Russie – Ukraine : en direct de la guerre (sans passer par la presse subventionnée)
Des visions non américano-dépendantes
Ci-dessous, le blog de Jeanne la Veilleuse publie deux articles issus de la presse non-subventionnée :
►Le premier est la transcription d’une vidéo (bulletin 86) de la plateforme Strapol (Centre d’Analyses Politico-Stratégiques) qu’anime Xavier Moreau[1]
►Le deuxième est une présentation du Courrier des Stratèges : « Ensemble, défendons nos libertés ». Cette plateforme d’information non-conventionnelle est dirigée par Eric Verhaeghe[2]
Pour plus d’informations, suivre les liens indiqués
https://www.youtube.com/watch?v=ifiBlvuQBco & t=240s
Bulletin N°86. Offensive 100 jours après, bureaucratie UE vs économie de marché russe. 05.06.2022.
En France le gamelin du jour : le général Vincent Desportes, qui affirme ce qui fait plaisir à l’Occident qui espère une longue guerre grâce au déversement d’armes en Ukraine à défaut de défaite de la Russie dont plus personne n’ose parler. La durée de la guerre dépend surtout des sponsors de Zelenski : Washington et Londres
La nation ukrainienne, un mythe
La nation
ukrainienne, fiction datant de décembre 1991, se consoliderait grâce à cette
guerre, ose affirmer ce général.
Alors que l’armée ukrainienne enferme ses propres civiles dans les sous-sols pendant qu’ils utilisent les appartements de cette même population pour tirer sur l’armée russe (et faire croire ainsi que la riposte russe vise des civils). Stratégie adoptée par les unités de représailles qui encadrent l’armée ukrainienne et les mercenaires, notamment polonais (1600). Ce n’est évidemment pas le genre d’action qui consolide une nation.
Une nouvelle figure commente en France avec plus de mesure : le colonel Peer de Jong commente au moins avec la modestie de mise pour son appréciation de l’armée russe sachant que la France a 4 jours de munitions, selon un sénateur, ce qui fait que l’armée française serait bien incapable de faire ce que font les Russes en Ukraine depuis 100jours. D’autre part il émet des hypothèses sur les objectifs de W. Poutine dont l’intention de départ était la reconnaissance de l’indépendance du Donbass et l’intégration de la Crimée à la Russie. Mais maintenant on ne sait plus ce que va faire Poutine.
Armes fournies à l’Ukraine ?
Les armes fournis à l’Ukraine : trop peu et trop tard, en réalité.
Au début avec les mythes qui abreuvaient les généraux de l’OTAN et les analystes occidentaux, les armes magiques comme les missiles Javelin et Stinger n’ont pas arrêté l’armée russe comme ils croyaient, déjà à tort, l’avoir fait en Afghanistan. Les armes portatives n’ont pas servi à grand-chose et au bout d’un mois l’OTAN a compris qu’il aurait fallu des armes lourdes et des avions. Il a été proposé des blindés et de l’artillerie à l’Ukraine et il est possible que la Pologne ait fourni des avions et des pilotes. Mais en Ukraine il n’y a pas les pièces détachées nécessaires pour les blindés et l’acheminement des blindés par la Pologne ou la Roumanie est très compliqué du fait de la destruction des voies ferrées par les Russes.
Revoilà les canons d’antan
Les canons tractés fournis par l’Italie et les USA sont périmés car vulnérables. La France, par exemple, a fourni 6 canons CAESAR, plus performants, mais les obus adaptés n’existent pas en Ukraine. D’autres armes plus performantes sont prévues par les américains et les anglais mais comment les munitions vont arriver…?
Donc souvent les armes fournis ne changent rien au cours de la guerre. Les Russes contrôlent l’espace aérien. L’armée russe est très supérieure en arme et en stratégie.
Et si les armes fournies par les USA deviennent réellement plus agressives, Poutine a prévenu qu’il visera les cibles qu’il épargnait jusque là. C’est-à-dire peut-être des cibles au-delà de l’Ukraine…? Pourquoi pas aux USA …?
Washington prend conscience de ses propres limites
Mais Washington commence à comprendre les limites des combattants ukrainiens qui parfois se sont conduit stupidement comme à Marioupol où les Russes ont fait au moins 3800 prisonniers.
Biden a commencé à déclarer que l’Ukraine devrait renoncer à des parties de son territoire.
