquer des complots qui n’ont rien de théoriques. »

 

C’est un outil de désinformation efficace affirme Francis Mac Collum Feeley, professeur honoraire à l’université de Grenoble et directeur du CEIMSA.

 

3 - Oser divulguer les enjeux réels

 

Quels sont les enjeux réels que ne veulent pas aborder les anti-complotistes ?

 

Pour les  anti-complotistes les arguments sont superflus, ils clôturent arbitrairement le débat sans permettre le moindre dialogue, l’étiquette ‘complotiste’ justifiant le rejet, la discrimination pour refus du dogme.

 

Plutôt que de polémiquer sur des étiquettes, de Haven Smith propose d’oser nommer le tabou, celui des crimes au plus haut niveau de l’État, des crimes d’État contre la démocratie, de la criminalité politique des élites, les «high crimes» de la Constitution américaine.

 

L’aveuglement en langue française est encore plus profond car il n’existe pas de terme exact, comme aux USA,  pour nommer ces crimes. Qu’ils soient reconnus (Watergate, Iraqgate), avérés ( Wikileaks, affaire Snowden, Panama Papers) ou suspectés (11 Septembre) ils sont tous graves et présentent tous des points communs, en particulier les conflits d’intérêts entre investigateurs et suspects qui entravent les enquêtes et les rendent superficielles, difficiles ou impossibles.

 

Par naïveté ou mauvaise foi une grande partie du public refuse d’envisager que ces crimes, ces trahisons, soient  plausibles, ce qui fait le jeu des criminels au plus haut niveau de l’État.

 

Si la criminologie ordinaire était appliquée, la mise en perspective, la corrélation évidente entre ces différents crimes d’État contre la démocratie seraient  établies par les périodes, les cibles, les modes opératoires, les conséquences politiques et permettrait au public de les percevoir enfin et de leur faire face. Actuellement  les assassinats, les fraudes électorales, les attentats, les affaires de corruption, etc sont perçus comme des faits isolés indépendants du contexte politique et sans lien entre eux, ce qui en cloisonne la perception cognitive, de plus encouragée par le concept de ‘théorie du complot’ qui focalise l’attention sur ce qui est présenté comme supposition par les grands médias et non sur les conséquences avérées des événements.

 

En criminologie ordinaire le bon sens pousse à chercher à qui profite le crime. La censure par l’étiquette de ‘complotisme’ fait disparaître l’idée même de mobile, remplacée par l’idée du hasard et des coïncidences. La journaliste remarque que « la stigmatisation et la répression des « complotistes » est le nouveau visage du totalitarisme ». Comme dans le passé (nazi en particulier) « l’ennemi est dangereux et contagieux »

 

Les crimes d’État contre la démocratie étant impunis, ils se multiplient d’autant plus que ce sont ceux qui les dénoncent qui passent pour coupables. Les élites impunis attaquent au lieu de se défendre et combattent les personnes qui contestent plutôt que leurs arguments, inversant ainsi les valeurs, écartant ainsi les investigation, banalisant leurs crimes et ajoutant à la confusion du public par la notion de ‘complot’ en faisant passer les ‘complotistes’ dénonciateurs de complot, pour des ‘comploteurs’.

 

Il faut aussi bien voir que la plupart de ces crimes de l’élite contre la démocratie favorisent une politique étrangère des USA, belliciste et interventionniste.

 

« La répétition des modes opératoires (surveillance illégale, planification médiatisée d’événements de portée internationale sous faux drapeau, etc.) plaide en faveur de l’existence d’un petit groupe d’intérêt qui se serait maintenu au fil des décennies.»

 

La corruption d’abord ponctuelle et économique est devenue à partir de la seconde guerre mondiale une corruption systémique et antidémocratique selon  de Haven Smith. L’objectif de l’élite est devenu « le contrôle idéologique et  la suppression des droits et avantages de la population ordinaire.»

