03 octobre 2022

122. Le nouveau journalisme - Rodolphe Baquet et Jean-Loup Izambert (NEXUS)

 Pour une information digne de ce nom, en deux parties


  

— Pourquoi lisez-vous le journal, jeune homme ? 

— Euh… pour avoir des nouvelles du monde… 

— Non, monsieur. En lisant le journal, vous avez des nouvelles de ce qui est écrit dans le         journal… 

— Le tableau du monde présenté aux gens n’a pas la plus petite relation avec la réalité,             car la vérité sur la moindre affaire est enterrée sous des montagnes de mensonges. Si         les médias diffusaient en boucle des informations allant dans le même sens, induisant         la même émotion, la même peur, ce n’était sans doute pas sans raison. Il y avait                     probablement quelque chose derrière cette info.

                                        (Laurent Gounelle, Le réveil)

             

Première partie

Rodolphe Bacquet l’affirme : « Si vous cherches des informations sérieuses, ne comptez pas (trop) sur les journaux »

Extrait de son Infolettre du 21 septembre 2022

Deuxième partie

Interview du journaliste d’investigation Jean-Loup Izambert par Philippe Donnaes

Dans le n° 142 de la revue Nexus (septembre/octobre 2022

Compte-rendu

 

 


Première partie

Le mot de Rodolphe Bacquet : « Si vous cherches des informations sérieuses, ne comptez pas (trop) sur les journaux »

Extrait de son Infolettre du 212 septembre 2022

 

 

« Il y a 25 ans, j’achetais les journaux

Ils me semblaient donner des informations plus précises, ainsi que des analyses fouillées que je ne trouvais pas à la télévision.

Aujourd’hui chaque fois que j’ouvre un journal j’ai l’impression qu’on me dit ce qu’il faut que je pense. Et je constate beaucoup d’informations absentes.

Il y a une explication à cette régression : la plupart des médias français sont aujourd’hui possédés par une poignée de milliardaires et de familles.

 

Vincent Bolloré, 14ème fortune française, a notamment la main sur Europe 1, Canal+, CNews, Paris Match.

Matthieu Pigasse et Xavier Niel, 13ème fortune française, contrôlent entre autres Le Monde et plusieurs titres régionaux comme Nice Matin.

Patrick Drahi, 10ème fortune française, contrôle Libération, BFM TV, RMC ou encore L’Express.

La famille Dassault, 6ème fortune de France, est propriétaire du Groupe Le Figaro.

Quant à la première fortune de France, Bernard Arnault, il a dans son « portefeuille » des titres aussi divers Le Parisien, Les Échos ou Science et Avenir.

Et puis on doit rajouter l’État français.

L’État contrôle tout le groupe Radio France, mais aussi France Télévisions, qui va de France inter à France 2 en passant TV5 et Arte…

Et par ailleurs l’Etat subventionne tous les titres de presse appartenant aux milliardaires que j’ai cités plus haut.

Faut-il alors s’étonner de l’unanimité de la presse sur beaucoup de sujets sensibles ?


En principe, les rédactions de ces médias restent indépendantes.

Mais on sait comment ça se passe : les journalistes, quand ils ne sont pas sommés de se taire, font eux-mêmes de l’autocensure.

Tous les quotidiens ont ainsi été vaccinalistes durant la crise du Covid, paniqués à l’idée d’émettre le moindre doute sur l’efficacité des vaccins. Toute la presse a traîné unanimement dans la boue les Prs Perrone, Raoult, Montagnier, le Dr Louis Fouché, coupables d’avoir contredit les directives officielles.

Et aujourd’hui aucun débat réel n’a lieu sur des grandes questions qui agitent notre époque : le problème éthique du pass vaccinal, l’engagement des gouvernements dans des actions de sanction contre la Russie, etc. etc. »

Rodolphe Bacquet [1]

 

 

 

 

Deuxième partie

Interview du journaliste d’investigation Jean-Loup Izambert[2] par Philippe Donnaes

 

Dans le n° 142 de la revue Nexus[3] (septembre/octobre 2022)

Compte-rendu

 

 

Dans cette entrevue, J-L Izambert dresse le tableau de « l’état de santé de la presse française et des médias, victimes de pressions politiques et financières, mais aussi gangrenées par l’autocensure».