Le ministre des finances russe a annoncé une loi qui permet aux sociétés russes d’ouvrir des comptes en cryptomonnaies pour faciliter les échanges internationaux. Ils préparent donc certainement l’utilisation massive de monnaies numériques comme le rouble numérique, etc. Cela va dans le sens de plus de liberté. Le premier ministre russe a aussi déclaré que la bride serait lâchée aux entreprises sur l’utilisation, la conversion des monnaies. Et un article précise que le nombre d’inspection a diminué de 6 fois. La Russie réagit aux sanctions en donnant encore plus de liberté à son économie, c’est-à-dire en foutant la paix aux entrepreneurs. (Ce qui ferait plaisir à Charles Gave en France)
La grande force de la Russie
La grande force de la Russie qui lui permettra de l’emporter, c’est son économie de marché contre l’économie bureaucratique bruxelloise.
(Comme l’économie socialiste mourante de l’URSS de 1980, l’économie de la France actuellement avec son plus grand taux de prélèvement obligatoire, son plus grand taux de dépense publique et son harcèlement des créateurs de richesse pour alimenter les prédateurs et l’énorme bureaucratie est moribonde. L’économie de la France et celle de l’UE ressemblent à l’économie bureaucratique de l’URSS des années 80.)
Les 100 jours sont ceux de l’opération spéciale car les Russes appellent « opération spéciale » ce qu’ils considèrent non comme une guerre entre Ukraine et Russie mais comme une opération de police dans le monde russe, dans un État d’ Ukraine, contrôlé par des puissances étrangères à l’issu du putsch de 2014 de Maïdan.
La guerre ne date pas d’il y a trois mois, comme on le dit en occident, mais 8 ans
La vraie guerre entre Washington (ou l’OTAN) et la Russie a commencé il y a 8 ans dans l’indifférence générale quand la population russophone du Donbass était attaquée militairement par les occidentaux.
Au cours des 100 jours l’armée russe s’est adapté au terrain et comme il n’y a pas mobilisation générale de toute l’armée, la Russie doit économiser ses forces pour durer. C’est une guerre d’artillerie qui fait que la Russie a moins de perte et dans laquelle elle domine totalement, ce qui fait qu’elle prend son temps. Dès que ça coince, elle recule, bombarde, regarde ce qui se passe puis avance de nouveau. C’est ainsi qu’elle consomme les meilleurs troupes de l’armée ukrainienne.
Guerre et communication, et guerre de communication
L’armée ukrainienne a bien résisté au début mais la Russie s’est adaptée et maintenant on observe une baisse de niveau, de plus en plus de reddition, peu de prisonniers russe et beaucoup de prisonniers ukrainiens. Les offensives ukrainiennes sont surtout des « offensives BFM TV » et des « offensives vidéos ». On voit plutôt des attentats terroristes. L’Ukraine retourne à la base du « bandérisme » (du nazi Bandera) qui est le terrorisme, idéologie consubstantielle du nationalisme ukrainien actuel. Avec des explosions en centre ville comme à Melitopol. La voiture du grand reporter de guerre Christel Nehan garée dans le centre ville de Donetsk a été détruite par des tirs nationalistes, à 5 mn près elle aurait pu être tuée.
La progression russe et les « victoires » ukrainiennes
Sur la carte militaire on voit ce que la Russie contrôlait et ce qu’elle contrôle aujourd’hui. On voit sa progression dans la zone Est de l’Ukraine, en contradiction avec ce que disent des médias occidentaux. La Russie est en passe de contrôler la totalité des rivages de la Mer Noire, son objectif militaire. Le front s’articule autour de la rivière Donets.
Les annonces de recul de la Russie sont de la propagande ukrainienne occidentale. L’offensive russe continue dans une guerre d’artillerie d’usure. Certains incendies provoqués par des ukrainiens sont présentés par la propagande comme des explosions russes. Des mercenaires en nombres sont envoyés à l’Est par Zelenski, mais sans grand efficacité de contre-offensive. Malgré tout un général russe a été tué car les généraux russes vont au combat (contrairement aux généraux occidentaux).
Les victoires ukrainiennes sont en fait des victoires BFM TV en général, donc de la propagande.
Le Courrier des stratèges au 98ème jour de conflit
Le Courrier des stratèges est une autre plate-forme d’information qui ne passe pas son temps à parler de la maladie de Poutine ou de son esprit sanguinaire, qui ne parle pas davantage des humiliantes défaites russes et qui ne s’extasie pas devant les excentricités et les pitreries du président Ukrainien. Il publie jour après jour une « photo » de l’état des lieux. A titre d’exemple, voici un résumé fait au soir du jour 98 de conflit. Cette revue inclut des articles gratuits et des articles payants.