 

4 - Survivre au temps du « complotisme »

 

 

Le décryptage effectué des motifs politiques et des inversions, comment continuer à vivre ou survivre au temps du complotisme ?

 

A la longue « les « high crimes » impunis ont permis l’installation de la tyrannie, quelle soit perçue ou non

 

Le droit des citoyens de s’opposer à l’oppression reconnue depuis la Déclaration des Droits de l’Homme en 1789 ( article 2) est devenu aujourd’hui le « complotisme » livré à la vindicte populaire alors qu’il est en fait un des derniers remparts contre la tyrannie actuelle.

 

Les vrai anti-complotistes qui tirent les ficelles de la désinformation sont discrets, ce sont les élites. Ceux qui s’affichent anti-complotistes dans la sphère publique (experts médiatiques, leaders d’opinion, etc.)  n’en sont que les chiens de garde, en service commandé en échange de faveurs diverses ou pour leur propre sécurité.

 

Les anti-complotistes ordinaires et naïfs peuvent être de bonne foi. La nomenclature américaine distingue 3 niveaux de déni :  les conspi-négationistes, les conspi-sceptiques et les conspi-réalistes. La journaliste décrit et commente ces 3 types.

 

Pour l’auteure de l’article les ‘complotistes’, sont des dissidents ou des résistants, termes devenus légitimes depuis  que les régimes démocratiques représentatifs sont devenus des « totalitarismes sélectifs » ou soft totalitarisme, « une dérive totalitaire bien réelle mais difficile à percevoir pour le plus grand nombre. »

 

Les dissidents, qualifiés de ‘complotistes’, connaissent leur sujet, ne sont pas empêtrés dans les dogmes et les tabous, ont des explications claires et cohérentes, le courage de leurs conclusions et ce qu’ils prédisent s’avère le plus souvent exact, affirme la journaliste.

 

La confusion semée par les termes utilisée par la désinformation est aggravée par l’amalgame, une extrapolation mensongère et simpliste qui fait croire, en toute mauvaise foi, que les complotistes suspectent toujours un complot derrière chaque événement politique et qui fait passer les complotiste pour des demeurés ou des paranoïaques. D’autre part le terme particulièrement pervers de « théorie  du complot » qualifie de théorie un crime politique en bande organisée bien réel, cette expression « conjugue technique de propagande(convaincre) et censure (faire taire).»

 

La journaliste préconise de passer des croyances aux connaissances dans les deux camps : les anti-complotistes et certains  ‘complotistes’ , par paresse intellectuelle gobent sans réfléchir la propagande pour les uns ou des thèses non vérifiées de « prêt à penser » pour les autres.

 

Chercher à  découvrir les mensonges institutionnels  peut être l’occasion, dit-elle,  d’apprendre à rechercher et à analyser correctement l’information.

 

La journaliste donne 10 clefs privilégiée par la revue Nexus pour distinguer le vrai du faux :

 

► chercher la source de chaque information et la source de cette source et laisser tomber les infos non sourcées

► sélectionner les informations concernant des faits vérifiables

 suivre la piste de l’argent : liens d’intérêts, financeurs des études, de la diffusion, des auteurs, des médias

 à qui profite l’information, conséquences pour l’auteur (bénéfices ou représailles), pour sa carrière, pour son statut social ?

 se défier des grands organes de presse ( tous détenus par des financiers). La presse mainstream est un outil de propagande.

 observer les convergences et corrélations. Si les sources ont le même référentiel lexical et linguistique, elles ont certainement la même origine idéologique ou financière. Au contraire si les sources sont non corrélées ( éloignement géographique, époques ou domaines d’expertise différents) et parviennent aux mêmes conclusions, à partir de cheminements différents et formulées avec un vocabulaire différencié, l’information est plus fiable

 étudier les faits et les preuves selon les principes scientifiques : des faits observables, mesurables, reproductibles, démontrables, réfutables, etc.

 oser ne plus croire et apprendre à identifier les croyances parmi les connaissances acquises. Ne pas remplacer une croyance par une autre.

 ne pas rejeter ou adopter une thèse a priori

 privilégier le réel à n’importe quelle théorie

 

Les conseils de l’article quand on se fait traiter de ‘complotiste’ :

 

► D’abord avoir du discernement sur son interlocuteur (comprendre où en est l’autre) et sur la façon d’aborder le sujet : montrer les ressorts d’un mensonge et ses conséquences plutôt que les mobiles des suspects.

