11 octobre 2022

125. Toute ressemblance, etc., etc... - Le réveil - Laurent Gounelle

 

Le réveil

Laurent Gounelle

 


Roman

Calmann-Lévy 2022

 

 

« Pourquoi lisez-vous le journal, jeune homme ?
— Euh… pour avoir des nouvelles du monde…
— Non, monsieur. En lisant le journal, vous avez des nouvelles de ce qui est écrit dans le journal…
— Le tableau du monde présenté aux gens n’a pas la plus petite relation avec la réalité, car la vérité sur la moindre affaire est enterrée sous des montagnes de mensonges.Si les médias diffusaient en boucle des informations allant dans le même sens, induisant la même émotion, la même peur, ce n’était sans doute pas sans raison. Il y avait probablement quelque chose derrière cette info
. »

 (P. 26)

 

 

Laurent  Gounelle avertit que son roman de 2022 n’est pas dans la lignée de ses précédents romans qui cherchaient plus à éclairer qu’à "maudire les ténèbres".

 

Ce dernier roman, à travers des personnages imaginaires et une situation inventée dénonce une situation qui évoque clairement, sans la nommer, celle que nous vivons depuis 2020, mais il ne prend pas position sur des faits médicaux, épidémie, vaccins, etc., pour la bonne raison qu’il imagine un autre contexte.

 

Dans ce roman, le Président de la France décide de partir en guerre contre la mort et en particulier la mort par accidents de la route.

 

L’auteur montre comment un engrenage de mesures politiques contre les accidents de la route, d’abord d’apparence anodine ou justifiés aux yeux d’un public innocent et naïf, réduisent peu à peu des libertés fondamentales des personnages, les divisent, entre voisins, amis et famille, puis conduisent peu à peu à un contrôle totalitaire mortifère. Le héros français du roman réalisera trop tard où l’a mené sa soumission.

 

Le héros français du roman, Tom,  est opposé à son ami grec, Christos, qui essaie de lui ouvrir inutilement les yeux et décide alors d’écrire la liste des outils de manipulation des masses, répertoriés dans la Charte de Biderman[1]

 

L’histoire est fictive mais elle est parsemées de vraies informations, sourcées en fin de livre, à propos de la manipulation des masses, du « trilemme » de Rodrik[2], du lobbying à Bruxelles, de la vision du président du Forum de Davos[3], de la construction européenne, du fichage biométrique de la population mis en place par l’Union Européenne, des dessous des éoliennes et de l’influence des jeux vidéo violents sur l’agressivité.

 

Dans le roman la première mesure prise par le gouvernement est l’obligation de porter une minerve, d’abord aux automobiliste puis, de fil en aiguille, la minerve sera portée partout, par des piétons, par des cyclistes. Ensuite arrivera la voiture téléguidée et l’impossibilité de se déplacer librement pour ceux qui ne l’achèteront pas. Toujours pour lutter contre la mort, le dépistage obligatoire de la glycémie par l’implantation d’une puce qui empêchera à partir d’un certain quota d’acheter des aliments sucrés, puis la reconnaissance faciale, puis les identités numériques, etc. Et pour finir, contrôle permanent de tout et de tous !

 

 

L’auteur prend le parti d’émailler son récit fictif de réelles informations car il pense comme Noam Chomsky que « c’est la responsabilité des intellectuels de dire la vérité et de dévoiler les mensonges.» et, comme Albert Camus, que « deux charges font la grandeur du métier d’écrivain : le service de la vérité et celui de la liberté. » 

 

Ce roman se lit d’une traite très facilement et les informations[4] éparpillées ici et là au long des pages, exprimées sobrement, ne sont pas pesantes. Et leurs sources permettent aux curieux de les explorer ensuite.

 

 


 

Pour s’orienter et aller plus loin

 

Quatrième de couverture

 

Tom, un jeune ingénieur, se retrouve confronté dans son pays à une situation inquiétante qui sème la peur dans la population.Dans ce contexte inédit, des mesures sont adoptées par le pouvoir, contraignantes et liberticides.


Tom se retrouve pris dans la tourmente des événements, mais il a un ami grec qui l’alerte alors : les peurs des gens sont très utiles à certains.

 

C’est en découvrant des vérités parfois dissimulées au grand jour, que l’on peut se réapproprier sa liberté…

 

 

Une critique tirée de la page Babelio consacrée au livre

 

"A travers un roman, ou plutôt une fableLaurent Gounelle explique le mécanisme de manipulation des foules. Un sujet méconnu du grand public.

 

Oui, on sait tous que la pub et le marketing nous poussent à acheter des choses dont nous n'avons pas besoin (voire carrément nocives pour nous) mais leurs techniques sont utilisés bien au-delà de la consommation.


