«Les bureaucraties d’état face à la souveraineté populaire»
par Jacques Sapir[1]
La notion d’État profond s’est imposée dans le débat public. Tandis que certains y voient une théorie du complot, d’autres soulignent au contraire le poids grandissant des fonctionnaires et des organes d’influence privés sur notre vie démocratique. «Etat profond» renvoie, dans le discours politique, à des forces obscures s‘opposant aux élus ou à l’élu et cherchant à lui imposer un programme et une liste de priorités.
L’auteur de cet article explique que ce peut être le fait d’un ou de corps d’état, ce peut être dû à un processus de sélection des candidats aux plus hautes magistratures.
«Selon Peter Dale Scott, un des premiers à avoir utilisé cette expression dans les cas des USA, l’état profond serait un cercle de contacts de haut niveau, souvent personnels, où le pouvoir politique est susceptible d’être dirigé par des gens très riches.», précise-t-il.
Pour Michaël J. Glennon ce concept est plutôt «celui de double gouvernement» par «des responsables de services militaires, de renseignement, de diplomates opérant à l’abri des restrictions constitutionnelles et électorales».
«L’évolution du terme pose des problèmes. Mais elle renvoie incontestablement à une réalité»
«Le président Eisenhower avait mis les américains en garde contre l’influence du complexe militaro-industriel: il ne viendrait à l’idée de personne de qualifier Eisenhower de populiste et ses idées de complotistes.»
Les problèmes s’aggravent quand les bureaucraties constituées par les administrations s’allient avec certains secteurs économiques contre les élus.
J. Sapir décrit la topographie du pouvoir et illustre par un graphique différentes formes et degrés d’alliance. La collusion des bureaucraties et du monde des affaires[3] laisse de moins en moins de place à la démocratie.
Mon commentaire personnel
La crise sanitaire actuelle montre la collusion entre des Services de l’état et l’industrie pharmaceutique pour imposer une dictature sanitaire et un confinement qui profitera à divers secteurs économiques (médicaux, numériques, etc.)
[1] Economiste, a enseigné à l’université Paris-Nanterre avant de devenir directeur d’étude à l’EHESS. Engagement souverainiste à gauche.
[2] La revue de Michel Onfray, créée par Michel Onfray et Stéphane Simon, www.frontpopulaire.fr N° 2, automne 2020.
[3] Tout ceci est à rapprocher des conclusions de l’ouvrage « Les Intouchables de l’État de Vincent Jaubert, Editions Robert Laffont, 2018, dont je vous enverrai ou renverrai pour mémoire le résumé les jours qui viennent.
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