► Présenter des faits plutôt que son opinion.

► Poser des questions ou relayer les déclarations des membres de l’élite.

► Ne pas faire de l’insulte reçue une affaire personnelle et donc ne pas se justifier ou se défendre mais plutôt questionner son interlocuteur sur ses sources d’information en dehors des médias mainstream et sur les faits réels qui lui feraient discréditer les autres récits.

 

L’anathème de ‘complotiste’ est la preuve du manque d’arguments de celui qui profère l’insulte.

 

5 - Au-delà des complots

 

« La manipulation ...nécessite l’implication et le consentement de ceux qui sont manipulés. »

 

La conscience est indispensable à l’exercice de son propre pouvoir. « Aucun système...aussi pervers soit-il ne peut se développer à grande échelle sans l’accord même inconscient d’un très grand nombre de personnes. »

 

Quand les yeux s’ouvrent sur les crimes d’État contre la démocratie et contre l’humanité  on ne revient plus en arrière. Le réveil, souvent causé par un drame personnel, permet de débusquer enfin les amalgames, le simplisme, les biais cognitifs, l’absurdité, les incohérences, etc. de la propagande institutionnelle.

 

Les élites luttent avec acharnement pour ralentir leur chute car les complo-négationnistes d’aujourd’hui seront les complotistes de demain, une fois le déni dépassé et la sortie du schéma « bourreau-victime-sauveur » pour s’émanciper vraiment et pour que la population prennent alors ses responsabilités « car les complots n’ont pas pu se multiplier sans le consentement des populations. »

 

Pour cela il faut prendre conscience « des fantasme de l’invulnérabilité de cette élite politico-financière...des êtres humains qui exploitent  à leur  profit les grandes failles psychologiques d’une large partie de la population ...qui a joué le jeu de l’ignorance, des compromis, de la remise de son pouvoir à autrui..., les trois conditions (qui permettent) le complot. » Gregory Mutombo

 

Nous sommes manipulés avant tout par nos peurs, nos désirs et nos faiblesses. « Tout système de contrôle ou d’influence repose toujours sur la participation ou la collaboration ou l’implication plus ou moins importante de tous ceux sur lequel il s’exerce. Dans le cas contraire le système disparaît. » Gregory Mutombo.

 

La journaliste précise que dénoncer les complots est une étape indispensable mais non suffisante. Et « la prise de conscience doit s’accompagner de prise de responsabilités. » Cette dénonciation « préfigure l’émancipation collective à venir. »

 

 

Appendice : le Pr. Raoult est-il un complotiste ?

 


Pour compléter ce dossier voici l’interview d’un « complotiste » : dans une vidéo du 29 mars 2022, Didier Raoult répondait à la question « Êtes-vous complotiste ? » (sur le site Nexus.fr)

Certains liens d’intérêts et pratiques outrancières parfois non respectueuses de la loi méritent des investigations plus poussées, selon le Pr Raoult. Si être complotiste, c’est se poser des questions, chercher des réponses et oser exprimer une opinion différente du « conte » sanitaire, qu’on nous raconte, en se basant sur des faits, alors le professeur n’a pas honte de dire qu’il l’est.