L'auteur rapporte différents événements historiques qui nous montrent l'ampleur de ce phénomène. Car la manipulation des foules est devenue l'un des fils rouges de la politique. Un livre à mettre entre toutes les mains.


Le bonus : la bibliographie très complète en fin d'ouvrage, qui permet d'aller plus loin."

 

(Signé Stelda)

 

 

Avis tirés de Babelio

 

« Si vous appréciez les livres de Laurent Gounelle, vous risquez d'être surpris par celui ci car l'auteur le dit lui même, il a pris un risque. Celui de se voir taxer de complotiste, mot au combien devenu à la mode depuis 2 ans. »

 

(Signé Tristale)

 

« Avec un peu d'humour et beaucoup d'intelligence, Laurent Gounelle, nous livre les secrets de la manipulation des masses que le peuple a subit à travers cette période de crise. »

 

(Siogné Daniella13)

 

 

Quelques citations utiles

 

« Le ministre de la Santé affirma alors que les minerves ne servais à rien et que les gens ne sauraient même pas les enfiler correctement. » (P. 50)

 

« Deux mois plus tard, changement de ton : le gouvernement annonça que les minerves étaient le meilleur moyen connu à ce jour pour se protéger… » (P. 63)

 

« Les puissants se rejoignaient sur un point : il devenait de plus en plus nécessaire de contrôler le peuple. » (P. 86)

 

« Le ministre de l’intérieur les taxa de complotisme et ce qualificatif fur reprit par tous les médias. » (P. 113)

 

« Christos sourit en repensant à l’accusation de complotisme. Il fallait être naïf pour ne  chercher l’intention cachée derrière les décisions des puissants. Quand on pensait au nombre de complots ayant été ourdis ces cent dernières années, il y avait clairement moins de complotistes que de comploteurs. » (P. 155)

 

« Christos se rappelait les paroles de Noam Chomsky, qui était resté gravées en lui ‘La liberté d’expression n’a de sens que si elle s’applique aux opinions qui vous répugnent’, disait-il, ou tu défends la liberté d’expression pour les opinions que tu détestes ou tu ne la défends pas du tout’. » (P. 161)

 

« En Chine, les caméras à reconnaissance faciale sont en permanence utilisées pour contrôler le moindre geste de la population : si vous traverser en dehors des clous, vous êtes immédiatement identifié par le système qui affiche alors votre nom et votre visage sur un écran géant visible de tous, pour vous faire honte. Name and shame. Et vous perdez des points de crédit social. » (P. 162)

 


 



[1] La Charte de Biderman : un sociologue, Albert.D. Biderman, américain « avait répertorié et analysé les tortures psychologiques subies par les prisonniers de guerre américains aux mains des communistes chinois pendant la guerre de Corée. »

 

[2] Trilemme de Rodrik : Dani Rodrik, connu dans le milieu économique, démontre qu’il est impossible pour une nation d’être en même temps souveraine, mondialisée et démocratique.

Démocratique et souveraine, elle ne peut pas être mondialisée. Mondialisée et souveraine, elle ne peut pas être démocratique. Mondialisée et démocratique elle ne peut pas être souveraine

 

[3] Cf. dans ce même blog, articles :

n° 42. Connaissez-vous Klaus Schwab, le patron de Davos ? - P. Lefevre

n° 70. Covid-19 : Le grand Reset Mondial par son inventeur même  - Klaus Schwab

 

[4] Par exemple on y apprend comment le Président des USA W. Wilson, après s’être fait élire sur un slogan de ne pas entrer dans la première guerre mondiale, a réussi à retourner l’opinion publique défavorable à la guerre. Il a crée une commission qui adopta la méthode de son membre le plus influent : Edward Bernays. Cette commission avec l’aide des médias et du cinéma diffusa de fausses informations qui suscitèrent l’indignation du peuple américain contre les Allemands, comme par exemple, des bébés belges embrochés sur les baïonnettes des Allemands, etc. Les émotions suscitées par toutes les fausses rumeurs décidèrent la population à soutenir la guerre contre l’Allemagne, voulue par les puissants pour des intérêts économiques.

Ou encore comment, E. Bernays spécialiste de la manipulation des foules, permit aux USA d’éjecter le président du Guatemala, J.A. Guzman, démocratiquement élu, mais qui eut le malheur de faire dans son pays une réforme agraire qui nuisait aux intérêts économiques d’une multinationale américaine.

Puis : « Il faut dire qu’à l’origine le projet d’Union Européenne avait muri ...aux USA. » Les fondateurs :  Jean Monnet, en affaire avec le frère du directeur de la CIA et la famille Rockefeller, P. H. Spaak, secrétaire général de l’OTAN,  R. Schuman, président d’une association  financée par le Comité américain pour une  Europe unie,  dirigé par deux anciens des Services Secrets américains et financé par la multinationale Ford, etc.

 

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