 

J-L Izambert explique d’abord comment l’épidémie de 2020 fut pour le gouvernement « une formidable opportunité pour détourner son rôle et dissimuler ses responsabilités dans la crise économique et financière actuelle »

 

L’essayiste Claude Janvier et le journaliste J-L Izambert  remarquent en 2020 le   « décalage important entre les communiqués officiels (de l’OMS, de l’UE, de l’Elysée, de Matignon), la réalité de la maladie et le traitement médiatique qui en était fait. » Ce qui les incitent à publier en mai 2020 : « Le Virus et le Président » qui montre « comment le pouvoir politique actuel instrumentalise la crise sanitaire. » et profite de l’occasion, paradoxalement, pour « diminuer les moyens alloués à la santé », en fermant des structures de soin, en supprimant du personnel, en diminuant des lits d’hôpitaux, etc.

 

Puis ces 2 auteurs sont contactés par des citoyens « déboussolés qui soulevaient de multiples interrogations » concernant la réelle gravité de la crise, le port du masque, les injections, etc.

 

 Ils décident alors de commencer la rédaction de leur dernier livre « Covid19- Le bilan en 40 questions », un outil de « réinformation » pratique concernant « les solutions  existantes pour se défendre face à certaines mesures liberticides. »

 

Mais avant sa finition, un exemple frappant de désinformation les pousse à intercaler la parution de « Le scandale Ivermectine » dont seul Nexus se fera l’écho dans le N° 139 (mars/avril 22)

 

Dans son interview, J-L Izambert cite des exemples de désinformation par le pouvoir politique, de censure par les pouvoirs politiques et financiers et d’autocensure de la part de journalistes devenus de « simples attachés de presse du pouvoir politique », de « simples courroies de transmission alimentées par des agences de presse ou via des communiqués de presse rédigés par des agences de communication.»

 

En particulier l’AFP (Agence Française de Presse) qui « reçoit 140 millions d’euros de l’Etat » ne délivre qu’une propagande d’État devenue « parole d’évangile dans la profession.»

 

Un exemple de désinformation 


L’AFP, à plusieurs reprises, annonce que l’Ivermectine est une molécule inefficace  malgré qu’elle soit utilisée dans 39 pays qui ont réussi ainsi à endiguer ou éradiquer la maladie covid ;  l’AFP annonce qu’il n’y a pas de preuve scientifique de son efficacité, malgré que 73 études, en majorité vérifiées par des pairs, menées par 700 chercheurs sur 56.250 patients, démontrent l’efficacité de l’Iverméctine contre le Covid-19.

 

L’AFP pouvait consulter le site d’accès gratuit, à disposition de tous, de la banque de données mondiale: WWW.ivermmeta.com, fondée par des scientifiques et des doctorants, qui regroupe toutes les études réalisées sur l’Ivermectine et régulièrement mise à jour.

 

Les 3 derniers ouvrages cités (de 2020 et 2022) n’ont eu aucun relais dans les principaux médias d’information. 

 

Seule l’émission de Bercoff...

Seule l’émission de Bercoff du 22/12/20 sur Sud Radio[4] a relayé la sortie de « Le Virus et le Président » qui est « la seule enquête journalistique de langue française sur les liens entre les crises sanitaire, économique et financière. En fait ce sont les lanceurs d’alerte, les animateurs de blog et de site internet...qui ont été les principaux relais de l’information... Pour Le Scandale Ivermectine, seul Nexus a sorti le livre de l’ombre, en rétablissant certains faits soigneusement dissimulés par l’AFP[5]. »

 

« Une minorité de journalistes, à l’instar de journalistes de Sud Radio, de la cellule d’enquête d’Europe 1, de TV 5 Monde, de France-Info, de Radio Courtoisie et de la presse spécialisée, sauve l’honneur de notre profession. La presse libre, non subventionnée, qui s’organise en une sorte de coopérative avec le Front Médiatique marque la volonté de rechercher une nouvelle qualité d’information. »