Guerre d’Ukraine – Jour 98
Un monastère est devenu la principale fortification de l’armée ukrainienne dans la ville de Sviatogorsk. Visiblement les Kiéviens respectent aussi peu un monastère que les écoles ou les hôpitaux où ils s’installent pour faire la guerre.
Encerclement russe
Les forces ukrainiennes à Sviatogorsk ont été encerclées dans trois directions. Si elles tentaient de battre en retraite, elles devraient également traverser la rivière Donets sous le feu des Russes.
De lourds affrontements se poursuivent dans les rues de la ville de Severodonetsk, dans la République populaire de Lougansk. Selon les rapports locaux, les unités russes contrôlent environ 80 % de la ville. L’armée ukrainienne, quand elle n’a pas fui, s’est réfugiée sur le territoire de l’usine chimique Azot, où des combats ont déjà été signalés.
La bataille pour Lisitchansk est encore à venir. Les forces dirigées par la Russie entourent lentement la forteresse ukrainienne. Des affrontements ont été signalés à la périphérie de la ville. Toutes les routes d’approvisionnement ont déjà été coupées.
Défaite ukrainienne
La défaite ukrainienne est inéluctable. Mais Washington a annoncé l’attribution d’une nouvelle aide militaire de 700 millions de dollars à Kiev, qui comprend la fourniture de HIMARS (High Mobility Artillery Rocket System) MLRS (Multiple Launch Rocket System) à l’armée ukrainienne.
L’Ukraine aurait donné des garanties aux Etats-Unis de ne pas utiliser ces missiles pour des frappes sur les territoires russes, mais Moscou a déjà pris les devants et annoncé qu’en cas de tirs de telles armes sur le territoire de la Fédération de Russie, l’armée russe se réservait le droit de frapper les bâtiments gouvernementaux kiéviens. De l’avantage d’avoir mené une guerre limitée jusqu’à maintenant: il y a de la marge pour l’escalade.
La Russie doit-elle être inquiète ?
On peut se demander si les Russes ont des raisons d’être inquiets :
Le chancelier Scholz a annoncé la décision de fournir à l’Ukraine le système de défense aérienne le plus avancé, le système Iris-T. Un journaliste lui demande : “Pour autant que je sache, c’est un système de missiles air-air. Mais il n’y a presque plus d’avions en état de marche en Ukraine pour le monter. Il n’y a donc aucun intérêt à fournir de tels missiles ? » Le Chancelier lui répond “Je vais devoir passer cette question car elle est de nature technique.“
Les témoignages s’accumulent selon lesquels une partie des armes livrées par l’OTAN se retrouve en Syrie.
Efficaces, les sanctions ?
Echec des sanctions américaines et européennes. La balance des paiements russes n’a jamais connu un tel surplus, du fait de l’augmentation du prix des matières premières.
Alors que l’Union Européenne est censée servir
la paix, elle prend parti dans le conflit. Bruxelles et les Etats-membres, les
plus actifs contre la Russie,
se discréditent totalement.
L’OPERP+ se porte bien
Pour détourner l’attention du voyage réussi de M. Lavrov à Riyad, la “guerre de l’information” menée par les États-Unis a concocté une fausse nouvelle selon laquelle l’Arabie saoudite “envisagerait” de retirer la Russie de l’OPEP+. Les entretiens de Lavrov à Riyad soulignent qu’au contraire, la Russie et l’Arabie saoudite signalent que l’OPEP+ se porte bien. Le message ne peut être perdu pour Washington.
Sergueï Lavrov est le ministre russe des Affaires Etrangères, Il porte le discours officiel de l'État russe. Il insiste sur la volonté du gouvernement russe de dénazéïfier l'État ukrainien.
[1] Xavier Moreau est un cadre et analyste français vivant à Moscou. Lanceur
d’alerte, il s’est fait le porte-parole de la réalité ukrainienne loin des de
la presse officielle occidentale pro-américaine et antirusse. Xavier Moreau a
publié deux ouvrages : « Le livre noir de la gauche française »
et « Ukraine. Pourquoi la
France s’est trompée »
[2] Eric Verhaeghe, haut-fonctionnaire, journaliste, essayiste, économiste belge naturalisé français (d’après Wikipedia), lanceur d’alerte. Naturellement il arbore le titre officiel de « conspirationniste ». Il est auteur de : « usqu'ici tout va bien : énarque, membre du Medef, président de l'Apec, je jette l'éponge ! » (2010) ; « Le great reset: mythes et réalités » (2021), etc.
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