Pr. Raoult :

« C’est une très bonne question, parce que c’est un mot à la mode, voyez-vous. À chaque fois que les gens ne sont pas d’accord avec le texte, le récit, le conte de fées qu’on nous raconte, c’est qu’ils sont complotistes. Moi, je suis plutôt victime de complots, de vrais complots. Il y en a que j’ai bien identifiés […] contre qui j’ai porté plainte, des groupes qui font du harcèlement en meute. Il y a, honnêtement, un acharnement d’un certain nombre de membres du gouvernement sur ce que je fais...

Le bénéfice de Pfizer, pour l’année dernière, sur le vaccin, c’est 41 milliards de dollars, ce qui amène à la 80e place en termes de PIB de pays*. Et je ne veux pas parler des financements de Vanguard ou de Blackrock. Blackrock, c’est 10 000 milliards de dollars. Ça en ferait le 4e pays mondial après les États-Unis, la Chine et l’Inde*

Si vous pensez que c’est neutre et que ça ne donne pas à réfléchir, vous n’êtes pas complotiste. Moi qui n’étais pas complotiste, je me pose des questions. Il suffit de regarder jusqu’à quel point ce financement est libéré […] pour acheter les faiseurs d’opinions, pour acheter les journaux…

Il faudra bien qu’il y ait une réflexion sur les liens d’intérêts si le même laboratoire finance à la fois une chaîne de télévision, un éditeur qui publie scientifiquement, un leader d’opinion qui parle à la télévision et qui écrit dans le truc à la fois. On a le droit de se poser la question de savoir si ce conflit d’intérêts n’altère pas sa crédibilité. ..

Est-ce que je suis complotiste ? Oui, je trouve que d’acheter du Remdesivir à Gilead pour un milliard la veille du jour où l’OMS dit que ça ne sert à rien et que tout le monde le sait, je pense qu’il y a quelque chose là qui mérite une investigation.

Je pense que le niveau de l’argent qui circule atteint un niveau auquel on n’était pas habitués et je pense qu’il faudra bien que la vigilance se mette en place. […] On voit les hurlements que des gens poussent à chaque fois que quelqu’un ose avoir une opinion différente […] On voit bien qu’il n’y a plus de contre pouvoir à cette masse financière qui gagne quand même un argent absolument fou au cours de cette épidémie. Donc, si c’est ça être complotiste, je suis volontiers complotiste, j’ai pas de problème. »

 


*Errata :
– Le bénéfice de Pfizer en 2021 d’après plusieurs articles comme celui de la Tribune s’élevait à 22 milliards de dollars, non pas à 41, ce qui en ferait le 112e pays en termes de PIB.
– Le 3e pays au plus gros PIB n’était pas l’Inde, mais le Japon en 2021 (avec 5 378 milliards de dollars d’après statista.com, ce qui ferait de Blackrock le 3e et non le 4e ).

NEXUS

Sur le sujet dans ce même blog, à consulter :

 Article n°  09. Une guerre contre les peuples - Claire SEVERAC

Article n°  45. Le "Complot" dévoilé et analysé - Ph. Bobola

Article n°  98. Le Plan : un scénario parfait - Libre information Belgique

Article n° 104. Hold-up mondial sur la santé
 

[1] Dis moi qui te finance, je te dirai ce que tu penses. De son propre aveu cette agence est financé avec des fonds publics : Nos activités sont en partie financées par le Ministère québécois de l'Économie et de l'Innovation (MEI).  Le Détecteur de rumeurs, notre rubrique de vérification des faits, est entièrement financé par des fonds publics provenant des Fonds de recherche du Québec et du Bureau de coopération interuniversitaire.

 

[2] Ingénieure de formation, Marielsa Salsilli enquête sur les alternatives qui permettent de construire un nouveau paradigme social et politique. Elle est l’auteure de « LES NOUVEAUX ENFANTS, pionniers d’une nouvelle humanite aux Editions Dangles » (2019) et vient de traduire « Aux origines de la ‘Théorie du complot’ » du Pr Lance deHaven-Smith (éditions Yves Michel, mars 2022)

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