 

Exemples de censure

Autres Exemples  de censures vécues par le journaliste Izambert au cours de sa carrière :

Son enquête, « à partir de 1991, sur les relations entre dirigeants de groupes criminels de l’organisation des Frères Musulmans instrumentalisés par les services étasuniens et certains dirigeants de l’État français » : refusée  par le magazine VSD à la dernière minute et dont le rédacteur en chef ne sait pas comment justifier cette censure. Puis refusée par L’Evénement du Jeudi, Le Nouvel Observateur,  L’Express, Le Canard Enchaîné.

 

Cette enquête mettait en cause des dirigeants de droite, des dirigeants du Parti socialiste et des hauts fonctionnaires protégeant et soutenant des individus liés à des organisations terroristes.

Seuls L’Humanité Dimanche, le mensuel Afrique, Asie et les chaînes TV Libertés et TV5 Monde signalent son enquête poursuivie jusqu’en 2017 et parue en 2 tomes : « L’État français complice de groupes criminels » (2015) et «  Mensonges d’État et crimes d’Etat » (2017).

 

Diffusion interdite !

Son enquête sur le Crédit Agricole «  Le Crédit Agricole hors la loi ? » dont la diffusion fut interdite en 2001, par un magistrat du tribunal de grande instance de Versailles, jusqu’à l’entrée en bourse du groupe bancaire.

 

Puis son article sur cette même enquête est  réécrit et modifié  dans Paris Match, en « un salmigondis de roman à la James Bond, sans aucun rapport avec les faits relatés  dans mon article.».

 

Enfin refus toujours de cette enquête par «  Le poids des mots, le choc des photos » de D. Philipacchi

 

J.-L. Izambert décrit ici les techniques de censure : menaces directes,  procédures judiciaires longues épuisantes financièrement,  modification des articles pour amoindrir ou maquiller les faits, refus de parution ou de publication, les pressions financières diverses pour saper le travail d’enquête.

 

Attitude servilement distante des autres journalistes


Il décrit également les attitudes servilement distantes de ses confrères journalistes des rédactions qu’il fréquente à chaque fois que ses articles étaient censurés.

 

J.-L. Izambert déplore que les Français,  malgré leur méfiance affichée pour le discours politico-médiatique, figurent parmi les populations les plus vaccinés d’Europe. Il s’explique cela  par la peur, « ce bon vieil outil d’aliénation des peuples.»

 

 



[1] Cf dans ce même blog, article « 116. Fièvre vaccinale - Le PLAN de l'UE est prêt - Rodolphe Bacquet » : Rédacteur en chef de la revue Alternatif bien-être, il publie périodiquement une « Lettre alternatif bien-être » qui diffuse ses informations principales. Il est également l’auteur d’une pétition contre le pass vaccinal fin 2021 qui avait recueilli quelque 1.300.000 signatures et avait été remise aux députés et sénateurs  français.

[2]

Journaliste d’investigation depuis 1987. Auteur notamment de Le Crédit agricole hors la loi ?, 2001. Crédit Lyonnais, la mascarade, 2003. ONU, Violations humaines, 2003. Crimes sans châtiment, 2013. Le virus et le Président : Enquête sur l’une des grandes tromperies de l’Histoire (avec Claude Janvier), 2020. Le scandale Ivermectine, 2021. Covid-19, le bilan en 40 questions, 2022.

[4] « Bercoff dans tous ces états », du lundi au vendredi de 12h30 à 40 h sur Sud-Radio

[5] L’Agence France Presse (AFP) est l’une de ces chasses gardées de la caste d’État. Ses 5 derniers présidents ont fait l’ENA, dont quatre sortis dans les grands corps. Deux au Conseil d’État, deux autres à la Cour des comptes. Filty-fifty. (…)  Dans l’histoire récente, seuls deux anciens reporters on dirigé l’AFP. » Vincent Jauvert, La Mafia d’Etat, La Seuil, 2021, page 155 : cf. dans ce même blog article 120. La Mafia D'État - Vincent Jouvert

 

 

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